mardi 31 décembre 2013

INQUIETUDES ALGERIENNES JUSTIFIEES

Le triste constat :
L’islamisme attire toujours quand il rencontre un terrain propice.

**L’Algérie est devenue bien malgré elle un fournisseur international de djihadistes avec l’assise wahhabite pour contrer le chiisme et le sofisme.

50% de la jeunesse algérienne est au chômage, livrée à elle-même, sans aucun objectif d’avenir.

Une partie d’entre-elle est prise en main et endoctrinée par les religieux fondamentalistes, elle étudie les sciences islamiques et devient djihadiste tout naturellement.

Les réseaux sont interconnectés à travers le monde et c’est une révolution continue.

On commence par les écoles coraniques et on finit à Al Qaïda.

Ces jeunes partent à Dammaj au Yemen, afin de devenir des machines de guerre et de mort.

Ils se font tuer quotidiennement sur tous les champs de bataille actuels.

Les inquiétudes :
En Algérie l’islamisme a été, pour le moment, vaincu militairement et politiquement mais pas idéologiquement.

**Que deviendront tous ces djihadistes quand les conflits s’arrêteront, car ils s’arrêteront bien un jour, notamment en Syrie ?

Ils reviendront en Algérie et alimenteront le terrorisme. Ils sont donc une menace pour leur propre pays.

Le danger est toujours présent et n’attend que l’occasion pour ressurgir plus fort, plus dangereux, plus destructeur.

**Le monde a cru, nous avons cru, qu’en renversant ce que l’on appelait des dictatures, les peuples arabes se dirigeaient vers plus de liberté, plus de démocratie et moins de religion.

Cela a été une amère déception en Tunisie d’abord puis en Lybie, en Egypte, en Syrie. Les exemples de l’Irak, de l’Afghanistan, du Yemen, etc. sont là pour nous ôter toute espérance.

Il faudra pourtant qu’un jour un de ces pays parvienne à instaurer une véritable république citoyenne et laïque et pourquoi ce pays ne serait-il pas l’Algérie ?

Des principes en héritage :
Je sais que je ne vais pas me faire que des amis mais il s’agit là d’une vérité première, quoi qu’en pense une majorité d’Algériens.

L’Algérie a « bénéficié », je dis bien bénéficié, de 130 années de colonisation.

**Des républicains sont venus la peupler au XIXème siècle, la mettre en valeur, construire avec les Arabes un pays dont ils pouvaient être fiers.

Les musulmans, les juifs et les chrétiens ont toujours pu pratiquer leur religion en toute liberté.

La charia ne s’est jamais exercée.

Tout n’a pas été parfait mais que cela plaise ou non aux algériens, nous leur avons légué des principes qu’une majorité d’entre eux a conservé après notre départ.

**Ferhat Abbas disait :
« C’est bien la pensée française qui est à la base de notre vie morale. A l’empirisme du patrimoine laissé par nos parents et la tradition, l’âme des écrivains français est venue apporter une explication, si j’ose dire, scientifique et rationnelle »

Il faut que ces principes servent à changer totalement l’avenir de l’Algérie.

**Il est fini le temps de se lamenter sur une repentance que nous n’avons aucune raison de leur offrir car nous pourrions nous aussi la réclamer cette repentance.

**Un homme a reconnu le rôle positif de la colonisation, HOCINE AIT AHMED, l’un des chefs historiques du F.L.N.

Il déclarait, dans le numéro de juin 2005 de la revue « Ensemble » :

« Chasser les Pieds-Noirs, a été plus qu’un crime, une faute car notre chère patrie a perdu son identité sociale ».

Il ajoutait :

« N’oublions pas que les religions, les cultures juives et chrétiennes se trouvaient en Afrique bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs, aujourd’hui hégémonistes. Avec les Pieds-Noirs et leur dynamisme – je dis bien les Pieds-Noirs et non les Français- l’Algérie serait aujourd’hui une grande puissance africaine méditerranéenne.

Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques et stratégiques. Il y a eu envers les Pieds-Noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens ».

« Du temps de la France l’Algérie c’était le paradis ! »
Peut-être la solution :

**Il n’existe qu’une seule solution pour que cesse ces confrontations meurtrières inter-religieuses : il faut que s’instaure des états modernes sur des valeurs et des principes démocratiques où l’homme est un citoyen et non un croyant.

Il est impératif de séparer la religion de la politique.

Je sais, il est plus facile de le dire que de le faire.

**Nous, français, en sommes un exemple : une révolution a été nécessaire 1789.

Il nous a fallu plus de 150 ans pour y parvenir, je l’espère, définitivement.

*La première loi de séparation de l’église et de l’état date de la constitution de 1795.

*Elle marque un arrêt en 1801 par le concordat entre Bonaparte et l’église.

*Enfin, le 9 décembre 1905 est votée la loi de séparation définitive.

*Mais il faudra attendre la fin de la seconde guerre mondiale, donc les années 1950/1960, pour que la laïcité soit véritablement acceptée par tous.

**Le temps du changement est arrivé. Il faut que l’Algérie choisisse des hommes dignes de réaliser ce rêve. Ils existent, ils sont jeunes, ils n’ont pas vécu la colonisation.

Écartez les anciens ! Constatez vers quoi ils ont conduit leur pays en 50 ans !

L’Algérie peut devenir la première véritable république du monde Arabe !

*La première à séparer totalement la religion de l’état, le citoyen du croyant.

*La première démocratie.

Encore faut-il qu’elle prenne son destin à bras le corps

vu ici

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