samedi 16 novembre 2013

Pressions sur Québec en faveur d'une cour islamique

Publié dans le devoir, en 2004


Photo : Jacques NadeauDes fidèles musulmans ont fait leur prière hier à la mosquée du Jamat Khana de Brossard.
Après l'Ontario, le débat sur la charia se transpose au Québec. Depuis quelques semaines, la mouvance islamiste fait des démarches auprès du ministre de la Justice, Jacques P. Dupuis, pour que celui-ci officialise l'instauration d'une instance d'arbitrage et de médiation qui rendrait ses décisions en vertu de la charia, la loi islamique.

Cette cour religieuse porterait le nom de Conseil de la charia, indique Salam Elmenyawi, le président du Conseil musulman de Montréal, un regroupement d'une quarantaine de mosquées et d'organisations musulmanes à l'origine du projet.

La législation québécoise permet déjà un arbitrage religieux sur les questions commerciales mais l'interdit pour ce qui est des différends familiaux. Dans ces cas, seule une médiation est autorisée. En instituant un Conseil de la charia, le Conseil musulman de Montréal souhaite mieux baliser les arbitrages commerciaux et la médiation familiale, déjà pratiqués par certains imams.

«Tout ce qu'on veut, c'est réguler la pratique et que celle-ci soit encadrée par le gouvernement. [...] Nous voulons un accord pour que les musulmans aient une instance officielle pour s'assurer qu'ils gèrent leur vie selon les préceptes de leur religion. [...] Si Québec refuse, nous devrons nous-mêmes donner la crédibilité au Conseil de la charia», affirme M. Elmenyawi, qui doit rencontrer M. Dupuis en janvier prochain.

Outre ce projet de «Conseil de la charia», le leader religieux compte faire part au ministre de ses doléances devant les délais dans le traitement des plaintes formulées par des musulmans à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ). On se rappellera que le dossier de la jeune Irène Waseem, mise à la porte d'un collège privé parce qu'elle portait le voile, a traîné pendant plus d'un an à la CDPDJ et que cette dernière a décidé de ne pas statuer sur le fond de la question après que Mme Waseem eut retiré sa plainte, il y a quelques semaines.

Les contacts entre MM. Dupuis et Elmenyawi remontent à la dernière campagne électorale et sont à ce point cordiaux que ce dernier se vante de ce que le ministre de la Justice l'appelle «mon ami Abdessalam». Rappelant qu'il avait enjoint aux 7435 musulmans de la circonscription de Saint-Laurent de voter pour l'actuel ministre de la Justice en 2003, Salam Elmenyawi se dit optimiste quant à la réaction officielle à son projet. «Jean Charest et Jacques Dupuis sont venus nous voir pendant la campagne électorale, se souvient le leader musulman montréalais. C'est M. Charest qui a ouvert la porte pour un échange de vues, notamment concernant la partie de son programme relative aux immigrés, dont les musulmans.»

Dans l'entourage du ministre de la Justice, on se fait plutôt discret. On ne confirme rien, se bornant à affirmer qu'«il y aura une position que le ministre annoncera un peu plus tard».

Noyau déjà formé

Ces démarches surviennent au moment où l'Ontario s'apprête à rendre public un rapport sur la légitimité d'une loi datant de 1991 qui permet la mise sur pied de tribunaux d'arbitrage basés sur des principes religieux, qui, contrairement au Québec, sont appelés à trancher des litiges familiaux. De tels tribunaux existent déjà dans la communauté juive et un groupe de musulmans attend les conclusions du rapport pour faire de même.

Au Québec, le projet va bon train, alors qu'un noyau du Conseil de la charia est déjà constitué. Y siègent sept membres, dont des imams très connus des musulmans montréalais. Il s'agit, entre autres, du cheik Soufiane Omar, de la mosquée al-Oumma, du cheik Abderrahman Ibrahim, lauréat de l'université de Médine, en Arabie Saoudite, de Mohamed Houssam, imam de la mosquée Attawhid, et de Salam Elmenyawi, lauréat de l'Institut des études islamiques du Caire et imam de la prière du vendredi aux mosquées des universités McGill et Concordia. Selon ce dernier, le futur Conseil de la charia pourrait même avoir recours aux avis d'islamistes très actifs sur la scène politique du Proche-Orient, tels ceux de l'Égyptien cheik Youssef Al Kardaoui. Maintenant installé au Qatar, ce dernier a dans le passé lancé une fatwa appelant à «une guerre totale contre les juifs, où qu'ils soient»...

Salam Elmenyawi affirme que son projet est conforme à la législation québécoise: «Nous prononcerons des décisions qui ne deviendront définitives qu'une fois entérinées par un juge des tribunaux du Québec», explique-t-il, sans préciser comment le Conseil s'y prendra pour respecter les lois canadienne et québécoise en matière d'égalité homme-femme, où il serait illégal d'attribuer à une femme une part d'héritage inférieure à celle d'un homme par exemple... Une présence féminine au sein du Conseil de la charia est envisageable, selon lui: «Elles feront la médiation sur des questions dont les hommes seront gênés, par pudeur, de parler avec les femmes.»

Ce projet s'inscrit dans la lignée de ce que font déjà les tribunaux rabbiniques au Québec, les beth din. Ces «maisons de la loi» peuvent dissoudre des mariages religieux et agir comme médiateurs dans des conflits sur la garde de l'enfant ou le partage des biens, par exemple. Les décisions n'ont pas force de loi mais peuvent être ensuite entérinées par la Cour supérieure s'il n'y a pas de contestation.

Inquiétudes

Coordonnatrice de la campagne contre les tribunaux islamiques au Canada, Homa Arjomand dit que les musulmanes du Québec ne tireraient aucun bénéfice d'un tel projet. «Qui sont ces médiateurs? demande-t-elle. À supposer qu'il s'agisse d'imams, ils résoudront les litiges familiaux en se référant à leur savoir, produit d'une religion et de traditions. Et même si la décision du médiateur n'a pas le poids d'un jugement légal, elle amènera ces femmes, déjà soumises aux pressions de leur famille, à se soumettre à ses conclusions.» La travailleuse sociale d'origine iranienne, qui conseille beaucoup de musulmanes abusées, croit que le problème est pire en Ontario, où ces femmes sont poussées à accepter l'arbitrage. «Dans certains cas, si elles refusent, il est possible qu'elles mettent leur vie en danger.»

L'interprétation patriarcale que font du Coran les partisans de la charia fait déjà reculer de plusieurs siècles les droits des Ontariennes, préviennent les groupes féministes. Ils soutiennent que les musulmanes ont presque toujours tort lorsqu'elles se présentent devant ces tribunaux d'un autre âge, qui rendent des décisions iniques à leur égard, notamment en matière d'héritage, de divorce ou de garde des enfants.

Andrée Côté, directrice des affaires juridiques à l'Association nationale de la femme et du droit, rappelle que le principe «du meilleur intérêt de l'enfant» doit pourtant guider les médiations lors des procédures de divorce, par exemple. «Les tribunaux peuvent toujours intervenir pour veiller au respect de ce principe, mais encore faut-il que la femme demande au juge de le faire, dit la juriste. Le problème au Québec, c'est qu'en dehors de ce principe, il n'y a pas de balises formelles pour dire comment doit se faire la médiation.»

Alia Hogben, présidente du Conseil canadien des femmes musulmanes, craint que cela n'ouvre la porte à l'implantation de la loi musulmane de la famille à travers les tribunaux québécois. «On n'est plus devant des situations isolées où les familles peuvent accepter ou se passer des conseils de l'imam. Il s'agirait d'une instance légale avec des relations établies avec les cours du Québec. Il s'agit donc de l'application de la loi musulmane dans la province et cela portera atteinte aux droits des femmes.» Elle rappelle l'étude faite par le réseau «Femmes sous loi musulmane» dans 12 pays où cette loi est en vigueur et où, partout, il y a atteinte aux droits des femmes.

Un père inquiet

Il n'y a pas que des femmes à s'inquiéter. «Je suis père de deux petites filles et j'ai choisi de m'installer ici pour, entre autres, leur donner une chance d'être considérées comme des êtres humains avec de pleins droits», rage Abdesselam Mejlaoui, président d'Espace Maroc-Canada. «Je ne peux tolérer qu'au nom d'une interprétation archaïque et patriarcale de la charia, on fasse de la médiation pour dire aux femmes du Québec de se soumettre à des concepts du genre: Dieu t'ordonne d'obéir à ton mari et Dieu ne te donne pas le droit de divorcer. Nous sommes plusieurs à regretter que cela puisse arriver dans ce pays. Ces gens ne peuvent imposer à nos communautés leurs interprétations personnelles ou partisanes de l'islam.»

«Qui sont ces gens qui veulent qu'on en réfère à eux? Qui va les élire?», demande pour sa part Elahé Choukrai, membre du conseil d'administration de la Fédération des femmes du Québec et fondatrice de l'Association des femmes iraniennes de Montréal. Elle rappelle qu'il existe déjà de la médiation informelle au sein de chaque communauté. «On n'a nul besoin d'institutionnaliser la médiation par des gens qui disent représenter les musulmans du Québec. Moi, je pense que leur objectif est de mettre un pied dans la porte et que ce n'est qu'un premier pas... La suite est à venir!»

Syfia International et Le Devoir

Cheikh Couillon Couillard ben Connard

Fatima devant l'assemblée des oulémas libéraux présidée par Cheikh Couillon Couillard ben Connard .
 (Par Ygreck)

Je suis de tout coeur avec elle...


Tamy Emma Pepin

Odieuse job de bras dans La Presse ce matin. Que Denis Lessard s’attaque à ma mère, Fatima Houda-Pepin, pour ses idées, sa position sur le tchador ou sa divergence d’opinions avec le PLQ, go right ahead.


Mais qu’il écrive que ma mère soit veuve (parce que ça a vraiment rapport au débat d’idées sur la charte), et par le passage, insulte mon père décédé et le fait passer pour un simple chauffeur -- lui qui était agronome, économiste, évaluateur agréé, qui a dirigé de grands projets pour des organisations internationales telles que l’ACDI et la Banque Mondiale et qui a fait le sacrifice de laisser son travail lorsque ma sœur et moi étions petites afin que ma mère puisse se lancer en politique; lui qui a tout donné à ses filles et sa femme, qui nous a autant reconduit ma sœur et moi à l’école, du primaire jusqu’à l’université, et qui est décédé brusquement lorsque j’avais 20 ans, c’est une honte. Je cite:


« Elle est devenue veuve il y a quelques années et ils [ses collègues] se souviennent de l'attention sans partage que lui portait son mari, un agronome à la retraite. Il la véhiculait partout à travers le Québec, dans une grosse Chevrolet Caprice noire, une simililimousine pour la ministre qu'elle n'est jamais devenue.


Et le pire, dans ce torchon de Lessard, c’est que nous n’avons *jamais* eu de Chevrolet Caprice noire. Jamais. Ni ma mère, ni mon père, ni personne. Alors la prochaine fois que Monsieur Lessard fait une commande de dénigrement et décide de publier des attaques personnelles bidons dans son journal, il pourrait au moins avoir la décence, que dis-je, le professionnalisme, de vérifier les faits qu’avancent ses « sources ». Dégoûtant.

Trahison...


Canada - Arabie saoudite : Deux exemples de situations qui rendent inappropriée la participation du Dr. Philippe Couillard à la surveillance du SCRS
on 23 Novembre 2011. Posted in Articles par Point de Bascule


Cet article fait suite à la publication récente par le National Post d’un papier de Kathryn Blaze Carlson qui rapportait le double-emploi de l’ancien ministre québécois Philippe Couillard, d’abord comme membre du comité fédéral responsable de superviser les activités d’espionnage du SCRS, puis comme conseiller du gouvernement de l’Arabie saoudite. Point de Bascule a traduit les principaux éléments de l’article du Post dans un article précédent.

Kathryn Blaze Carlson (National Post) : Watching the spywatchers (Surveiller ceux qui surveillent les espions)

Point de Bascule : Philippe Couillard : conseiller de l’Arabie saoudite et membre du comité de surveillance du SCRS

Les organismes canadiens qui embauchent les personnes qui veilleront à la sécurité du Canada dans quelque rôle que ce soit ont la responsabilité de tout faire pour s’assurer que les candidats qu’ils interviewent ne soient pas sous influence étrangère et qu’ils ne le deviendront pas dans le futur.

Citant des analystes qui œuvrent dans le domaine du renseignement au Canada, la journaliste du National Post avait conclu son article en déclarant qu’en ces matières, «les enjeux sont si élevés que la seule apparence d’irrégularité (ou la possibilité accrue qu’elle survienne) est intolérable».

Si cette règle doit s’appliquer aux petits pays sans moyens, que dire quand il s’agit de pays aux moyens considérables et aux intérêts diversifiés comme l’Arabie saoudite.

Dans les années récentes, les intérêts du Canada et de l’Arabie saoudite ont été aux antipodes dans au moins deux dossiers cruciaux pour la sécurité du Canada :
Le financement et la promotion de l’islam radical;
L’approvisionnement des États-Unis en pétrole.

Il est vraisemblable que, dans les deux dossiers, le SCRS se soit intéressé et s’intéresse au rôle joué par des agents de l’Arabie saoudite qui opèrent au Canada. Si le Dr. Couillard devait être informé de données confidentielles en ces matières, où irait sa loyauté?

On n’a pas à faire la preuve que le Dr. Couillard ait utilisé sa position à mauvais escient pour juger sa participation au comité de surveillance du SCRS inappropriée. On n’a qu’à faire la preuve qu’il puisse se retrouver dans une situation de conflit de loyauté. L’importance des enjeux l’exige.

Le financement et la promotion de l’islam radical

Dans une entrevue récente (vidéo) accordée à la CBC, le premier ministre Stephen Harper a rappelé que l’islam radical (il utilisa le néologisme Islamicism en anglais) représente la principale menace à la sécurité du Canada à l’heure actuelle.

L’Arabie saoudite est l’un des principaux financiers de cette menace à travers le monde. Comme le rappelait l’expert en sécurité intérieure, Steven Emerson, dans un témoignage qu’il présenta devant un comité du Sénat américain en 2005, la menace de l’islam radical ne se limite pas au financement d’organisations terroristes comme le Hamas. Elle passe également par la promotion, notamment par l’Arabie saoudite, d’une idéologie de haine en Occident. Les terroristes islamistes ne se développent pas en vase clos. C’est l’endoctrinement de jeunes tout au long de leurs études, à la mosquée et ailleurs qui les transforment en terroristes.

Le rapport Ten Years On (C’était il y a dix ans) publié récemment par le Hudson Institute donna plusieurs exemples de passages haineux qu’on retrouve dans les manuels scolaires saoudiens exportés aux quatre coins du monde : les juifs y sont décrits comme des singes, les chrétiens comme des cochons. Un manuel de géographie de 8e année déclare que «les minorités musulmanes dans plusieurs pays du monde sont menacées de génocide et de christianisation». Ailleurs, on demande d’«énumérer les défauts des juifs», on présente la Grèce comme un territoire islamique «occupés», etc.

Le blogue de Joseph Facal : La haine pure

Point de Bascule : Un rapport confirme que l’Arabie saoudite continue d’exporter à travers le monde ses manuels scolaires hostiles aux non-musulmans

Dans le Coran Hilali-Khan imprimé en Arabie saoudite et distribué à travers le monde anglophone, on a pris la peine d’ajouter un commentaire au verset 2:190 pour préciser que l’expansion de l’islam passe par le jihad armé.

(Traduction PdeB) «Le jihad, le saint combat, pour la cause d’Allah avec des effectifs complets et de l’armement jouit d’un statut de la plus haute importance dans l’islam ; il en constitue l’un des piliers. C’est par le jihad que l’islam est établi, que la parole d’Allah est amenée à dominer (…) et que sa religion est propagée.»

The Noble Qur’an, Riyadh, Darussalam Publishers, 1985, p. 50

Voilà ce qu’on lit dans plusieurs mosquées du Canada. Le SCRS aura inévitablement un rôle à jouer quand il s’agira de stopper de jeunes endoctrinés qui voudront passer de la théorie à la pratique. Philippe Couillard ne devrait pas être en position de savoir ce que planifie le SCRS pour contrer leurs actions.

La compétition Canada-Arabie saoudite pour l’approvisionnement des États-Unis en pétrole


National Post – 20 octobre 2011 : (Traduction PdeB) «Il n’y a pas si longtemps, les Saoudiens minimisaient le rôle du Canada dans le secteur pétrolier en raison du grand écart qui existe entre les coûts de production dans les deux pays.»

«Ce faisant, les Saoudiens ont sous-estimé la détermination du Canada d’accroître sa part de marché aux États-Unis, essentiellement à leurs dépens. Cela entraîna une diminution de l’influence de l’Arabie saoudite aux États-Unis, un pays sur lequel elle compte militairement et politiquement.»

«De plus importante source d’approvisionnement des États-Unis en pétrole qu’elle était encore récemment, l’Arabie saoudite est tombée au quatrième rang, derrière le Canada, le Mexique et le Venezuela. Le Canada, seul pays à ne pas faire partie de l’OPEP parmi les cinq principaux producteurs mondiaux, fournit presque deux fois plus de barils aux États-Unis que ne le fait l’Arabie saoudite (environ 2 millions de barils par jour vs 1 million). Ce volume devrait augmenter encore davantage si le pipeline Keystone XL qui doit aller de l’Alberta jusqu’au sud des États-Unis est construit.»

En novembre 2008, lors d’une réunion de l’OPEP, le ministre du Pétrole saoudien ne s’est pas gêné pour faire valoir aux investisseurs internationaux que le pétrole saoudien représentait un meilleur investissement que le canadien en raison de son coût inférieur de production.

Arab News : Oil Scene: A Drab Debate Becomes Interesting (Secteur pétrolier : un débat ennuyeux s’anime)

Quand, en 2011, l’organisation canadienne, Ethical Oil, voulut présenter l’autre côté de la médaille aux investisseurs, l’Arabie saoudite mobilisa ses avocats pour faire cesser le débat. C’est qu’Ethical Oil venait de diffuser une pub de 30 secondes qui rappelait qu’en Arabie saoudite, les femmes y sont sans droits et que ceux qui travaillent dans le secteur pétrolier sont des étrangers au statut précaire.

L’Arabie saoudite menaça de poursuites judiciaires les réseaux de TV canadiens qui reprendraient la pub sur leurs ondes. CTV capitula et retira la pub de sa programmation.

Point de Bascule : Jihad juridique: l’Arabie saoudite menace de poursuivre les réseaux de TV canadiens qui diffusent une pub critiquant le sort des femmes saoudiennes

C’est une pratique courante de l’Arabie saoudite que de tenter de réduire au silence ses critiques.

Si, dans le futur, le SCRS devait enquêter sur des allégations de corruption impliquant l’Arabie saoudite et des politiciens canadiens affectés au dossier pétrolier, croyez-vous que le Dr. Couillard devrait en être informé ? Nous, non plus.

Londres – 2008 : Les dirigeants saoudiens menacent de faciliter des attentats terroristes si on ne fait pas cesser des enquêtes à leur sujet

The Guardian (15 février 2008) : «Selon des documents qui ont été dévoilés en cour hier, il appert que les dirigeants de l’Arabie saoudite ont menacé de faciliter des attaques terroristes contre Londres si les autorités britanniques ne mettaient pas fin à des enquêtes sur des ventes d’armes les impliquant.»

«Des documents qui étaient secrets jusqu’à ce que leur contenu ne soit dévoilé en cour mentionnent que les enquêteurs dans une affaire de ventes d’armes se sont fait dire que la Grande-Bretagne pourrait être victime d’un attentat comparable à celui du 7 juillet 2005 et qu’il y aurait "des pertes de vies britanniques dans les rues britanniques" s’ils persistaient à poursuivre leur enquête.»

«Le prince Bandar, chef du Conseil saoudien de la sécurité nationale, a été identifié en cour comme celui qui avait menacé de ne pas dévoiler les informations qu’il détenait au sujet de militants prêts à mener des attentats-suicide.»

Si une situation semblable devait survenir au Canada, le SCRS serait appelé à intervenir. Il est inconcevable qu’un conseiller de l’Arabie saoudite comme le Dr. Couillard puisse être informé de ce que préparerait le SCRS dans de telles circonstances.



La mise en garde du directeur du SCRS, Richard Fadden

Dans une entrevue qu’il accordait à la CBC le 23 juin 2010, le directeur du SCRS, Richard Fadden s'inquiéta de l'attachement que des politiciens et des fonctionnaires avaient développé envers des puissances étrangères.

(Traduction PdeB) «Éventuellement, ces individus se trouvent dans une position où ils peuvent prendre des décisions qui affecteront le pays, leur province ou leur ville. Au lieu de prendre des décisions favorables au bien public, ils les prennent pour satisfaire les besoins d’un autre pays.»

Fadden ajouta que souvent les politiciens et les fonctionnaires impliqués ne réalisent pas qu’ils se font manipuler.

Le 23 juin 2010, Richard Fadden mentionna à la CBC son intention d’informer le Bureau du Conseil Privé qui conseille le premier ministre canadien de situations préoccupantes impliquant des politiciens et des fonctionnaires en relation avec des puissances étrangères.

Deux jours plus tôt, le 21 juin 2010, le Dr. Philippe Couillard avait été assermenté comme membre du même Conseil Privé.

Les activités professionnelles du Dr. Philippe Couillard

Le Dr. Couillard est impliqué dans les organisations suivantes :

Comité canadien de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS)

Organisme de surveillance du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) qui rend des comptes au Parlement canadien

Rôle du Dr. Couillard : Membre (nommé le 24 juin 2010)

Bureau du Conseil privé de la Reine pour le Canada

Organisme qui sert à conseiller le premier ministre du Canada et son cabinet

Rôle du Dr. Couillard : Membre (assermenté le 21 juin 2010)

Ministère de la Santé de l’Arabie saoudite

Rôle du Dr. Couillard : Conseiller

Université McGill (Facultés de médecine et de droit)

Rôle du Dr. Couillard : Chercheur principal en Droit de la Santé (depuis le 1er janvier 2009).

SECOR

Le plus important cabinet-conseil indépendant en stratégie et organisation au Canada

Rôle du Dr. Couillard : Conseiller des clients de l’entreprise qui œuvre dans le secteur de la Santé et des sciences de la vie (depuis le 15 janvier 2011)

Persistence Capital Partners

Fonds d’investissement en santé

Rôle du Dr. Couillard : Partenaire (depuis octobre 2008)

Amorfix Life Sciences

Entreprise pharmaceutique

Rôle du Dr. Couillard : Membre du conseil d’administration (depuis le 1er octobre 2009)

Thallion Pharmaceuticals

Entreprise pharmaceutique

Rôle du Dr. Couillard : Membre du conseil d’administration

Canadian Royalties

Entreprise minière

Rôle du Dr. Couillard : Membre du conseil d’administration (depuis le 11 juin 2009)

Au moment de la nomination du Dr. Couillard chez Canadian Royalties, le député Amir Khadir l’accusa de vouloir utiliser les contacts privilégiés qu’il avait développés avec les membres du cabinet Charest pour exercer un trafic d’influence. Le président de Canadian Royalties, Glenn Mullan, expliqua à l’époque que le rôle de Couillard ne consisterait pas à faire du démarchage auprès du gouvernement québécois mais plutôt à rechercher du financement pour son entreprise. M. Mullan décrivit le Dr. Couillard comme «quelqu'un de très bon pour ses contacts financiers» en rappelant les années qu’il avait passé en Arabie saoudite. (Le Soleil – 18 juin 2009)

Références supplémentaires

Franchement Martineau : Éric Duhaime commente le double-emploi de Philippe Couillard (vidéo 04:00)

Martine Turenne (L'actualitén° Vol: 28 No: 16 15 octobre 2003): Philippe Couillard - Quitte ou double

Point de Bascule : Des élites canadiennes et le « chant des sirènes étrangères »

Journal de Québec : Mourani se défend d'être sous influence étrangère tout en admettant être à l'écoute d'ambassadeurs étrangers...

CBC : Teacher witnessed transformation of some bomb-plot suspects (Un enseignant assiste à la transformation de plusieurs suspects en islamikazes)

Mieux vaux en rire...


vendredi 15 novembre 2013

Gérer simplement les revendications musulmanes, c'est possible



Vladimir Poutine, le président russe, s’est adressé à la Douma, (Parlement russe), le 4 février 2013 et a prononcé un discours sur les tensions avec les minorités musulmanes en Russie, en déclarant :

« En Russie, vivons Russes. Toute minorité, de n’importe où, si elle veut vivre en Russie, travailler et manger en Russie, doit parler le russe, et doit respecter les lois russes. S’ils préfèrent la Charia, alors nous leur conseillons d’aller aux endroits où c’est la loi du pays. La Russie n’a pas besoin de minorités. Les minorités ont besoin de la Russie, et nous ne leur accorderons pas de privilèges spéciaux, ou n’essaierons de modifier nos lois pour répondre à leurs désirs, peu importe la force avec laquelle ils crient à la “discrimination”.


On ferait mieux d’apprendre du suicide de l’Amérique, de l’Angleterre, de la Hollande et de la France, si nous voulons survivre en tant que nation. Les coutumes et les traditions russes ne sont pas compatibles avec l’absence de culture ou les moyens primitifs de la plupart des minorités. Quand ce corps législatif honorable pense à la création de nouvelles lois, il faut avoir à l’esprit l’intérêt national, en gardant à l’esprit que les minorités ne sont pas les Russes. »

Le commentaire de VV&D: Il est bien évident que nous ne proposons pas ici M. Poutine comme modèle universel de bonne gestion gouvernementale ni la Russie comme parangon de démocratie, mais ne faut-il pas reconnaître avec justice le bon sens et la raison des déclarations du président russe ?

A force de vouloir évacuer la nation dans sa définition la plus évidente, de vouloir en supprimer la composante identitaire pourtant évidente, on se trouve dans la situation de suicide civilisationnel évoqué par M. Poutine dans laquelle nous mènent nos dirigeants.

http://verite-valeurs-democratie.over-blog.com/article-gerer-simplement-les-revendications-musulmanes-c-est-possible-120931820.html

Les fêtes nationales sont ''pourriture et appels de l'Enfer'' pour les musulmans


25 Juin 2012 , Rédigé par La jeunesse de l'Islam au QuébecPublié dans #Fêtes


Le Messager d’Allah (salla Allahou ‘alayhi wa salam) a dit : « N’est pas des nôtres celui qui appelle à al ‘assabiyah [nationalisme / tribalisme...] qui combat pour la ‘assabiyah, ou qui meurt pour la ‘assabiyah ». (Rapporté par Abou Daoud)

Dans un autre hadith, il (salla Allahou ‘alayhi wa salam) dit : « Délaissez-le (l’esprit tribal, nationaliste),c’est une pourriture » (Rapporté par Muslim et al Boukhari)

Le Messager d’Allah (salla Allahou ‘alayhi wa salam) dit également : « Celui qui lutte, sous un drapeau en faveur d’une cause partisane ou qui répond à l’appel d’une cause partisane ou pour aider une cause partisane et meurt par la suite, sa mort est une mort pour la cause de la jahiliya ».

Le Messager d’Allah (salla Allahou ‘alayhi wa salam) a dit : « Il y a en effet, des gens qui se vantent de leurs ancêtres ; mais aux yeux d’Allah, ils sont plus méprisables que le scarabée noir qui enroule une bouse dans son nez. Voici qu’Allah vous a retiré de l’arrogance du temps de la jahiliya (ignorance) et de sa vantardise de la gloire des ancêtres. L’homme est soit un croyant qui craint Allah ou un pêcheur infortuné. Tous les gens sont les enfants d’Adam, et Adam a été crée à partir de la poussière ». (Rapporté par At-Tirmidhi et Abou Daoud)

Il (salla Allahou ‘alayhi wa salam) dit également : « Certes Allah a extirpé de vous, la fierté de l’arrogance de l’âge de la jahiliya et la glorification des ancêtres. Maintenant les gens sont de deux sortes. Soit des croyants qui sont conscients, soit des transgresseurs qui agissent mal. Vous êtes tous les enfants d’Adam et Adam a été crée à partir de l’argile. Les gens devraient renoncer à leur fierté de la nation car c’est un appel parmi les appels de l’Enfer. S’ils n’y renoncent pas, Allah -Ta‘ala- les considérera plus vils que les plus simples vers qui se frayent un chemin à travers les excréments. » (Rapporté par Abou Daoud et At-Tirmidhi)

Conformément aux paroles du Prophète, les musulmans qui vivent ici au Canada ne devraient pas prendre part aux divers festivités liés aux fêtes nationnales ainsi qu'aux autres fêtes chrétiennes et païennes... Les travailleurs, surtout les travailleurs autonomes, devraient aussi éviter de prendre congé lors de ces festivités. Tout en restant respectueux, les musulmans devraient continuer leur activités sans accorder d'importance à ces jours là.

C'est Allah qui sait mieux!

N'importe quoi......


Allah ou le Christ

Merci à MayWest

J'ai trouvé ce commentaire de Me Collard à la suite d'une récente chronique de Normand Lester sur Yahoo Québec.

INCROYABLE

Message d'un avocat (Maître Collard)
Bonjour,

Comme le démontrent les lignes qui suivent, j'ai été contraint de prendre conscience de l'extrême difficulté à définir ce qu'est un infidèle. Choisir entre Allah ou le Christ, alors que l'Islam est de loin la religion qui progresse le plus vite en notre pays.
Le mois dernier, je participais au stage annuel de remise à niveau, nécessaire au renouvellement de mon habilitation de sécurité dans les prisons. Il y avait dans le cursus une présentation par quatre intervenants représentant respectivement les religions Catholique, Protestante, Juive et Musulmane, expliquant les fondements de leurs doctrines respectives. C'est avec un intérêt tout particulier que j'attendais l'exposé de l'Imam. La prestation de ce dernier fut remarquable, assortie d'une projection vidéo.
À l'issue des présentations, vint le temps des questions/réponses, et lorsque ce fut mon tour, je demandai : « Je vous prie de me corriger si je me trompe, mais j'ai cru comprendre que la majorité des Imams et autorités religieuses ont décrété le Jihad (guerre sainte), à l'encontre les infidèles du monde entier, et qu'en tuant un infidèle (ce qui est une obligation faite à tous les musulmans), ceux-ci sont assurés d'aller au paradis. Dans ce cas, pourriez-vous me donner la définition de ce qu'est un infidèle ? »
Sans rien objecter à mon interprétation et sans la moindre hésitation, l'Imam répondit : « un non musulman » !!! Je rétorquais : « Alors permettez-moi de m'assurer que j'ai bien compris : L'ensemble des adorateurs d'Allah doivent obéir au commandement de tuer quiconque n'appartient pas à votre religion, afin de gagner leur place au paradis, n'est-ce pas ? »
Son visage qui affichait jusqu'alors une expression pleine d'assurance et d'autorité se transforma soudain en celui d'un garnement surpris la main dans le pot de confiture !!! C'est exact rétorqua-t-il dans un murmure.
Je repris : « Eh bien, j'ai beaucoup de mal à essayer de m'imaginer le Pape Benoît XVI exhortant tous les Catholiques à massacrer vos coreligionnaires ou le Pasteur Stanley en faisant autant pour garantir aux Protestants une place au paradis.

L'Imam se retrouva sans voix ! Je poursuivis :« J'ai également des difficultés à me considérer comme votre ami, lorsque vous-même et vos confrères incitez vos fidèles à m'égorger ! »
Juste une autre question : « Choisirez-vous de suivre Allah qui vous ordonne de me tuer afin d'obtenir le paradis, ou le Christ qui m'incite à vous aimer afin que j'accède, moi aussi au paradis, parce qu'il veut que j'y sois en votre compagnie ? »
On aurait pu entendre une mouche voler, tandis que l'Imam demeurait silencieux. Inutile de préciser que les organisateurs et promoteurs du séminaire de formation à la diversification n'ont pas particulièrement apprécié cette façon de traiter le ministre du culte Islamique et d'exposer quelques vérités à propos des dogmes de cette religion.
Au cours des trente années à venir, il y aura suffisamment d'électeurs musulmans en notre pays pour installer un gouvernement de leur choix, avec l'application de la Sharia en guise de loi. Il m'apparait que tous les citoyens de ce pays devraient pouvoir prendre connaissance de ces lignes, mais avec le système de justice et de médias libéraux combinés à la mode démente du politiquement correct, il n'y a aucune chance que ce texte soit largement publié.
C'est pourquoi je vous demande de le diffuser à tous les contacts de votre internet.
Gilbert COLLARD

http://projetgigantesque.blogspot.ca/2013/11/damnes-nous-les-infideles-de-ce-monde.html
LE FOULARD DE LA DÉCISION

MARIE-CLAUDE LORTIELA PRESSE

« Je refuse toute dérive vers le relativisme culturel sous couvert de religion pour légitimer un symbole comme le tchador, qui est l’expression même de l’oppression des femmes, en plus d’être la signature de l’intégrisme radical. »

Ce n’est pas moi qui le dis, même si je suis totalement d’accord. C’est Fatima Houda-Pepin, députée libérale de La Pinière, sur la Rive-Sud.

Députée musulmane d’origine marocaine.

Députée qui, après s’être tue sagement pendant des semaines, respectueuse de la politique anti-Charte de son parti, a finalement explosé. En lisant que son collègue Marc Tanguay, porte-parole des troupes de Philippe Couillard dans le dossier, était tout à fait prêt à voir une élue portant le tchador à l’Assemblée nationale, elle s’est mise au clavier et a expédié une lettre aux médias.

En gros, on pourrait résumer cela ainsi : « Ça va faire ! »

« L’égalité hommes-femmes est un droit fondamental qui demeure un acquis fragile à l’ère des intégrismes qui caractérise notre siècle, a-t-elle écrit. Il faut le protéger et le défendre, et non le mettre en péril. »

Et si l’intérêt public nécessite qu’on interdise, eh bien, qu’on interdise, poursuit la députée, qui s’est toujours soulevée contre les intégrismes, contre les dangers posés par ces religions qui, incluant la sienne, mais aussi le christianisme et l’hindouisme notamment, cherchent à cacher un ordre du jour politique anti-égalitaire derrière le paravent moral conservateur de leurs orthodoxies.

Obsession de la virginité des jeunes femmes, mariages forcés, voile, ségrégation… Les thèmes où se mêlent soumission de la femme et coutumes ou préceptes religieux sont nombreux et rejoignent nos quotidiens. Mme Houda-Pepin fait partie de celles qui affirment qu’il faut avoir le courage de leur dire non.

Dans sa lettre, la députée ne dit pas que la Charte péquiste, avec son interdiction des symboles religieux ostentatoires dans la fonction publique, incluant le hidjab, est la panacée. Loin de là. Comme beaucoup d’autres hommes et femmes, elle profite néanmoins du débat lancé par le projet de loi péquiste pour dire haut et fort que les efforts religieux visant un effritement des acquis égalitaires de la Révolution tranquille ne sont pas des chimères inventées par des intolérants ou des ministres du Parti québécois entichés de l’idée d’un gouvernement majoritaire.

***

Mme Houda-Pepin n’est pas chef de parti ni même ténor au sein des troupes de Philippe Couillard, mais son opinion est importante. Cruciale.

Elle démontre que, nonobstant ce qu’en pensent les multiculturalistes opposés mécaniquement à toute réflexion sur la réelle portée politique et sociale de certaines demandes religieuses, il n’y a pas que de l’électoralisme derrière le débat.

Certes, il y a sûrement une forte dose de politique politicienne.

Qui en doute ?

Mais il n’y a pas que ça.

Il y a aussi de réelles inquiétudes partagées par des femmes et aussi des hommes, de tous les partis. Fédéralistes et souverainistes, libéraux et péquistes confondus.

Et c’est ce que disent les Janettes, et Mme Houda-Pepin. Et aussi les femmes qui se sont réunies hier soir à Montréal pour lancer PDF Québec – Pour la défense des femmes du Québec – , un nouveau mouvement féministe.

Parmi ses figures importantes, on retrouve l’ancienne ministre Louise Beaudoin, ainsi que Flavie Payette-Renouf, la petite-fille de l’ancienne ministre Lise Payette. Mais on y note aussi la présence de plusieurs femmes d’origines diverses qu’on ne peut pas accuser de racisme ou d’islamophobie.

Ce sont des femmes qui ne se reconnaissent pas dans la Fédération des femmes du Québec, comme Leila Lesbet, d’origine algérienne, ou Leila Bensalem, enseignante d’origine algérienne, ou Radia Kichou, étudiante en droit.

La FFQ, qui tient ce week-end ses états généraux, où doivent se clore de vastes et longues consultations, et où doivent être déterminés les grands enjeux du féminisme pour les 20 prochaines années, a choisi d’être contre l’interdiction du voile dans la fonction publique depuis déjà quelques années. Affirmant défendre ainsi le droit au travail de femmes immigrantes vulnérables, elle a tranché, prenant une position sans équivoque dans un dossier qui est loin de faire l’unanimité chez les féministes.

Ce regroupement parle au nom de ses membres, mais il occupe aussi historiquement, au-delà de cela, un rôle important de porte-voix de toutes les femmes du Québec. Aurait-il dû prendre une telle position dans un débat qui partage autant la population en général, en commençant par les femmes et les féministes ?

Il y a trop de féministes musulmanes qui demandent la laïcité dans la fonction publique – incluant le retrait des symboles religieux – pour qu’on ignore ce point de vue. Avec sa position pro-voile, la FFQ a mis au monde le PDF-Québec. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’un tel regroupement naisse.

Est-ce que les femmes du Québec, toutes origines, religions, âges, professions, statuts socio-économiques confondus, ont intérêt à ce que le mouvement féministe soit divisé ? Non, bien sûr. Je suis de celles qui ont déjà dit qu’il faudrait une solution de rechange à la FFQ, car je ne m’y reconnais pas, et bien des femmes que je connais, qui me parlent, avec qui j’échange, ne s’y reconnaissent pas non plus. Il reste que ce n’est pas une situation idéale. Les femmes gagnent plus à être unies pour faire avancer une quête d’égalité qui n’est pas terminée.

Mais parfois, on n’a pas le choix. Le droit de vote a divisé les femmes, le doit d’avorter a divisé les femmes. Maintenant, le droit de porter le voile dans la fonction publique divise les femmes.

Maintenant, on sait où loge Fatima Houda-Pepin. Et on sait qu’il y a une nouvelle formation militante pour celles qui, comme elle, comme Janette Bertrand et tant d’autres, croient qu’il faut discuter de notre tolérance pour l’intolérance.

PDF-Q

Une nouvelle organisation féministe, résolument laïque, et qui admet la participation des hommes.

http://www.youtube.com/watch?v=giKLUZ-kVlc&feature=youtu.be

Un nouveau groupe féministe voit le jour au Québec

Photo : Jacques Nadeau - Le DevoirPDF-Q estime que le voile islamique est un symbole de l'asservissement de la femme et doit être combattu au nom de l'intérêt collectif des femmes.
C'est maintenant chose faite. Le groupe Pour les droits des femmes du Québec (PDF-Q) est officiellement lancé ce jeudi soir à Montréal. Il prétend vouloir revenir aux sources du féminisme en rejetant le communautarisme et le relativisme culturel.

Ainsi, dans son énoncé de principe, PDF-Q dit vouloir défendre le droit des femmes à l'égalité et à la dignité qui «transcende l'opposition entre "droits des femmes" et "droits culturels et religieux" véhiculée par les tenants du relativisme culturel».

PDF-Q dit refuser «ces nouvelles définitions du féminisme qui servent des intérêts sectaires ou communautaristes au détriment des droits des femmes». Il s'agit là d'une référence directe au débat actuel sur le port du voile islamique. PDF-Q se dissocie à cet égard de la Fédération des femmes du Québec qui, au nom de la liberté individuelle des femmes et du respect de leur diversité, défend leur droit de porter le hijab. PDF-Q estime au contraire que ce voile est un symbole de l'asservissement de la femme et doit être combattu au nom de l'intérêt collectif des femmes.

Le nouveau groupe féministe sera présidé par la sociologue et anthropologue des religions Michèle Sirois. Diane Guilbault, qui a travaillé longtemps au Conseil du statut de la femme, en sera la secrétaire. Mme Guilbault s'était offusquée des conclusions de la Commission Bouchard-Taylor et avait dans cette foulée rédigé un essai intituléDémocratie et égalité des sexes.

Fait aussi partie du groupe Julie Latour, ex-bâtonnière du Barreau de Montréal. Elle est une des quatre nouvelles membres du conseil d'administration du Conseil du statut de la femme dont la nomination a poussé la présidente Julie Miville-Deschênes à faire une sortie médiatique fracassante cet automne.

Ginette Drouin-Busque, qui a présidé la Fédération des femmes du Québec de 1985 à 1989, fait aussi partie de PDF-Q, tout comme l'ex-ministre péquiste Louise Beaudoin. L'auteure France Théoret, qui a reçu l'an dernier le prix Athanase-David, fait partie de PDF-Q. Mme Théoret avait fondé le journal féministe Les Têtes de pioche en 1976. On compte aussi dans ses rangs Flavie Payette-Renouf, petite-fille de Lise Payette.
La soirée de lancement, au Centre St-Pierre de Montréal, est animée par l'ancienne leader étudiante et commentatrice Martine Desjardins.

«PDF Québec veut rassembler toutes les femmes, au-delà de leurs différences et de la diversité de leurs besoins, avec pour objectif primordial la remise en question du système patriarcal», a indiqué Michèle Sirois par communiqué de presse. «PDF Québec ne s’inscrit pas dans ces nouvelles définitions du féminisme qui semblent servir d’autres intérêts que ceux des femmes.»

Source: Hélène Buzzetti - Le Devoir
 
http://letempsquilfait.blogspot.ca/2013/11/un-nouveau-groupe-feministe-voit-le.html

La députée libérale Fatima Houda-Pepin est en rupture avec son parti sur la charte



La députée libérale Fatima Houda-Pepin rompt avec son parti sur la question de la charte des valeurs mise de l'avant par le gouvernement péquiste de Pauline Marois.

Seule députée musulmane à l'Assemblée nationale, Mme Houda-Pepin gardait le silence depuis des mois. Son parti s'oppose à toute interdiction de porter des signes religieux pour les employés de l'État, tant que les services sont offerts à visage découvert.

Elle passe finalement outre la position de ses collègues libéraux pour donner un quasi-appui à la charte, dans une lettre qu'elle a d'abord fait parvenir à La Presse Canadienne. Selon elle, le Parti libéral doit accepter de limiter les droits fondamentaux « quand l'intérêt public l'exige », particulièrement pour protéger l'égalité homme-femme.

Dans la lettre, la députée de La Pinière (Brossard) se dit « sidérée, blessée et choquée » par une déclaration de son collègue Marc Tanguay sur le port du tchador.

Le député Tanguay a dit, plus tôt cette semaine, que le Parti libéral accueillerait sans problème parmi ses élus une femme portant le tchador, un grand voile couvrant le corps de la tête aux pieds, mais pas le visage.

« C'est la goutte qui a fait déborder le vase », écrit Mme Houda-Pepin, en précisant que la question du tchador n'a jamais été discutée en caucus.

La députée laisse entendre qu'elle ne se reconnaît plus dans le Parti libéral.

« Suis-je encore dans le Parti libéral dont les élites politiques et intellectuelles se sont relayées pendant un siècle, pour mener un combat courageux pour la séparation de l'Église et de l'État au Québec? Suis-je encore au Parti libéral d'Adélard Godbout qui a accordé aux Québécoises le droit de vote et d'éligibilité des femmes, un droit gagné de haute lutte par les suffragettes et les militantes libérales? Suis-je encore au Parti libéral du même Adélard Godbout qui a institué l'école obligatoire, forçant les parents de toutes les régions du Québec à scolariser leurs enfants - garçons et filles? Suis-je encore au Parti libéral du Québec de la Révolution tranquille qui a fait élire la première femme députée à l'Assemblée législative, Marie-Claire Kirkland, qui a mis fin à la tutelle des femmes en faisant adopter la loi sur la capacité juridique de la femme mariée? je me questionne », écrit-elle.

Puis, elle rappelle que, dans l'histoire du parti, un premier ministre libéral a déjà limité une liberté fondamentale pour légiférer en matière d'affichage commercial, à la fin des années 1980. Robert Bourassa n'avait pas hésité, souligne-t-elle, à invoquer la cause dérogatoire pour soustraire le Québec à la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et à la Charte canadienne des droits et libertés.

Réactions

Le Parti québécois a salué jeudi le courage de Fatima Houda-Pepin, en réaction à la sortie publique de la députée de La Pinière. « Elle fait le même constat que nous, que l'égalité homme-femme doit primer », a réagi le ministre Bernard Drainville.

De son côté, la Coalition avenir Québec a dit y voir une preuve des tiraillements au sein du Parti libéral, au sujet de la laïcité. « Philippe Couillard doit arrêter de dire que cela n'intéresse personne au Québec », a déclaré le député caquiste Gérard Deltell, ajoutant qu'il s'agit de la preuve que la position de la CAQ est celle qui répond le mieux au souhait de la population.

Enfin, chez les libéraux, seul le député Gilles Ouimet s'est exprimé, rappelant que Mme Houda-Pepin avait refusé de participer à un comité sur l'intégrisme mené par le PLQ. Il laisse le soin au chef libéral de trancher sur le sort de Mme Houda-Pepin.

Selon les informations de Radio-Canada, Philippe Couillard tiendra un point de presse vendredi à 10 h, à la permanence du Parti libéral à Montréal. Des sources ont confié que Mme Houda-Pepin serait invitée à venir s'expliquer devant le caucus libéral.

Avec les informations de Sébastien Bovet et de Davide Gentile

http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/11/14/fatima-houda-pepin-charte_n_4276877.html


jeudi 14 novembre 2013

Accommodements religieux et homosexualité : une inquiétude raisonnable

Le débat sur la laïcité continue de faire rage au Québec. Cette semaine, en réponse à un texte d'André Gagnon paru dans le magazine Être, les inclusifs demandent à la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre (LGBT) d'être solidaire avec les minorités religieuses. En tant que minorité aux droits souvent bafoués, les homosexuels devraient soutenir les minorités religieuses. Pourtant, les religions auxquelles appartiennent ces minorités sont aussi ouvertement homophobes, même dans leurs versions dites modérées. Appuyer les accommodements religieux menace-t-il les acquis et les progrès futurs de la lutte contre l'homophobie?

Même si les personnes homosexuelles semblent avoir été jusqu'ici épargnées par les accommodements religieux, elles sont directement concernées par ce débat de société. Les valeurs protégées par les accommodements relèvent de doctrines religieuses qui condamnent ouvertement les comportements homosexuels.

L'Église catholique condamne les relations homosexuelles et le mariage gai. L'Ancien Testament considère l'homosexualité comme une abomination. Le Coran juge l'homosexualité comme une grave déviance à la Loi divine. La charia condamne l'homosexualité et prescrit la peine de mort en guise de châtiment. Comment allons-nous réagir lorsqu'au nom de croyances religieuses ou culturelles, certains citoyens réclameront que l'on tolère leur homophobie?

On m'objectera qu'il n'y a pas de lien direct entre la croyance religieuse et l'homophobie. Pourtant, une étude scientifique publiée en septembre dernier a montré que plus les participants étaient croyants, plus ils avaient tendance à manifester de l'agressivité envers une personne prétendument homosexuelle qui estimait que la défense des droits des homosexuels était un important progrès social.(1)

On peut donc facilement imaginer un propriétaire qui refuse de louer un appartement à un couple de même sexe, un centre de la petite enfance qui n'accepte pas un enfant de parents de même sexe, un juif qui refuse de se faire soigner par un médecin homosexuel, une infirmière musulmane qui refuse de soigner une personne transsexuelle, etc.

Au nom de la liberté de religion, serait-il acceptable de permettre la discrimination des personnes homosexuelles en prétextant un accommodement raisonnable? Rappelons-nous qu'au nom de la liberté de religion, l'Église catholique a tenu un discours public homophobe au cours du débat sur le mariage civil.

Au nom de la tolérance, la plupart des sociétés occidentales garantissent sans discrimination l'exercice des droits et libertés, notamment de religion, de langue, et ce, sans égard à l'origine ethnique. C'est en invoquant le très occidental principe de tolérance qu'on nous demande de ne pas juger les autres cultures. D'un autre côté, nous constatons que ce qu'on nous demande d'accepter en invoquant notre principe de tolérance contrevient souvent au principe de tolérance.

Ce qui fonde notre principe de tolérance est une valeur caractéristique de l'Occident moderne : la liberté. Depuis Rousseau et Kant, les cultures d'origine européenne considèrent que tous les êtres humains sont libres et égaux en droit. Cette liberté fonde la dignité humaine et fait du respect de la personne un absolu. Le concept de liberté, pour être cohérent, ne se résume donc pas à tout permettre au nom de la liberté de religion.

Or, il est parfaitement possible que certains accommodements soient motivés par des valeurs qui nient la liberté et l'égalité des minorités sexuelles. Le principe universel du respect de la personne n'est pas respecté dans toutes les cultures.

Le multiculturalisme peut nuire au respect de valeurs universelles, bien qu'il soit né d'une volonté de tolérance. L'esprit de tolérance, pour ne pas renier l'idéal de liberté qui est à son origine, doit promouvoir et protéger la dignité humaine, protéger la vie privée de chaque individu, rendre chaque citoyen souverain de son esprit et en même temps assigner des limites à la liberté pour empêcher, par exemple, le droit à l'exercice de sa religion de supplanter le devoir de respecter les minorités sexuelles, sinon le concept même de liberté est vidé de son sens et se retourne alors contre lui-même.

Nous devons empêcher les fondamentalistes religieux d'abuser de notre tolérance pour imposer leurs préjugés homophobes. Un monde tolérant doit pouvoir tolérer le fait que l'intolérable ne peut être toléré pour rester cohérent lorsqu'il affirme vouloir le respect de la dignité de la personne et de ses droits et libertés. C'est en définissant des principes non négociables qu'il sera possible d'accepter sans contradiction les différences culturelles en même temps que l'idéal d'égalité et de liberté de la démocratie.


(1) Joanna BLOGOWSKA, Catherine LAMBERT, Vassilis SAROGLOU, « Religious Prosociality and Aggression: It's Real », Journal for the Scientific Study of Religion, vol. 52, no 3 (septembre 2013), p. 524-536.


François Doyon
Professeur de philosophie au cégep de saint-Jérôme
http://quebec.huffingtonpost.ca/francois-doyon/accommodements-religieux-homosexualite-inquietude-raisonnable_b_4270916.html

nous aurons tout vue .........

Regardez attentivement cette photo... À gauche, la deuxième femme (???) voilée... Voyez-vous la même chose que moi? C'est un homme et visiblement très fâché de voir qu'une personne prend les femmes en photo!!! LOOSER!!!

Étoile filante


La charia au Canada - 1ère et 2è parties







Documentaire sur le charia au Canada. Décembre 2004 : le rapport Boyd recommande d'autoriser, en Ontario, les tribunaux islamiques, lesquels appliquent la charia, un code de justice inspiré du Coran. Septembre 2005 : le premier ministre ontarien, Dalton McGuinty, interdit tout arbitrage religieux, musulman, juif ou chrétien. Un débat passionnel aura secoué le pays pendant ces dix mois, et mis en lumière les contradictions du multiculturalisme. Le film examine ces enjeux et fait témoigner les femmes musulmanes.

La liberté


une vérité...


Pour les droits des femmes du Québec


Le groupe «Pour les droits des femmes du Québec» est officiellement créé
14 novembre 2013 19h40 | Hélène Buzzetti | Québec


Photo : Jacques Nadeau - Le DevoirPDF-Q estime que le voile islamique est un symbole de l'asservissement de la femme et doit être combattu au nom de l'intérêt collectif des femmes.

C'est maintenant chose faite. Le groupe Pour les droits des femmes du Québec (PDF-Q) est officiellement lancé ce jeudi soir à Montréal. Il prétend vouloir revenir aux sources du féminisme en rejetant le communautarisme et le relativisme culturel.

Ainsi, dans son énoncé de principe, PDF-Q dit vouloir défendre le droit des femmes à l'égalité et à la dignité qui «transcende l'opposition entre "droits des femmes" et "droits culturels et religieux" véhiculée par les tenants du relativisme culturel».

PDF-Q dit refuser «ces nouvelles définitions du féminisme qui servent des intérêts sectaires ou communautaristes au détriment des droits des femmes». Il s'agit là d'une référence directe au débat actuel sur le port du voile islamique. PDF-Q se dissocie à cet égard de la Fédération des femmes du Québec qui, au nom de la liberté individuelle des femmes et du respect de leur diversité, défend leur droit de porter le hijab. PDF-Q estime au contraire que ce voile est un symbole de l'asservissement de la femme et doit être combattu au nom de l'intérêt collectif des femmes.

Le nouveau groupe féministe sera présidé par la sociologue et anthropologue des religions Michèle Sirois. Diane Guilbault, qui a travaillé longtemps au Conseil du statut de la femme, en sera la secrétaire. Mme Guilbault s'était offusquée des conclusions de la Commission Bouchard-Taylor et avait dans cette foulée rédigé un essai intituléDémocratie et égalité des sexes.

Fait aussi partie du groupe Julie Latour, ex-bâtonnière du Barreau de Montréal. Elle est une des quatre nouvelles membres du conseil d'administration du Conseil du statut de la femme dont la nomination a poussé la présidente Julie Miville-Deschênes à faire une sortie médiatique fracassante cet automne.

Ginette Drouin-Busque, qui a présidé la Fédération des femmes du Québec de 1985 à 1989, fait aussi partie de PDF-Q, tout comme l'ex-ministre péquiste Louise Beaudoin. L'auteure France Théoret, qui a reçu l'an dernier le prix Athanase-David, fait partie de PDF-Q. Mme Théoret avait fondé le journal féministe Les Têtes de pioche en 1976. On compte aussi dans ses rangs Flavie Payette-Renouf, petite-fille de Lise Payette.

La soirée de lancement, au Centre St-Pierre de Montréal, est animée par l'ancienne leader étudiante et commentatrice Martine Desjardins.

«PDF Québec veut rassembler toutes les femmes, au-delà de leurs différences et de la diversité de leurs besoins, avec pour objectif primordial la remise en question du système patriarcal», a indiqué Michèle Sirois par communiqué de presse. «PDF Québec ne s’inscrit pas dans ces nouvelles définitions du féminisme qui semblent servir d’autres intérêts que ceux des femmes.»

Le témoignage de Luc Lemoine, un homme lucide

Québec : demandes d'accommodements racistes/sexistes - un ancien directeur d'école témoigne


Je veux vous raconter quelques événements dont j'ai été personnellement témoin en ce qui touche les demandes d'accommodements de certains membres de la communauté arabo-musulmane. Et ce dans le cadre des fonctions que j'ai occupées au sein de la direction de plusieurs écoles de Montréal.

Je suis retraité du monde de l'enseignement depuis juillet 2009. Je viens d'une famille de 12 enfants dont 7 ont été enseignants ou directeurs d'école, comme moi-même. J'ai une formation d'orthopédagogue et j'ai enseigné au primaire dans des classes spéciales durant 14 ans. Puis j'ai demandé à travailler dans des classes régulières durant 7 ans.  Après 21 ans dans l'enseignement, j’ai occupé des postes de direction dans des écoles de la Commission scolaire de Montréal (CSDM).  J’ai été pendant trois ans adjoint à l'école Félix-Leclerc (450 élèves) dans Côte des Neiges. 4 ans  comme directeur de l'école Notre-Dame-de-la-Défense (300 élèves), dans la Petite Italie. J'ai fini ma carrière comme directeur, à l'école des Cinq-Continents (600 élèves en deux pavillons) dans Côte des Neiges.

J'ai occupé le poste d’adjoint à l'école Félix-Leclerc, située aux frontières d'Outremont, lors des attentats sur les tours du World Trade Center en 2001. Il y avait à l'école une forte communauté arabo-musulmane. Nous avions aussi quelques élèves juifs, en provenance de l'ex-URSS ou de pays de l'Est. La tension était palpable entre ces deux communautés.

Il fallait voir les parents tout autour de la cour d'école, surveiller les enfants pour que les enfants arabes ne soient pas maltraités par les autres ou, pour que les enfants juifs ne se fassent pas intimider par les jeunes arabes. On se serait cru transporté au Moyen-Orient. Comme adjoint, responsable de la discipline, j'ai dû convaincre les parents, un par un, de faire confiance aux surveillants pour maintenir la paix dans la cour d'école.

C'est dans cette école que j'ai vu des parents arabes demander que leur enfant change de classe parce que l'enseignante était une Haïtienne. Naturellement nous n'avons pas accordé cet ‘’accommodement’’. Notre astuce était de demander aux parents de nous faire leur demande par écrit, en énumérant les motifs de la demande de transfert. Aucun n'osait mettre sur papier sa demande à caractère raciste !

Une autre mère arabe exigeait que sa fille reçoive le service du transport scolaire pour se rendre à notre école. Après vérification, je lui ai fait remarquer que jamais sa fille n'obtiendrait ce service car elle habitait juste en face de l'école Bedford. Elle m'a rétorqué que sa fille ne pouvait fréquenter cette école car il s'y trouvait beaucoup trop de Noirs.

Comme nous avions des places disponibles à l’école Félix-Leclerc, j'ai dû accueillir sa fille en lui disant qu'elle serait peut-être assise parmi des petits noirs, même à notre école. Jamais je ne lui ai accordé l'accommodement du transport scolaire.

Pour décongestionner les écoles primaires du quartier Côte-des-Neiges, la Commission scolaire de Montréal construit une toute nouvelle école, l’école Lucile Thysdale, juste à côté de l'école secondaire Lavoie. Pour remplir cette nouvelle école, un territoire a été délimité tout autour, grugeant sur les territoires des écoles primaires voisines.

Nous avions donc la responsabilité d'informer certains de nos parents, que leurs enfants allaient être déplacés vers cette nouvelle école. Voilà qu'un père arabe s'est présenté pour protester de façon intempestive. Il s'adressait à moi, même si je lui indiquais que l'école avait une directrice, -ma patronne-, une personne d'expérience et très compétente à laquelle il fallait s’adresser.

Il n'en démordait pas, il s'adressait à moi, comme si ma directrice n'avait pas existé, alors qu'elle était à côté de moi. Sur un ton vindicatif, sinon irrespectueux, il nous interpellait à haute voix, nous invectivait et nous menaçait. Il exigeait que ses filles restent à notre école. J'ai dû le rencontrer au moins à 3 reprises dans mon bureau. Il nous traitait de racistes qui ne déplaçaient que les "enfants arabes". Je lui expliquais que les déplacements se faisaient en fonction du nouveau territoire, à partir des codes postaux. Bien qu'il ait menacé de poursuivre l'école et la commission scolaire, jamais nous n'avons cédé à ses menaces.

À un moment donné dans mon bureau, alors qu'il répétait ses exigences, son épouse, une femme voilée, a dit quelques paroles. Il s'est tourné vers elle en vociférant : "Tais-toi ! Tu parleras lorsque je te le dirai." Je me suis tourné vers elle, en l'invitant à me dire ce qu'elle avait sur le coeur. Elle m'a exprimé ses sentiments. À partir de ce moment-là, j'ai remis la monnaie de sa pièce à ce monsieur, en ne regardant que son épouse, même lorsqu'il s'adressait à moi !

Une femme d'une gentillesse extraordinaire m'a marqué à l'école Félix-Leclerc par sa bonté, sa générosité et son dévouement. Elle était d'origine tunisienne, mère de deux garçons (8 ans et 11 ans). En arrivant au Québec, son mari a exigé qu'elle porte le voile. Elle a refusé, car elle ne l'avait jamais porté en Tunisie. Après plusieurs chicanes familiales, elle s'est séparée. Elle m'a dit que son ex disait à ses fils que "leur mère était une putain"  parce qu'elle ne portait pas le voile.

J'ai convoqué les deux garçons à mon bureau pour leur dire que leur mère était la meilleure mère du monde ! Que très peu de femmes portaient le voile au Québec et qu'elles n'étaient pas des putains pour autant. Que leur père était très mauvais de parler ainsi de leur mère. Elle allait mourir, quelques années plus tard, suite à un cancer de l'estomac, rongée sans doute par la peine et par les menaces et les insultes de son mari.

Cette dame était une des nombreuses femmes musulmanes (tunisiennes, marocaines, algériennes, libanaises, syriennes) qui ne portaient pas le voile et qui étaient épanouies et bien intégrées à la société québécoise. Quelle ne fût pas ma surprise, un beau jour, de voir une suppléante voilée se présenter pour la remplacer. C'était une Québécoise de souche qui était tombée amoureuse d'un musulman en même temps qu'elle était tombée sous son emprise, de toute évidence. Croyait-elle donner la leçon à toutes ces merveilleuses femmes musulmanes de naissance, qui s'étaient libérées de ce "vêtement" qui n'était en fait qu'un signe de soumission, beaucoup plus qu'un signe de croyance religieuse ?

J'en aurais pour des heures encore à vous écrire des dizaines d'exemples d'accommodements "déraisonnables" dont j'ai été témoin dans mes autres écoles.

Les Québécoises de souche, comme mesdames Françoise David, Christine St-Pierre ou Julie Miville-Dechêne, qui s'opposent à la Charte et à des balises pour mettre un terme aux demandes d'accommodements, soit ne savent pas ce dont elles parlent, soit elles se sont laissées convaincre par des femmes voilées soumises, que c'était suite à un choix personnel libre qu'elles portaient le voile alors que c'est bien plutôt suite à des pressions familiales, parentales, maritales, sociales ou religieuses. Mais aucunement un  choix libre et réfléchi.

Je vous signale 3 contradictions dans le port du voile :

1° Le port du voile serait suggéré aux femmes musulmanes, afin de ne pas attirer l'attention sur elles, par modestie ou par pudeur concernant leurs atouts féminins. Ne réalisent-elles pas que, dans nos sociétés occidentales, comme très peu de femmes sont voilées, c'est en portant le voile qu'elles attirent l'attention sur elles. On les remarque tout de suite dans la rue, dans les parcs, dans les supermarchés, dans les salles d'urgence ou dans les services publics alors qu'on ignore où sont les athées, les bouddhistes et les chrétiennes.

On repassera pour la discrétion.  Surtout lorsque leur voile devient une décoration flamboyante ou un étendard (comme l'invitée de l’émission Tout le monde en parle de dimanche 29 septembre 2013, à Radio-Canada.)

Leur geste est plutôt un geste de provocation, pour affirmer haut et fort leur appartenance culturelle et religieuse islamiques, dans nos sociétés modernes occidentales. Imaginez si à chaque fois que nous croisons une femme voilée, les chrétiens faisaient un signe de croix, pour leur signifier qu'elles vivent dans une société de tradition chrétienne ! Elles en éprouveraient peut- être, à leur tour, un certain inconfort, tout comme nous devant leur voile.

2° Si le voile est porté pour cacher les atouts féminins (chevelure, gorge, nuque fine, poitrine généreuse) pourquoi des petites filles qui ont entre 5 et 11 ans dans nos écoles primaires, portent-elles le voile ?

Que cachent-elles ? Ce serait leur choix libre à 5 ans, 6 ans, 7 ans, 8 ans ou 9 ans, alors qu'elles ne sont pas pubères ? On repassera pour la liberté de choix !

On commence déjà, à cet âge à leur laver le cerveau et à les préparer à être bien soumises, rendues à la puberté.

3° Si c'est un choix libre, pourquoi lorsqu'elles décident de ne pas porter le voile, sont-elles exclues de leur famille ou de leur communauté ? Pourquoi deviennent-elles la cible de menaces et d'intimidation ? Pourquoi certaines, qui veulent vivre à l'occidentale, sont-elles victimes de crime d'honneur ici et ailleurs ?

Vous avez dit choix libre mesdames Françoise David, Christine St-Pierre et Julie Miville-Dechêne. Honte à vous de maintenir vos consoeurs musulmanes sous l'emprise de préceptes religieux obsolètes datant du Moyen-Âge, imposés par des imams machos qui ne veulent surtout pas perdre le contrôle sur  les femmes de leur communauté.

On repassera pour la "libération de la femme" ici et ailleurs.

Source :  Tolerance.ca


Islamophobie ou « islamistophobie »?

13 novembre 2013 14h11 · Daniel Baril

Avertissement: ce texte contient des vérités qui peuvent déranger certaines personnes.

Je n’ai pu m’empêcher de sursauter en entendant jeudi dernier (7 novembre) l’analyste politique de Radio-Canada, Daniel Lessard, associer les réactions dites « islamophobes » à la charte de la laïcité. Le journaliste en voulait comme preuve les opinions « à faire dresser les cheveux » exprimées sur les réseaux sociaux. Sans autre analyse, Daniel Lessard se faisait ainsi le porte-voix des Charkaoui et El-Menyawi, des vautours qui crient au loup, qui, la veille, se plaignaient d’une hausse des actes « islamophobes », mais sans que la police n’ait reçu aucune plainte à ce sujet.

On ne le répètera jamais assez: tout acte de xénophobie, qu’il soit fondé sur l’appartenance ethnique ou religieuse, est à combattre. Mais j’aimerais soumettre les faits suivants à Daniel Lessard et consorts sur les causes possibles de ce sentiment hostile à l’égard des musulmans perçus à tort comme une communauté homogène. Se pourrait-il que cette réaction soit dû à l’islamisme politique qui traverse toutes les sociétés musulmanes plutôt qu’au projet de loi sur la laïcité de l’État au Québec? Se pourrait-il que le peuple soit au courant des avancés de l’intégrisme islamiste tant dans les pays arabes, qu’en Europe et qu’ici même?

Ailleurs au Canada

Il n’y a pas de « charte des valeurs québécoises » en Ontario. Pourtant, l’Ontario a connu son épisode de crainte de l’islamisme politique en 2003 avec le projet de tribunal de la charia qui a failli voir le jour dans le droit familial suite au rapport Boyd. Cet excellent documentaire de l’ONF La charia au Canada; qu’est-ce qui fait peur? nous rappelle le contexte et les forces en présence. On peut y entendre le discours extrémiste de Mubin Shaikh qui refuse carrément les lois canadiennes et affirme que l’adultère doit être puni par la lapidation puisque c’est dans le Coran (2). On y entend également l’intervention de Fatima Houda-Pépin à l’Assemblée nationale du Québec conduisant à un vote fermant la porte aux tribunaux islamiques au Québec. Personne n’a accusé Mme Houda-Pépin d’islamophobie.

Ce documentaire de l’ONF comporte une deuxième partie: La charia au Canada; les pièges du multiculturalisme. Des musulmanes et des musulmans condamnent le multiculturalisme comme une arnaque, voire une forme de racisme isolant les communautés religieuses et culturelles dans des ghettos. À ma connaissance, ces documentaires n’ont jamais été diffusés à Radio-Canada.

Les Québécois et les Canadiens n’ont sans doute pas oublié qu’un complot terroriste visant des installations de Radio-Canada et la prise de députés fédéraux en otages a été déjoué en 2006 suite à l’arrestation de 18 personnes s’inspirant des méthodes d’Al-Quaida. Plusieurs de ces accusés étaient liés à la mosquée sunnite Al Rahman de Toronto.

Et que dire de ce deuxième complot terroriste déjoué en avril dernier, visant cette fois le train de Via Rail entre Toronto et New-York? Le principal suspect, Chiheb Esseghier, arrêté à Montréal, refuse d’être jugé selon les lois canadiennes et s’en remet au Coran comme source du droit. Il a récemment refusé d’être menotté par une femme lors d’un transfert, ce que lui a accordé la GRC!

En 2007, le journaliste de La Presse Fabrice de Pierrebourg publiait le volume Montréalistan; enquête sur la mouvance islamiste dans lequel il documente la présence d’éléments islamistesradicaux au Canada et plus particulièrement à Montréal. Ses craintes trouvent confirmation dans cerapport du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) rendu public en mars 2013 par le National Post, met le Canada en garde contre l’arrivée de sunnites radicaux au pays. Le rapport souligne que la propagation d’un islam violent n’est pas limité aux centres religieux mais a atteint les prisons et les milieux familiaux.

L’islamisme politique au Québec

En octobre 2010, l’Assemblée nationale du Québec votait à l’unanimité une motion demandant au gouvernement fédéral de «refuser l’entrée au Canada d’Abdur Raheem Green et d’Hamza Tzortzis considérant leurs propos homophobes et leurs discours banalisant la violence envers les femmes» (voir Des islamistes extrémistes recrutent à Montréal). Ces islamistes sont connus pour leur propos justifiant l’amputation des voleurs et la lapidation des adultères et des homosexuels. En novembre de l’année suivante, c’était au tour de l’imam du Centre communautaire de Brossard, Foudil Selmoune, de se faire le propagandiste de la charia au Québec en nous expliquant que couper la main aux voleurs«sert de leçon aux autres et ça crée une société et une ambiance où il y a la paix et la justice».

Plus récemment, les islamistes revenaient à la charge en invitant à Montréal d’autres prédicateurs extrémistes. La conférence qui devait se tenir au Palais des congrès en septembre dernier a eu moins d’envergure que prévue grâce aux protestations exprimées mais elle s’est tout de même tenue à la mosquée Al-Omah Al-Islamiah de la rue Saint-Dominique.

Ailleurs dans le monde

Si les cheveux de Daniel Lessard se dressent sur sa tête lorsqu’il lit les propos de ses amis de Facebook et de Tweeter, je n’ose imaginer ses réactions face à tous ces documents incitant ouvertement à la haine et à la violence mis en ligne par les islamistes eux-mêmes? Ici, les recommandations d’un savant prédicateur égyptien qui explique comment corriger sa femme désobéissante et la battre correctement. Ici, le tout aussi savant « docteur » koweïtien Sa’d Al-Inzi nous rassure en nous disant que les homosexuels devraient être torturés avant d’être exécutés sur la place publique en les jetant en bas d’un édifice.

En Angleterre, les manuels des écoles coraniques enseignent aux enfants comment appliquer les châtiments corporels de la charia, comment amputer la main ou le pied d’un voleur et que les homosexuels peuvent être soit brûlés vifs soit lapidés (voir ce reportage horrifiant de France 2 réalisé à partir d’un document de la BBC). Ça se passe dans des écoles qui imposent le voile aux fillettes et même le voile intégral sur la rue. Bravo au multiculturalisme britannique.

En Angleterre encore, on peut entendre ici les propos haineux d’islamistes accompagnés de femmes masquées qui défilent dans la rue en scandant « UK, Go to hell » et « Democracy, Go to hell ». Un succès de l’intégration grâce à la laïcité ouverte.

À Londres, des patrouilles islamistes contrôlent les allées et venues sur la voie publique en intimidant les passants aux abords d’une mosquée et en interdisant aux non musulmans de circuler sur ce « territoire musulman » (une série de vidéos a conduit à leur arrestation et ils viennent de plaider coupables).

En Belgique, le groupuscule extrémiste Sharia for Belgium, dont le leader a été arrêté, incite à la haine et à la violence contre tous ceux qui refusent l’islam et qui devront quitter le pays. En octobre 2012, le Parti Islam faisait élire deux candidats dans des élections communales. Son programme: des lois islamiques et un État islamique en Belgique.


Les appels à dominer le monde abondent dans les reportages sur l’islamisme radical commedans cette vidéo américaine où on prend soin de nous aviser que les radicaux ne représentent qu’une faible proportion des musulmans dans le monde. On peut y voir un combattant taliban de 12 ans décapiter au couteau un prisonnier au Pakistan. Certains qualifieront de tels documents de propagande anti-islam, mais les propos et les scènes qu’ils contiennent ne sont pas inventés. Difficile de ne pas y voir une idéologie fasciste, misogyne et haineuse contre laquelle la résistance serait devenue nécessaire.

Je vous épargne les horreurs insupportables d’une barbarie sans nom des vidéos de lapidation publiques (qui abondent sur Youtube) tournées en Iran, en Iraq, en Arabie Saoudite, en Côte-d’Ivoire, en Afghanistan et au Pakistan, des pays qui appliquent la loi de la charia réclamée ici par les islamistes.

Retour au Québec

Partout dans le monde, l’avancée de l’islamisme politique passe par l’imposition du voile et partout dans le monde la résistance à cette avancée de l’intégrisme passe par des restrictions au port de ce voile comme le souligne François Brousseau dans ce récent article du Devoir Le voile mondial.

Il n’est pas permis d’être naïf au point de penser que les propos extrémistes tenus dans des mosquées de Londres, de Bruxelles ou de Paris ne sont pas aussi tenus à Montréal. Les invitations envoyées aux prédicateurs radicaux témoignent de l’idéologie qui prévaut dans certains milieux.

Comment penser que ces mêmes discours ne sont pas aussi tenus aux enfants qui fréquentent les écoles coraniques de fin de semaine. On peut en avoir une idée à partir de ce documentaire de Radio-Canada, L’intégration des musulmans, réalisé dans une école musulmane privée de Notre-Dame de Grâce et diffusé en 1992. On peut y apercevoir des dizaines de fillettes de 7-8 ans voilées et le reportage ne craint pas d’affirmer que le voile, imposé par l’école même aux non musulmanes, est le symbole de l’intégrisme musulman. Un document que Radio-Canada refuserait surement de rediffuser aujourd’hui.

On ne peut non plus ignorer cet autre cas de l’École musulmane de Montréal qui poursuit pour diffamation la militante laïque Djemila Benhabib. Son crime est d’avoir dénoncé l’utilisation de versets coraniques violents, misogyne et sexistes comme valeurs affichées par cette école sur son site internet. Il s’agit d’une poursuite bâillon destinée à faire taire toute critique contre l’islamisme. Toute l’information sur cette cause est sur le site du comité de soutien à Djemila.

En janvier dernier, l’activiste Samira Louani , liée à différents groupes islamistes ainsi qu’à la Fédération des femmes du Québec, qualifiait de « cellules cancéreuses qui rongent notre société de l’intérieur » quatre panélistes féministes et laïques qui, à la conférence Laïcité, genre et immigration, critiquaient l’islamisme et son étendard qu’est le voile. Ces panélistes auraient pu faire comme l’École musulmane et poursuivre Samira Louani pour diffamation, mais elles ont préféré répondre par un texte d’argumentation.

L’intimidation dont ces militantes laïques sont l’objet n’est pas étonnante puisque même l’opinion de Céline Dion sur la « charte des valeurs », qui affirme tout simplement qu’il faut « s’adapter à notre pays d’accueil », est considérée comme « une attaque contre la communauté musulmane ». Rien de moins.

Malgré tous ces faits, il s’en trouve encore, telle Francine Pelletier, pour affirmer qu’il n’y a pas d’islamisme politique au Canada et au Québec. Pourtant, les deux musulmanes voilées qui ont fait l’objet de son documentaire Mes soeurs musulmanes sont elles-mêmes rattachées à desorganismes montréalais en lien avec les Frères musulman.

Et qui donc étaient à la tête de la première manifestation contre la « charte des valeurs » à Montéral? Ah oui, c’est le très démocrate Adil Charkaoui et son imam pro charia Salam Elmenyawi. (D’autres informations sur Chakaoui ici, celui-là qui est en train de faire changer d’opinion Yves Boisvert de La Presse.) Elmenyawi et quant à lui administrateur de la mosquée Assuna fichée par le FBI comme un « lieu fréquenté par des extrémistes islamistes« .

« Islamistophobie » et silence des médias

Se pourrait-il, Monsieur Lessard, que tous ces faits (on pourrait allonger la liste indéfiniment) soient à l’origine de l’hostilité à l’égard de ce qui est perçu comme un signe de l’appartenance à l’islamisme politique? Se pourrait-il que la cause soit là plutôt que dans le projet de limiter cet affichage ostentatoire dans la fonction publique?

Se pourrait-il Monsieur Lessard, que les médias aient une responsabilité dans le manque de discernement dont font parfois preuve certaines personnes ayant tendance à mettre tout le monde dans le même panier? Je peux compter sur les doigts d’une main les musulmans démocrates et progressistes à qui les médias ont donné la parole dans le présent débat sur la laïcité et qui peuvent nous présenter une autre image de l’islam. Ces musulmans parlent d’ »islamistophobie » légitime plutôt que d’islamophobie (3). Mais les médias préfèrent plutôt faire défiler ceux et celles qui jouent à la fois les cartes de la victimisation, de l’intimidation et de la provocation.

1. Une version incomplète de ce texte a été momentanément mise en ligne par erreur le 12 novembre.

2. Mubin Shaikh s’est racheté en collaborant à l’enquête de la GRC qui a permis de déjouer le complot terroriste de 2006 à Toronto.

3. On trouvera d’autres réprobations de l’usage inconsidéré du terme islamophobie dans cetteentrevue avec le philosophe Alain Finkielkraut et dans ce texte de Christian Rioux « Islamoquoi? » parus récemment dans Le Devoir