lundi 17 février 2014

Nouvelle menace sur la France : les arracheurs d’arbres de la laïcité !

arbre-de-la-laicite
Le 16 février 2014
De dangereux chouans attardés feraient trembler, par des attentats d'une extrême violence, l'un des piliers de la République en danger.
Après Dieudonné, Libération nous indique une nouvelle menace qui plane sur la France : les arracheurs d’arbres de la laïcité. De dangereux chouans attardés qui feraient trembler, par des attentats d’une extrême violence, l’un des piliers de la République en danger. Sauf que… ces arbres n’ont rien à voir avec la laïcité, et tout à voir avec son contraire : une religion d’État où la République n’est plus un régime politique avec des principes politiques, mais un objet de culte religieux.
Cette vision est exprimée par Vincent Peillon dans son livre de 2008, La Révolution française n’est pas terminée :
La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français.
1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau.
La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. (…) Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi.
Cette vision hallucinée est celle portée par les « amicales laïques » et le Grand Orient, dont Libé mentionne, comme en passant, qu’ils sont à l’initiative de ces « arbres de la laïcité ». Or, la prétention de l’État à régenter l’esprit des hommes, alors qu’il encadre déjà leurs actions matérielles, est proprement totalitaire et a toujours abouti à l’oppression des consciences, que ce soit pendant la Terreur révolutionnaire ou, en moins violent, au début du siècle dernier, quand les gouvernements successifs ont piétiné ces mêmes droits de l’homme dont ils prétendaient faire leur nouveau catéchisme. Droit de propriété (avec les Inventaires), liberté de conscience (avec l’affaire des Fiches), liberté d’enseignement un peu partout : rien ne devait empêcher de pourchasser la seule institution qui résiste encore et toujours, de par le monde, à l’invasion du pouvoir politique dans les consciences des hommes – à commencer par celle des enfants.
Ainsi, l’arbre de la laïcité est une usurpation absolue du terme par ceux qui, comme notre ministre, considèrent qu’il faut « inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine, qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c’est la laïcité. » L’on touche ici au comble du non-sens, et souhaitons seulement à M. Peillon de ne pas connaître le même sort que Robespierre peu après qu’il eut présidé la Fête du culte de l’Être suprême.
Est laïc ce qui n’est pas religieux ; donc la laïcité suppose le religieux, mais pas n’importe lequel : une religion qui ne confonde pas le spirituel et le temporel, mais « rende à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». La laïcité est donc une notion proprement chrétienne, que cela plaise ou non ; et si la France perd sa culture chrétienne, elle perdra sa laïcité avec : soit l’État envahira le champ des consciences – c’est le projet de « religion républicaine » maquillé en laïcité ; soit la religion engloutira l’État – c’est le projet de « république islamique », où la laïcité n’existe pas non plus puisque le souverain-calife y est à la fois prince et « commandeur des croyants » Sic transit gloria mundi laici…

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