lundi 30 décembre 2013

Derrière le débat sur la Charte, l’enjeu véritable... l’immigration !

Parmi les milliers d’articles sur la Charte, je considère celui-ci comme un des meilleurs.
Il nous indique l’enjeu et l’ampleur d’une politique à nous unir dans un mouvement de reconnaissance face à notre survie. Si nous ne voulons pas disparaître dans le multiculturalisme et s’éteindre comme un peuple soumis, nous devons appuyer cette Charte qui n’est qu’un début à nous faire reconnaître comme Québécois. En soumettant cette loi, le gouvernement Marois est le seule à combattre pour la défense de notre identité.
Lorraine

Le gouvernement Marois face à son plus gros défi   
Richard Le Hir
La Charte
Voilà déjà quelques mois que nous parlons de la Charte, et à mi-chemin, le débat a déjà fait un bon nombre de victimes. Certaines sont assez évidentes, d’autres moins. Dans le camp des premières, Maria Mourani et Dalila Awada, pour commencer par les plus spectaculaires.
Maria Mourani, confrontée à l’impossibilité de se faire réélire sous la bannière du Bloc Québécois dans son comté, s’est crue maligne en saisissant le prétexte de la Charte pour se repositionner politiquement. Mal lui en a pris ! Son opportunisme a été dénoncé de toutes parts, et Gilles Duceppe l’a même accusée sur les ondes de Radio-Canada de « hargne viscérale contre Israël », ce qui lui ferme définitivement la porte du PLC ou du NPD. C’en est donc fini de sa carrière au fédéral, et au Québec, il n’est même pas certain que Québec Solidaire lui tendrait une main secourable.
Quant à Dalila Awada, cette jeune musulmane aux traits flatteurs que Guy A. Lepage avait invité à son émission pour l’opposer à l’écrivaine et militante Djémila Benhabib, il n’aura fallu que la diffusion d’une vidéo sur YouTube reprise sur Vigile le 5 octobre sous le titre Ce qu’elle ne nous a pas dit à « Tout le Monde en Parle » pour démontrer ses liens avec le mouvement islamiste et démolir complètement sa crédibilité.
Notons au passage que cette vidéo et son texte d’accompagnement ont d’ailleurs valu à Vigile une affluence record qui lui a permis d’atteindre les 36 000 visiteurs le 8 octobre. Sur le seul site de Vigile, cette vidéo a été visionnée 120 000 fois en octobre, ce qui lui confère presque un statut viral, d’autant plus que ce calcul ne tient pas compte des chiffres de la source originale. Notons en passant que YouTube l’a retirée pendant quelques semaines, puis l’a remise en ligne en mettant son compteur à zéro. Entre-temps, elle était reparue sur le site Tag-Télé .
Parmi les autres victimes, notons l’ancienne journaliste et présidente du Conseil du statut de la femme Julie Miville-Deschênes dont on a appris qu’elle avait été nommée à ce poste en raison de ses liens d’amitié avec son ex-collègue à Radio-Canada, députée libérale et ancienne ministre libérale Christine St-Pierre. Son intervention fracassante aux tout débuts du débat sur la Charte était empreinte de partisanerie politique et ne reflétait même pas le consensus de l’organisme qu’elle préside. Du coup, elle a perdu toute crédibilité dans la suite du débat en plus de saper l’autorité morale du Conseil.
La même chose est arrivée au constitutionaliste Jacques Frémont, Libéral notoire, qui venait tout juste d’être nommé président de la Commission des droits de la personne, lorsqu’il a pris l’initiative de se prononcer sur le projet de Charte sans même que le Gouvernement ne lui ait demandé son avis. Ce faisant, il commettait une bourde inexcusable de la part d’un juriste de sa trempe, en plus de se discréditer pour la suite du débat et de miner complètement l’impartialité de la Commission. Pour plus de précisions sur son dérapage, je vous renvoie à mon article intitulé Un « cheval » sur la soupe, publié dans la foulée de son intervention.
Un débat comme celui-là n’allait évidemment pas laisser indifférents les deux comparses de la Commission Bouchard-Taylor qui allaient y voir l’occasion d’intervenir pour exercer leur magistère d’experts autoproclamés en la matière.
On se souviendra que leur performance n’avait pas impressionné outre mesure lors des travaux de leur Commission et que leur rapport comportait au moins une sérieuse lacune méthodologique en ce qu’il avait complètement escamoté l’examen des fondements de la doctrine des accommodements raisonnables, un exercice qui en aurait démontré toute la fragilité voire même l’ineptie. Comme je le soulignais dans un article publié sur Vigile en 2010  :
« Entièrement axé sur la promotion des droits individuels, le concept des accommodements raisonnables fonctionne à sens unique et impose tout le fardeau à la collectivité d’accueil, sans aucune obligation substantielle de contrepartie pour les personnes qui les revendiquent.
Habitués à l’agression et ayant développé quelques réflexes de survie, les Québécois ont tout de suite ressenti un malaise qu’ils se sont empressés d’exprimer de toutes sortes de façons plus ou moins maladroites, mais qui tranchaient singulièrement sur l’indifférence à peu près générale avec laquelle ce concept avait d’abord été accueilli à travers le Canada
Suite au tollé suscité par certaines demandes, et dans la foulée du Rapport Bouchard-Taylor, le gouvernement Charest a bien introduit un engagement moral à respecter les valeurs de la société d’accueil, la nôtre en l’occurrence, que les immigrants doivent signer avant d’être admis au Québec, mais cet engagement n’a aucune portée juridique alors que les droits que leur reconnaissent les chartes, eux, en ont toute une.
Il faut donc comprendre de cet engagement moral qu’il vise d’abord à calmer les esprits des Québécois en leur offrant une fausse sensation de sécurité pour leur avenir collectif devant le phénomène de l’immigration. Une sorte de Valium collectif, quoi.
Le plus surprenant, c’est que je vous mets au défi de trouver la moindre référence à cette problématique dans le Rapport Bouchard-Taylor. Comme si elle n’existait pas. On se serait attendu à trouver dans une étude sérieuse (l’expérience, ça compte !) une analyse des origines et de l’évolution du concept des accommodements raisonnables, de même que de ses forces et de ses faiblesses dans l’encadrement de la réalité québécoise. Mais rien de tout cela !
En fait, le Rapport Bouchard-Taylor est construit sur un a priori très discutable - le concept des accommodements raisonnables tel que développé par la Cour suprême dans le contexte que vous connaissez maintenant - qui ne résiste pas cinq minutes à une analyse sérieuse. Pour deux universitaires de la trempe de MM. Bouchard et Taylor, il s’agit d’une bourde monumentale qu’ils auraient été les premiers à mettre en relief dans les travaux de leurs étudiants de première année. En effet, dans une situation comme celle que nous vivons, le contexte constitutionnel et juridique comptait tout autant que le contexte sociologique, et peut-être même davantage.
Et la simple inclusion de ces deux paramètres dans l’équation vous permet tout de suite de comprendre sans aller plus loin que leur Rapport aurait été très différent s’ils en avaient tenu compte.
Au lieu de cela, un torrent de verbiage mollasson arrosé à la sauce politiquement correcte, si peu convainquant que le gouvernement Charest, pourtant pas le plus rigoureux sur le plan méthodologique, a immédiatement jugé prudent de prendre ses distances. Mais si l’on comprend pourquoi, on ne peut en revanche pas accepter qu’il laisse depuis les Québécois se dépatouiller tout seuls dans cette mélasse qui est devenue la référence à utiliser dans toute situation délicate survenant dans les rapports majorité/minoritaires au Québec.
Inconscient, irresponsable, coupable ? Probablement les trois à des degrés divers.
Encore une fois, on aurait voulu le faire exprès pour empêcher les Québécois de devenir la société distincte à laquelle ils aspirent qu’on ne s’y serait pas pris autrement. »
J’étais donc en alerte lorsque Charles Taylor, en août dernier, fut l’un des tout premiers à intervenir publiquement pour stigmatiser l’intention du gouvernement Marois de déposer ce qu’il appelait alors son projet de Charte des valeurs québécoises. Devenu conscient de l’ampleur du projet de Nouvel ordre mondial auquel nos élites ont souscrit, je n’eus aucune peine à découvrir la preuve que Charles Taylor appartenait à cette mouvance et qu’il était même financé par celle-ci :
« Pour que ce nouvel ordre advienne, les États nationaux et les différences identitaires doivent s’effacer au bénéfice de normes universelles permettant à tous de vivre en harmonie dans le même marché mondial qui, faut-il le préciser, ne profite qu’à ceux qui le contrôlent. Autrement dit, il faut renoncer à notre « nous » et à la part de contrôle qu’il nous procure sur notre environnement, pour passer en mode « moi » dans un monde sur lequel nous n’aurons plus aucun contrôle.
On appelle ça un marché de dupes.
Voilà l’enjeu qui se profile derrière l’adoption d’une Charte des valeurs québécoises. Et si le gouvernement Marois recule, le Québec et les Québécois franchiront un pas de plus vers leur disparition. [...]
Aujourd’hui, Taylor, récipiendaire en 2007 d’une bourse de plus d’un million de dollars de la Templeton Foundation, un organisme américain sans but lucratif ultra-conservateur aux prétentions pseudo-scientifiques qui propage des idées favorables à sa thèse, vient faire la leçon aux Québécois, pour le compte de ses amis américains ploutocrates et leurs affidés canadiens, et pour promouvoir leur agenda. Sa crédibilité est nulle !
Y’a toujours ben un « boutte » à prendre les Québécois pour des caves. »
Évincé du jeu dès le début du débat, Charles Taylor allait se faire discret par la suite. Restait son collègue Gérard Bouchard qui allait chercher à marquer quelques points pour son camp au cours de l’automne, sans grand succès.
Tout sociologue qu’il est, Bouchard est prisonnier d’une thèse qui l’empêche d’utiliser les règles de sa discipline pour faire une juste analyse de la situation, une analyse qui lui permettrait justement de voir que le modèle de société auquel il adhère ne correspond pas à l’expérience historique de la majorité francophone, ni à leur besoin d’affirmer clairement et distinctement leur identité fasse à une déferlante de valeurs étrangères aux leurs par lesquelles ils se sentent, à juste titre, menacés.
Ajoutez à cela une arrogance intellectuelle qu’il ne parvient pas à dissimuler et un attachement à un modèle d’autorité d’une autre époque, et vous avez là un joueur qui va se révéler davantage un fardeau qu’un atout pour son camp dans la prochaine manche.
À un moindre degré, d’autres intervenants ont également perdu des plumes dans le débat. Il a été très intéressant d’observer à quelle vitesse le PLQ et son nouveau chef Philippe Couillard se sont retrouvés sur la défensive, parfois même de l’intérieur avec les objections de la députée Fatima-Houda-Pépin, et le contexte général tout autant que le nombre de dossiers ouverts donnent à un observateur bien informé tout lieu de penser que la série des malheurs du PLQ amorcée avec la défaite de Jean Charest en 2012 va se poursuivre en 2014.
Le débat sur la Charte a en outre l’inconvénient de placer les Libéraux dans la position d’avoir à faire un choix entre les anglos/allos et les francophones. L’électorat anglophone et allophone leur est acquis. Ils ne peuvent que le perdre. Pour reprendre le pouvoir, ils doivent conserver leur base et convaincre une proportion suffisante de francophones pour obtenir la majorité des sièges à l’Assemblée Nationale. Avec un enjeu comme la Charte, la partie va être très difficile pour eux, car toute concession aux francophones sera perçue comme une trahison par les anglos/allos », et vice versa.
Dans cette revue des joueurs, il ne faudrait surtout pas oublier les médias qui sont devenus des acteurs politiques de premier plan. Ainsi, Radio-Canada a l’obligation, en vertu de sa loi constitutive de promouvoir l’unité canadienne, et par conséquent le multiculturalisme qui est inscrit dans la Constitution en tant que valeur garante de cette unité. On comprend dès lors que l’information émanant de Radio-Canada risque d’être fortement colorée par cette obligation à un moment où un gouvernement provincial remet en question cette valeur. Or à quel moment l’information commence-t-elle à devenir de la propagande ? Et à quel moment un journaliste cesse-t-il de l’être pour n’être plus qu’un agent d’information ou un relationniste.
Jusqu’ici, le débat sur la Charte met en relief de façon très crue le biais politique de Radio-Canada et de certains de ses journalistes, et leur crédibilité professionnelle s’en trouve fortement écorchée. Ce débat va laisser des marques profondes, probablement encore plus profondes que celles du référendum de 1995.
Chez Gesca, on a bien tenté de nous faire croire au cours des ans que les interventions de la direction dans les orientations politiques de leurs journaux se limitaient à l’éditorial, mais tout observateur attentif de la scène politique québécoise depuis le milieu des années 1960 a depuis longtemps compris que l’entreprise prenait tous les moyens à sa disposition pour promouvoir son agenda politique fédéraliste et multiculturaliste, que ce soit dans ses éditoriaux, dans son choix de chroniqueurs, dans sa sélection des informations, dans sa sélection des opinions à publier, dans les titres et la mise en page, et jusque dans le choix des photos pour avantager certaines personnes ou nuire à d’autres, selon la thèse qu’ils favorisent.
À force de se retrouver à contre-courant du sentiment populaire francophone, les journaux de Power vont perdre à la fois du lectorat et de l’influence. Le fait qu’ils publient en langue française les prive de l’avantage du PLQ qui peut compter sur une base anglo/allo pour se perpétuer. Un jour sans doute pas très lointain, on apprendra que Bell, dans un souci de convergence pour maximiser le rendement de ses investissements dans les médias, souhaite acquérir Gesca.
Chez Québecor, les positions sont plus nuancées et la décision du grand patron Pierre-Karl Péladeau d’afficher ses couleurs a certainement contribué à rééquilibrer la couverture que plusieurs croyaient, à tort, acquise irrémédiablement à la droite néo-conservatrice, au courant mondialiste et au camp fédéraliste.
Par ailleurs, la participation très active de Julie Snyder, vedette de la télévision et conjointe de PKP, au mouvement des « Janette », a aidé à la promotion et l’acceptation de la Charte dans certains milieux qui auraient pu facilement être réfractaires.
Il est enfin frappant de découvrir que le Journal de Montréal rivalise désormais avec Le Devoir dans les analyses de haute tenue, comme le sont, par exemple, celles de Mathieu Bock-Côté qui s’est particulièrement illustré dans le débat sur la Charte.
L’immigration
Cela dit, nous abordons maintenant la seconde phase de ce débat qui risque de demeurer un grand exercice d’agitation sociale si ne s’y ajoute pas rapidement un second volet qui lui donnera tout son sens, l’immigration. Jusqu’ici, le gouvernement Marois ne s’est guère avancé, se contentant de réduire de 55 000 à 50 000 le quota annuel de nouveaux immigrants admis au Québec.
Or nous savons tous que le Québec peine à intégrer ses immigrants. Mais comme je le soulignais déjà à la mi-septembre de cette année au moment de la première sortie de Maria Mourani dénonçant le « nationalisme ethnique » à la base de ce que le gouvernement appelait encore sa Charte des valeurs québécoises,
[...] le projet de Charte des valeurs mis de l’avant par le gouvernement Marois n’est aucunement inspiré par le nationalisme ethnique, et je serais le premier à le dénoncer si c’était le cas.
Cela dit, il faut comprendre que la situation en 2013 est très différente de ce qu’elle était en 1996 au moment de l’adoption de ma motion [condamnant le nationalisme ethnique sous toutes ses formes] par l’Assemblée Nationale. Le contexte n’est plus du tout le même. Le projet de Charte des valeurs vise à rassurer les Québécois sur une évolution démographique et sociale dans laquelle ils ne se reconnaissent pas, et ils n’ont aucune confiance, à très juste titre comme je l’ai démontré dans un article récent, et comme mon analyse est confirmée ici , dans la capacité du modèle multiculturel à les protéger contre ce qu’ils perçoivent comme un envahissement et une dépossession.
En cela, ils ne sont guère différents des Anglais, des Européens du sud, et notamment des Français, dont les gouvernements ont ouvert toutes grandes les portes à l’immigration pour favoriser une croissance rapide de leur économie.
Mais hélas, les recettes qui ont fonctionné dans le passé ne fonctionnent plus aujourd’hui. Tant qu’il s’agissait d’ouvrir les portes aux ressortissants issus du même bassin de civilisation et de culture, l’immigration s’est révélée facile et très utile.
Mais lorsque l’immigration en provenance de pays de ce bassin a commencé à se tarir, les dirigeants politiques, aveugles à toute autre réalité que la croissance du PIB, ont pensé que les humains étaient tous interchangeables, et se sont lancés dans ce que j’appellerai, pour les fins de cette démonstration, « l’immigration panachée ». Quelques dizaines de milliers de ceux-ci, quelques dizaines de milliers de ceux-là, un zeste d’une autre provenance, et on brasse le tout pour la plus grande joie et le plus grand profit des promoteurs immobiliers de banlieues et des opérateurs de grandes surfaces. Je caricature, mais à peine.
Les problèmes de tous ordres n’ont pas tardé à apparaître. Les problèmes liés à l’étalement urbain, au transport en commun, à l’accroissement de la demande de services sociaux et de santé, etc. Les bénéficiaires des politiques de l’immigration s’en déchargent bien entendu sur l’État qui est justement là pour ça, n’est-ce pas ? C’est ce qui nous vaut ces situations détonantes qui sont en train d’éclater un peu partout dans le monde.
Et la difficulté se présente partout de la même façon. Certaines communautés ne parviennent pas à s’intégrer ou le font difficilement à cause de différences trop grandes en termes d’éducation, de niveau social, de culture, de langue et de valeurs.
Le Canada a connu un exemple parfait de ce genre de drame d’intégration avec l’affaire Shafia lorsque les valeurs traditionnelles des membres de sexe masculin d’une famille sont entrées en conflit avec celles de leur milieu d’accueil, et se sont soldées par un crime « d’honneur » (sic) au cours duquel quatre membres de sexe féminin de la même famille ont trouvé la mort.
Bien entendu, des drames de cette ampleur ne se produisent pas tous les jours, mais pour un seul comme celui-là, combien d’autres plus petits qui laissent des cicatrices, physiques ou psychologiques, tant sur les immigrants eux-mêmes que sur leurs milieux d’accueil ?
Et la crise économique que nous vivons depuis maintenant cinq ans ne fait qu’aggraver les choses. Dans un contexte où les finances publiques sont serrées et les déficits s’accumulent, les choix et les réflexes de solidarité deviennent plus difficiles. La prospérité est facile à partager, mais quand vient le temps de répartir la misère, le réflexe humain naturel est de limiter la solidarité aux siens les plus proches.
Ainsi, au Canada, une étude récente de l’Institut Fraser commentée largement au Canada anglais, mais à laquelle Vigile a été le seul média au Québec à y faire écho , révélait que l’immigration imposait aux contribuables canadiens un fardeau budgétaire additionnel de 20 milliards $ par an.
La somme est colossale, et pour le Québec seulement, elle s’élève à environ 4 milliards $ par an, largement de quoi remettre en question, sur sa seule base économique, le bien-fondé de nos politiques d’immigration, sans même parler des conséquences sociales, culturelles, linguistiques et politiques.
On comprend dès lors que les apôtres du multiculturalisme au Québec se soient bien garder de diffuser une telle information dans le contexte du débat sur la Charte des valeurs, car cette étude nous place devant une conclusion à laquelle il n’y a pas moyen d’échapper : ce sont les mauvaises décisions de nos dirigeants politiques en matière d’immigration ces vingt dernières années qui sont à l’origine de ce sentiment que partagent une majorité des Québécois d’être menacés dans leur identité et dans leur survie en tant qu’entité distincte.
Et l’on comprend aussi que la déclaration de Maria Mouriani dénonçant la prétendue dérive de la société québécoise vers le nationalisme ethnique est cousue de fil blanc [...]
La problématique de l’immigration, c’est celle-là. C’est à cette problématique que la Charte tente d’apporter une réponse. Mais devant son énormité et sa gravité, force est bien de constater que la Charte ne constitue qu’un timide commencement de réponse. Et je doute fort que les Québécois trouveront suffisant le seul argumentaire de la laïcité pour les convaincre que le gouvernement Marois a à coeur la défense de leur identité.
Pour rester dans l’atmosphère des Fêtes...
Merci pour les hors-d’oeuvres. Où est le plat de résistance ?
VU ICI

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