jeudi 28 novembre 2013

La charia qui se veut la loi finale


Peut-on au nom de la démocratie et des lois de la République octroyer un statut à des mouvements sectaires islamistes qui prônent la charia, un corpus de règles imprécises, non codifiées censées régir tous les aspects de vie des musulmans dans le moindre petit détail, ?

 Un musulman ne se conformant pas à la charia qui signifie en arabe, voie, chemin voire racine,  est promu au pire châtiment, "il sera amené en aveugle au rassemblement"  (20 : 123-124), que peut attendre de la part des hommes plus préoccupés du repos de leurs âmes  à la résurrection qui dépend de leur observation stricte de la charia qu’au respect des lois qui ne sont pas "révélées" et donc imparfaites et illicites.

La charia qui se veut la loi finale pour tous les hommes après avoir  abrogé toutes les autres lois révélées ne peut pas tolérer qu’il puisse avoir d’autres lois qui ne sont pas les siennes. C’est pourquoi de plus en plus des délinquants et  djihadistes musulmans n’acceptent pas d’être jugés par des lois  qui ne sont pas frappées du sceau de l’islam. S’y soumettre est un sacrilège pour eux, pire encore un blasphème. Un acte d’insoumission à la volonté de celui qui sera le seul juge des actes des hommes au vrai jugement. Forts de leur conviction que seules ses lois sont complètes et parfaites, il leur suffirait de suivre  la seule feuille de route temporelle et spirituelle qui  les protéger de tout égarement et la tentation du mal. Ce qui laisse clairement entendre que les musulmans doivent refuser de se soumettre aux lois incompatibles avec la charia.

Il n’y a que les naïfs qui croient que les musulmans sont intégrables et à même de se plier aux lois de la république et aux conventions internationales. Eux qui placent la charia au-dessus de toutes les lois, ne vont pas se rabaisser à adopter des  lois non-musulmanes. 

Sais-t-on que toute mansuétude et laxisme à l’égard des mouvements totalitaires et génocidaires équivaut à la reconnaître implicitement et contribuer progressivement à l’instauration de la loi canonique de la charia mortifère pour les libertés humaines les plus élémentaires telles que le choix de ses habits ou la liberté de circuler au volant de sa voiture punie de dix coups de fouet chez les wahhabites et ordonnateur et grand argentier de l’islamisme polymorphe qu’il soit jihadiste, salafiste ou qoutbiste frères musulmans ?

Comment nos sociétés démocratiques peuvent elles se résoudre au nom des libertés de culte et de conscience à donner un droit de cité à des mouvements ancrés dans leur identité religieuse dont le seul objectif est d’utiliser les lois de la république pour mieux l’achever et substituer à des  lois humaines, fruits des assemblées démocratiques, une loi synonyme  de désordre  moral, d’injustice, d’arbitraire, de racisme, d’antisémitisme, de lapidation, de mutilation, d’amputation, de viol, de pédophilie, d’inquisition, de décapitation, de brimades, de sexisme érigé en dogme religieux, d’inégalités, d’avilissement et asservissement de la femme et de la négation de ses droits. Une loi qui donnerait aux lois raciales de Nuremberg des relents humains. Un véritable poison pour les droits de l’homme et des libertés publiques.

Comme si on oublie ou feint d’oublier que la charia qui fait du musulman juge, partie et bourreau est un instrument d’aliénation juridique de la femme et des minorités sexuelles, ethniques et religieuses. C’est la consécration du pouvoir sans limites de l’homme sur la femme sous couvert de la religion, brimades, harcèlement, violence, exaction, sévices sexuels, voire meurtre, autant de crimes et délits qui échapperont au couperet de la justice républicaine, au nom de l’exception des lois de l’islam et par conséquent de leur suprématie sur les lois républicaines confortant ainsi les musulmans dans leur mépris et rejet des lois non-musulmanes.

Avec elle, du monde des lumières, l’humanité plongera dans le monde des ténèbres.

De l’ordre juridique de droit positif, elle  passe au désordre juridique et au règne de la loi du plus fort. Scellant le sort de la femme, de l’autoritarisme et la légalisation de la violence et des traitements inhumains.

Admettre l’usage de la charia dans les cités, c’est lui reconnaître un statut de plein droit en sa qualité d’ennemie viscérale de la femme en lui accordant de la sorte un droit de veto sur nos lois puisqu’elle se considère au-dessus des lois de la République, c’est se faire soi-même complice de la mise à mort du système juridique protecteur de ses droits et les vôtres aussi.

À moins d’êtres maso, cupide, veule, inconscient ou irresponsable, cela équivaut à se tirer une balle dans le pied. Nul ne saurait affirmer que cette loi divine a toutes les caractéristiques d’une loi. N’importe quel croyant en l’absence de clergé peut s’ériger en législateur et juge selon l interprétation qu’il peut en faire tel que décréter une Fatwa, simple avis juridique de portée civile ou pénale.

Mais plus souvent pénal pour motiver la sentence capitale ou des pogroms. Le danger avec la loi canon de la Charia est qu’elle est l’ objet de toutes les spéculations interprétatives et l’imprécise des règles susceptibles de l’encadrer et la formuler.

Le fait qu’elle ne soit pas codifiée dans un quelconque corpus juridique ne peut que la rendre incertaine, floue, ambiguë, sujette à caution et inapplicable.

En effet, comme le souligne Souheib Bencheikh: » c’est un concept spirituel, donc synonyme d’un cheminement personnel, mais qui, à travers l histoire, couvre le travail des Écoles juridiques, malékites au Maghreb, hanbalites en Turquie, hanbalites en Arabie Saoudite, si bien que le droit musulman est varié, et il n’a aucune sacralisée et souffre de ne pas avoir été mis à jour. »

Comment peut-on aussi conférer un caractère juridique à une norme spirituelle censée fixer la voie à suivre pour les musulmans (sourate 45; verset 18) ?

Assimilée comme étant la source du droit musulman qui se décline pourtant en 4 Écoles juridiques(madhahb) ne peut que susciter de sérieux doutes sur sa rationalité juridique.

Tout indique que la charia n’est pas un système juridique fruit de la raison humaine et encore moins de caractère canon immuable et intemporel puisqu’elle est à géométrie variable dans le sens de son interprétation propre à chaque école.

Contrairement à ce que ses partisans prétendent, on ne peut faire d’un système juridique non écrit ou codifié une vérité divine absolue ayant force de loi qui ne tolère aucune contestation ni dérogation. Les tentatives de réforme de la Charia et de sa véritable définition juridique auxquelles on assiste depuis les écoles de pensées théologiques comme le Mu’atazalite et l’Asharites, aux VIIIe et IXe siècles, ne peuvent que le lever le voile sur l’impossibilité de sa reformulation et de sa clarification.

Ce qui va de soi dans la mesure où le peut rationaliser l’irrationnel. On ne peut pas non plus donner une cohérence à une loi absconse, hyper subjective et apocryphe en lui accordant le statut d’un code juridique soi-disant d’essence divine supposée régir tous les aspects de la vie des musulmans, publique et privée ainsi que les interactions avec les croyants, ce qui suppose que les non-croyants sont exclus du champ de la charia et politique. Alors que dans notre système juridique non seulement nul n’est au-dessus des lois, mais surtout que nul n’est exclu du champ de la loi. Une loi pour tous indépendamment des croyances, du saxe et des origines et non une loi qui qui différencie, hiérarchise,  et exclut.

L’absence de cohérence juridique et le flou théologique qui la caractérisent sont la cause première des abus et dérives rattachées à la charia. Elle est davantage apparentée à une loi naturelle, appelée communément la loi de la jungle, où’ l’on se doit de laisser la nature accomplir son oeuvre sans l intervention humaine pour la réguler ou la codifier.

Elle est cette loi qui lie le prédateur, dans le contexte musulman qu’est l’homme, à sa proie, sa victime  sous couvert de la Loi sacrée du Coran qui est la femme. Et accessoirement les non-musulmans et tous ceux qui ne rentrent pas dans les normes sexuelles telles que la définit Dieu.

 La charia est une loi scélérate et inhumaine pire encore que les  lois raciales nazies de 1935 où l’on cherche à instaurer un ordre social, humain politique sur la base des critères de la pureté de sang, inégalitaires et partiaux de caractère ethnique, sexuel et religieux. Une loi où seul l’interdit devient la norme et le permis devient l exception.

Dans les sociétés appliquant la charia, la déraison humaine et la passion hystérique déterminent le mode d’organisation sociale, familiale et interindividuelle.

L’homme qui est par définition un animal politique n’existe pas en tant que tel  dans les sociétés musulmanes, censé être dépourvu de pensée propre, jugée incapable de discernement, il est un exécutant de la volonté d’Allah,un simple morceau du puzzle musulman. Il ne s’appartient pas à lui-même, il est relié par un cordon ombilical à sa communauté.

C’est pourquoi, les prières collectives sont érigées sont essentielles dans la vie des musulmans. Elles sont supposées faire gagner aux croyants 29 marches vers le ciel à chaque prière.

Un musulman isolé de sa communauté est comme un poisson vivant hors de l’eau. Rendant ses chances de survie impossible. Pour sa propre pérennité, il doit s’agréger à un groupe de musulmans, qui lui sert de matrice pour pouvoir  vivre aux sous les lois de l’islam.  Un musulman ne peut  pas concevoir de vivre sans les règles prescrites par sa religion, la charia  devient  la voie à suivre, une nécessité absolue pour adopter des normes de bonne conduite qui lui feraient toucher son Graal. Rejetant ainsi toute autre  loi qui n’a pas d’essence musulmane.

Un musulman digne de ce nom n’a de cesse que de préparer sur terre sa vie dans l’au-delà pour pouvoir jouir des 72 houris promises. Et ce n’est certainement pas les lois de la république qui vont l’en détourner. La charia qui signifie en arabe le chemin de la félicité est son motus Vivendi, il est ce fil conducteur entre lui et son démiurge. Toute rupture de ce fil le condamnera à la voie de l’enfer. C’est la sève qui le nourrit, s’en priver, c’est un sacrilège pour lui.

L’islam ne prescrit pas aux musulmans le respect des lois autres que les siennes,il leur impose de ne  reconnaître que ses seules lois celles édictées par la charia. Se considérant lui-même comme étant une loi élevée au-dessus des autres. De par son caractère suprématiste et essentialiste, il veut s’octroyer les privilèges du prince, obligeant ainsi les autres de répondre à ses exigences et non pas l’inverse.  Partout dans le monde, les musulmans veulent que ce soit toujours les autres de s’adapter à eux, quand bien même leurs moeurs, us et coutumes sont incompatibles avec les lois de leurs pays d’accueil.

 Comme il rêve de gouverner le monde, ce n’est certainement pas les lois de la république qui vont le contrarier dans son projet. Au lieu de s’en prémunir comme de tout virus létal, les sociétés d’accueil ne savent pas qu’on lui ouvrant leurs fenêtres, il laisse entrer par la grande porte la charia, indissociable de l’islam puisqu’elle est sa source et sa substance nourricière.

L’islam est en quelque sorte le cheval de Troie de la charia. La France comme d’autres pays démocratiques se laissent prendre dans le jeu de leur angélisme béat  en croyant que l’islam n’est pas la charia, et que la charia est le mode de gouvernement de l’islam de la vie des musulmans.

Elle n’est pas qu’ incompatible avec les lois de la république et les valeurs de citoyenneté, elle vise à avilir à instrumentaliser le sacré à des fins d’exacerbation et d’institutionnalisation de la violence morale, inhumaine et de traitement dégradant et humiliant infligé aux femmes et aux minorités.

En totale violation de l’article 5 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen et de l’ article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme. Une loi qui est un vrai simulacre juridique et pas seulement ne devrait pas avoir droit de cité au vu de son caractère incitatif à la torture et aux atteintes caractérisées et avérées aux droits humains.
http://salembenammar.wordpress.com/2013/11/27/la-charia-nest-pas-que-la-loi-de-lislam-elle-est-un-crime-contre-lhumanite/

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