lundi 20 janvier 2014

Parlons-en des chartes et de la déclaration universelle…

Parlons-en des chartes et de la déclaration universelle…
« … on parle d’aller à l’encontre d’une charte des droits et libertés québécoise, qui elle va pas mal de pair avec la canadienne (même si le Québec ne l’a pas entérinée), qui elle-même découle de la Déclaration universelle des droits de l’homme… »
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Commençons par le grand débat de l’heure : le tchador, un vêtement ostentatoire.
Le tchador est un long voile traditionnel iranien qui ne laisse paraître que le visage et les mains. Cette semaine, on a demandé à Thomas Mulcair si des femmes ainsi vêtues pourraient travailler comme éducatrices ou enseignantes. Le chef néo-démocrate n’a pas répondu à la question.
Mulcair est le politicien qui avant même que le projet de Loi 60 fut présenté, a affirmé que le NPD la contesterait devant les tribunaux en réitérant qu’il trouvait inacceptable qu’une femme portant un foulard puisse perdre son emploi dans un CPE.
Thomas Mulcair, tolérerait-il que Monia Mazigh une militante et candidate sous la bannière NPD (2004), porte un vêtement correspondant au tchador ? En effet, lorsqu’elle paraît à la télé, elle est toujours vêtue des pieds à la tête ne laissant paraître que les mains et le visage...
Or, Philou Couillard-Porter a dit que nous n’avions pas à nous inquiéter puisque ce genre de femme n’existe pas en politique. Elles sont toutes retirées dans leur maison, prétend-il.
Ah oui !!!
Les défenseurs des droits de la personne, qui jouent à la vierge offensée, sont-ils conscients que le Québec PEUT et VEUT modifier SA charte ? Quand Charest a pris le pouvoir durant neuf ans ramassant de 32 à 46 % du vote selon les différents scrutins, on n’a pas questionné sa légitimité et il aurait pu modifier à sa guise la charte ou n’importe quelle loi québécoise. Pourquoi blâme-t-on le PQ qui veut le faire en tout respect de son DROIT de légiférer en toute matière relevant de sa compétence ?
À cause du préambule de la Constitution canadienne qui valorise la Suprématie de Dieu ?
J’ai une idée pour asseoir sérieusement la crédibilité de la suprématie des religions. Assurons la « crédibilité religieuse » de la manière suivante : Que Yahvé et Allah se présentent en personne devant la commission parlementaire. On verra bien ce qu’ils pensent des modifications proposées par la législation. Je suggère aussi que Sa Sainteté Raël à la tête d’une religion laïque reconnue sur le plan fiscal - faut le faire - vienne célébrer une méditation sensuelle complètement nu conformément au rite raélien.
Et on peut parler de quoi ensuite, ah oui !... la primauté du Droit.
Encore là, afin de prendre au sérieux la-chose-que-nous-ne-pouvons- pas-modifier-sans-être taxé-de-mécréance, établissons la liste de tous les juges « post-it », liste mise en preuve devant le très libéral Bastarache ex-juge suprême, nommé par Charest pour camoufler ses turpitudes juridiques, et exigeons leur démission afin d’assurer que la Justice n’est pas politiquement incorrecte et qu’aucune allégeance politique n’interfère dans le processus judiciaire à venir.
Bien sûr, on ne peut passer sous silence la sacro-sainte Liberté d’expression et le droit de manifester.
Mais pour cela, attendons de lire le jugement des diverses Cours sur l’inconstitutionnalité de la Loi 78 que dénonçait fort justement le Barreau du Québec, alors que le député libéral « critique actuel du ministre de la Justice », Gilles Ouimet, en était le bâtonnier.
Mais nous pouvons aborder la liberté constitutionnelle d’exprimer sa foi…
Nous avons eu droit cette semaine à un témoignage éloquent qui vient renforcer ma conviction que les choses doivent changer, indépendamment des études que l’on réclame à cor et à cri quand il s’agit du PQ ; ce que Bouchard-Taylor n’a pas fait quand il s’est agi pour eux de recommander de restreindre le DROIT des juges, des gardiens de prison, etc., à porter d’une manière ostentatoire des symboles religieux dans le cadre de l’exercice de leur profession.
La Dame qui a témoigné devant la Commission parlementaire est une immigrée algérienne arrivée au Québec depuis neuf mois. Lors d’une rencontre dont le but est de faciliter l’intégration des nouveaux venus, elle se fait dire par un fonctionnaire du ministère de l’Immigration du Québec de ne pas s’installer dans le Nord, car la viande de caribou n’est pas halal.
Elle voulait aussi savoir combien coûtent les services d’une coiffeuse. Le fonctionnaire (nous sommes ici dans une rencontre publique) lui répond que ce n’était pas nécessaire de savoir cela. Notons que lors de cette rencontre, elle portait le hijab et qu’elle a maintenant décidé de l’enlever.
La Dame raconte aussi qu’en allant chercher sa petite fille de deux ans dans une garderie privée subventionnée, elle a entendu le cri d’un enfant. Il regardait la télé avec les autres enfants et été surpris par le son aigu de l’alarme annonçant l’heure de la prière.
Enfin, Madame qui désire vivre dans un environnement laïc explique que lorsque son mari va chercher l’enfant, la dame éducatrice revêt son voile et ne lui serre pas la main. Elle termine en racontant qu’elle devait répondre à un questionnaire donné par une musulmane et qu’elle n’a pas osé dire qu’elle consommait de la boisson à la maison avec son mari.
Selon des témoignages qui se font persistants et répétitifs, des exemples comme ça, il y en a tout plein qui sont maintenant rendus publics !
Et Mère Teresa-Françoise David de Québec Solidaire s’est réjouie en pleine Commission que ce fonctionnaire, « un homme qui ne porte pas de voile », indique à la dame QUOI faire en tant que bonne musulmane.
Pour le moment ce ne sont que des directives qui régissent ces situations et le PQ propose que cela devienne une Loi. Est-ce trop demander que de modifier la charte des droits pour ce faire ?
Que penser aussi de cette infirmière voilée qui a refusé de donner des soins intimes à Lise Payette sous prétexte que sa religion ne lui permettait pas de toucher les parties génitales d’une autre femme ?
Pensons un instant à ceci… Madame Payette est une femme forte. Elle a livré plusieurs combats pour améliorer le sort et la reconnaissance des droits des femmes, et elle n’a même pas osé s’en plaindre tellement elle était vulnérable dans cette situation. Imaginez ce qu’au nom de la religion, l’on pourrait faire subir à une autre femme qui n’a pas sa force de caractère.
Et que dire de Charles « charia » Taylor, le chrétien assumé qui prônait la venue de la charia en 2004, en accord avec l’imam Salem Elmenyawi fondateur de la mosquée Assuna, un repaire ciblé soupçonné de faire des guili-guili avec Al-Qaïda et qui est sous haute surveillance ?
Quoi rajouter sur Gérard « moraliste » Bouchard qui engueule un simple citoyen qui se plaignait que l’on paye un impôt cachère sur une majorité de denrées achetées à l’épicerie.
Bouchard devant les caméras l’a tout simplement traité de raciste. C’est ainsi qu’il venait de clore le chapitre cachère mon cher !
J’étais furieux de ce manque de respect et de l’utilisation de l’autorité morale et intellectuelle de Bouchard par rapport à ce monsieur qui était manifestement dépassé par ce dossier. Surtout qu’il était tout à fait justifié de soulever cette question qui n’est pas encore réglée. Maintenant, c’est au tour des imams de certifier la nourriture halal. À l’instar de son complice le rabbin, il peut dire : La dîme catholique a fait son temps. Ouvrez vos poches et donnez vos $ou$ pour l’entretien de nos mosquées et des imams !
Quant à ceux qui nous accusent de s’attaquer aux femmes voilées, ne réalisent-ils pas que pour certaines musulmanes le hijab ne libère pas et qu’il contraint à vivre en situation de liberté surveillée ? La Charte, c’est aussi pour celles qui ont quitté leur pays d’origine afin de vivre dans un autre environnement.
Si une Dame travaillant pour le bon peuple dans un poste subventionné par l’État veut continuer à porter des signes ostentatoires et qu’elle fait le choix de quitter son travail ; elle a la liberté d’aller se cloîtrer dans un monastère, un ashram, une mosquée (non, ça, elle ne le peut pas, car c’est une femme) ou tout simplement dans sa chambre, et prier son dieu neuf fois par jour si ça lui chante !
À titre d’exemple, Monsieur Drainville a repris le cas d’un jeune homosexuel musulman qui se présenterait au CLSC pour recevoir des conseils afin de mieux vivre son état d’être. S’il était reçu par une femme en hijab, pourrait-on penser qu’il ne serait certes pas à l’aise d’aborder sa situation personnelle devant un symbole aussi ostentatoire de sa religion ?
Après tout, Mahmoud Ahmadinejad ancien président de l’Iran affirmait que dans cette religion, cela était impossible, car l’homosexualité n’existait tout simplement pas. Faque mon exemple n’est pas bon. Désolé.
Peut-on arrêter de faire de la sémantique juridique pour revenir sur le plancher des vaches ? Peut-on se tenir debout et dire NOUS au Québec, on veut vivre comme ça. Pas contents ? Le ROC vous appelle… Faites comme les Anglais racistes qui en 1976 ont dû vendre leur maison au rabais lorsqu’elle a été achetée par des francophones.
La loi constitutionnelle dans laquelle vous vous drapez, on ne l’a pas signée, mais elle est appliquée sur notre territoire à notre corps défendant. Elle s’applique au mépris d’une majorité de Québécois et de l’unanimité des députés qui l’ont maintes fois rejetée par des résolutions adoptées à l’ASSNAT.
Qu’on cesse donc de râler parce que Madame la Sainte Nitouche Constitution ne veut pas être retouchée et que pour s’en assurer, depuis 1982 elle porte un cadenas de chasteté à sept clés plutôt qu’une.
Dans la Constitution actuelle, il est précisé que trois juges de la cour suprême doivent venir du Québec. La principale raison en est qu’au Québec ce n’est pas la Common Law qui s’applique en matière civile, mais l’ancien code napoléon révisé.
Harpeur n’en a rien à cirer et a nommé Marc Nadon, un juge de la Cour fédérale qui n’a jamais fait de droit civil et qui a quitté le Québec pour vivre en Ontario depuis plus de 20 ans. De plus, il n’a jamais siégé à la Cour supérieure ou à la Cour d’appel comme il se doit et comme tous les juges provenant du Québec l’ont fait auparavant.
Vous croyez toujours que la charte canadienne protège nos droits ?
Harpeur n’en a rien à branler du respect des règles juridiques. Il agit en politicien qui ne s’encombre pas d’avocasserie inutile sauf… quand ça fait son affaire.
Ce serait bien d’occuper le même terrain plutôt que de se replier en se plaignant. Cessons de tendre l’autre joue et défendons-nous en répondant coup sur coup. C’est ainsi que le ROC et les multiculs vont nous respecter.
Omar Khadr, un enfant-soldat recruté par Al-Quaïda lorsqu’il avait quinze ans n’a jamais pu faire reconnaître tous ses droits de citoyen canadien, même par la Cour suprême. Le Canada qui a signé la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’ensemble des si efficaces traités internationaux (sauf celui de Kyoto pour lequel il a retiré sa signature) a outrepassé ses droits par pure vengeance et idéologie. Depuis plus d’une décennie, il refuse de reconnaître ce qui est une évidence aussi peu sympathique soit sa cause, Khadr est un enfant-soldat et devrait être traité comme tel.
Et c’est cette charte canadienne que les anti charte québécoise nous disent de respecter ?
Et c’est pour ce que Harpeur considère comme étant un simple document que les pro charte se font traiter de racistes, xénophobes, intolérants, islamophobe, antisémite, démagogue, antidémocratique, retireur de droits individuels, frileux devant la différence, québécois de "chouche", et j’en oublie sûrement… ?
Réalisez-vous qu’aujourd’hui même, Harpeur se promène avec 250 personnes tous frais payés par vous et moi, à même nos taxes en Israël ? Qu’il prend la parole devant les députés de la Knesset ? Cet Israël qui en 2008, refuse encore et encore d’appliquer 65 résolutions votées à l’ONU sans aucune sanction ?
source : http://www.egaliteetreconciliation....
Et nous devrions encore nous réjouir de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ? Et, sans mot dire, on accepterait de se faire accuser de ne pas la respecter ? Mettons que l’exemple vient de haut…
Mais comme toujours, les méchants c’est encore nous parce que nous voulons nous tenir debout ! Et ça, c’est bien énervant pour les fédéralistes multiculs qui se sont habitués à nous voir perdre nos combats !
Je ne pouvais terminer ce texte sans parler de nos amis libéraux qui se sont empressés de faire dévier le débat qui aurait pu porter sur l’avenir identitaire du peuple québécois, en le reportant plutôt sur le port du voile islamique que garantirait la Charte canadienne des droits et libertés.
Ces libéraux qui font dans leur froc devant cette nouvelle montée du nationalisme identitaire capotent et se garrochent de tous bords tous côtés pour ne pas prendre leur responsabilité. Pour la millionième fois ils soulèvent l’épouvantail du rejet, de la xénophobie et du racisme des pro charte pour justifier le statu quo.
Coudonc ! Depuis quand les religions sont-elles reconnues comme étant une race ?
Ils ont tellement peur de déplaire à leur électorat anglos et allos - qui pourtant sont une clientèle captive - qu’ils ne savent plus quels signes ostentatoires approuver et lesquels rejeter. Suivons un peu le dépliement de leur lumineuse pensée…
Première période : Aucune restriction ne sera tolérée et on devra passer sur le corps de Couillard avant de faire autrement. Madame Houda-Pépin lui passe sur le corps !
Deuxième période : Pourvu que ce soit à visage découvert, il n’y a pas de problème sauf qu’une femme candidate au PLQ ne pourra porter le tchador. Par contre, pour une employée de l’État et toutes les autres femmes, c’est oui.
Troisième période : Le port du tchador sera traité au cas par cas comme un accommodement raisonnable ou pas, par les administrateurs des organismes (école, hôpitaux, CLSC, etc.).
Période de prolongation : On revient à la case départ et aucune restriction ne sera tolérée.
Tout cela en faisant fi de la réalité sociologique de l’an 2014, afin de respecter les chartes ! Pourtant, le problème du voile ne concerne pas que les adultes. Il est aussi relié aux jeunes filles à qui on inculque que cela plaît à Allah et qu’elles évitent ainsi d’être exposées au "regard" des hommes "pieux".
http://www.youtube.com/watch?v=8NYS...
J’ai hâte que Couillard-Porter retourne dans son désert saoudien. Là-bas, il pourra continuer son combat pour améliorer le sort des femmes voilées qui sont des citoyennes de seconde classe.
Puisque nous sommes dans le créneau comédie-dramatique, que dire de la députée Rita de Santis, une bonne libérale qui s’est promenée dans les corridors de l’ASSNAT avec une croix pectorale très ostentatoire juste pour provoquer des réactions ?
Ce jour-là, elle était bien fière quand les journalistes se sont agglutinés tout quêtant son sourire mielleux et ses réponses toutes faites. Depuis le début de la commission parlementaire, cette députée ne pose qu’une seule et unique question : Que ferez-vous des barbes islamistes et des cheveux sikhs des messieurs ?
Elle ne sait peut-être pas que ce sont les religions qui ont déterminé ce que sont les symboles adoptés par les pratiquants. Pas un gouvernement d’un État laïc.
A-t-elle seulement réalisé que la barbe est naturelle et que la chevelure n’est pas un ajout... sauf pour les femmes juives qui se font raser la tête lorsqu’elles sont mariées et portent une perruque le reste de leur vie.
Tout ce que le gouvernement demande est que dans l’espace de travail pour l’État, personne n’affiche son appartenance religieuse. La balise la plus juste pour tous, c’est : pas de passe-droit.
On ne vient pas au monde péquiste ou libéral, tout comme on ne vient pas au monde catholique ou musulman. On le devient...
Plus j’y réfléchis et plus je me dis : Quant à moi, ce projet ne va pas assez loin. Par exemple, le niqab et la burqa devraient être carrément interdits en public, car ils ne respectent pas la Loi 78 ;o)
Mais au lieu de discuter sur le fond de la question, de part et d’autre, on soulève anecdote par-dessus anecdote. Pourtant, il s’agit d’ouvrir un espace de parole portant sur l’identité du peuple québécois, une société DISTINCTE et libre de déterminer SON avenir.
L’évolution de la société québécoise doit-elle être si immuable, si stagnante qu’il faille ne plus jamais remettre en question ses lois, même les plus fondamentales ?
vu ici

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