samedi 18 janvier 2014

Qui veut la peau de Bernard Drainville?


C’est une manière de faire parler de soi: insulter un ministre, exiger sa démission. Mieux encore : désigner d’avance son remplaçant! C’est ce que vient de faire Québec inclusif, en invitant Pauline Marois à le congédier pour le remplacer par Bertrand St-Arnaud, apparemment plus conciliant envers ses propres vues. La chose est si grotesque qu’elle porte à rire, d’autant que la demande vient du président de l’organisme, désespérément en quête de visibilité et de respectabilité, mais qui trop souvent, confond l’argumentation et l’injure.

La raison officiellement donnée pour exiger ce congédiement? Bernard Drainville ne s’inclinerait pas spontanément devant certains organismes qui disent incarner l’expertise juridique. C’est mal comprendre sa position. S’il ne les méprise pas, il considère leur avis comme une contribution parmi d’autres dans un débat politique majeur, qui ne saurait se laisser enfermer dans une querelle de spécialistes, chacun se croyant appelé à fixer les paramètres du débat public en distinguant les limites de ce qui peut se dire et de ce qui ne devrait jamais être entendu.

Depuis le début du débat sur la Charte, Bernard Drainville s’en tient à un principe fort : il s’agit d’un débat politique et non d’un débat juridique. Il faut éviter qu’il ne soit confisqué par quelques «experts» qui prétendent exercer un monopole sur les questions liées à la «diversité» ou qui veulent judiciariser à outrance toutes les grandes questions de société. Et à travers le projet de loi 60, il entreprend la mise en place d’un nouveau modèle d’intégration, en faisant de la laïcité une pièce majeure de la culture de convergence québécoise, dont il faut restaurer le statut historique.

De ce point de vue, lorsqu’on parle à Drainville du «test des tribunaux» que ne passerait pas son projet de loi, il serait en droit de répondre qu’il s’agit justement de changer le cadre juridique de notre société. Les Chartes de droits ne sont pas des textes sacrés, et ils ne représentent pas la seule manière possible de défendre les libertés publiques et privées. La délibération publique, en démocratie, permet justement de fixer de nouvelles orientations collectives, d’opérer de nouveaux choix de société.

Ceux qui crient au scandale devant cela nous disent-ils qu’ils sont les gardiens du droit naturel et qu’ils disposent d’une légitimité supérieure aux élus? Seuls les juristes et les juges, finalement, peuvent distinguer entre ce qui se fait et ne se fait pas? On se moque de ceux qui dénoncent l’avènement d’un gouvernement des juges, mais pourtant, c’est bien vers une telle forme de régime que nous nous dirigeons. L’espace du politique régresse, le pouvoir juridique devient hégémonique et on nous demande d’y voir un progrès. Étrange.

J’ai souvent dit que le jour où les souverainistes mettraient de l’avant un programme d’affirmation identitaire, ils subiraient les attaques radicales du système idéologique dominant. Les deux ailes du parti multiculturaliste se déchaineraient contre lui : la gauche multiculturaliste et la droite néolibérale. Et les médias mettraient en scène la moindre dissidence chez les souverainistes pour laisser croire à une société absolument fracturée. Nous y sommes. Dans les circonstances, on souhaitera simplement au gouvernement de ne pas se coucher. Il faut traverser ce barrage pour engager une authentique politique d’affirmation québécoise.

Depuis le début du débat sur la Charte, Bernard Drainville a bien joué ses cartes. Si l’homme ne s’épargne pas quelquefois certaines facilités rhétoriques et politiciennes, comme on l’a vu récemment avec son étrange déclaration qui confondait l’hostilité à la Charte et la complaisance envers l’intégrisme, fondamentalement, il mène ce débat en ne se laissant pas enfermer dans les pièges de ses adversaires. L’accusation de «populisme» qu’on lui jette à la tête sert moins à le qualifier qu’à le disqualifier. L’objectif : le noyer sous une pluie d’injures et de quolibets, et le transformer en infréquentable absolu.

C’est qu’à la différence de plusieurs, il ne technicise pas la politique à outrance. Il a compris qu’il y avait au Québec une aspiration fondamentale à la réaffirmation identitaire et que celle-ci était fondamentalement légitime. En s’y ouvrant, il ne libère pas la parole intolérante, pour reprendre la formule convenue, même s’il y a dans notre société comme dans les autres des zozos et que certains défileront à la commission. Il réactive plutôt la question la plus vitale qui soit : celle des fondements de notre existence comme peuple. Comment nous définirons-nous comme collectivité?

Ce que ses détracteurs reprochent à Bernard Drainville, c’est son efficacité politique. Ce qu’ils ne tolèrent pas, c’est qu’il tienne tête aux idéologues multiculturalistes, aux professeurs de rectitude politique et autres spécialistes du politiquement correct. C’est pour cela qu’ils veulent le dégommer et en finir avec lui. Sans l’avoir pensé ainsi, n’est-ce pas le plus beau compliment qu’ils viennent de lui adresser? Dégage, Bernard! Oui, dégage, tu es en train de réussir! Maudire son adversaire, n’est-ce pas s’incliner devant sa victoire prochaine?

http://blogues.journaldemontreal.com/bock-cote/politique/qui-veut-la-peau-bernard-drainville/

Québec : Actuellement, le débat sur la charte

Consultations sur la charte québécoise de la laïcité

Les islamistes, toutes officines confondues, se précipitent pour présenter leurs mémoires à la commission chargée de mener les consultations. Les sites web et les média québécois bouillonnent. Sur l’un d’eux, j’ai glané cette phrase énigmatique :

« Ce n’est pas le Coran qui est le problème, c’est ce qu’on en fait.  »

J’ai fait un effort, mais je n’ai pas compris cette idée.
Que peut-on bien faire du Coran ? Soit les dirigeants musulmans en font un texte de référence dans tous les domaines pour leur nation, soit ils le déclarent publiquement obsolète. Soit on l’enseigne dans le système éducatif, soit on ne l’enseigne pas. Soit on s’en inspire dans la législation du pays, soit on se contente de légiférer sans lui. Soit on le valorise et on en fait la promotion auprès de la société, soit on le dédaigne. Soit on l’intègre dans les média publics, soit on ne l’intègre pas. C’est à peu prés ce genre de choses qu’on peut faire globalement avec le Coran.

Dans un pays musulman, on ne peut pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas. On ne peut pas en retrancher un verset ou toute une sourate.

Par exemple les religieux peuvent débattre sur la notion de « désobéissance » dans le verset qui recommande au croyant de corriger son épouse, mais pas débattre sur le principe-même de battre l’épouse désobéissante. Exemple : le mari ordonne à son épouse de ne plus revoir son frère qui boit un coup de temps en temps et celle-ci désobéit. Aurait-il raison de la bastonner ou non ? Puis le débat dérive pour finalement faire le procès du frère en question.

Autre exemple de débat au sujet du même verset : comment frapper son épouse désobéissante ? À coup de poing ? En lui donnant des gifles ? Combien ? Les coups de pied sont-ils licites ? Le bâton peut-il être utilisé ? Si oui quelles seraient ses dimensions licites ? Et la ceinture ? Est-il halal de faire couler le sang ou de laisser des marques de coups ?
Voila ce qu’on peut faire d’autre avec le Coran. Peaufiner la charia, c’est tout.

Je viens d’un pays musulman, l’Algérie. Là bas, le Coran c’est le Coran. On n’en fait rien. On le lit, on le récite, on le diffuse, on s’y réfère, on s’en sert tel quel. On ne lui fait rien dire d’autre que ce qu’il dit. Dans les cours d’éducation islamique que j’y ai reçus à l’école, tout se passait bien. Si un verset dit qu’il faut combattre les mécréants, le professeur nous le disait le plus naturellement du monde, puisque c’est pour leur bien. Leurs femmes et leurs enfants sont kidnappés, mais c’est pour qu’une âme charitable musulmane « s’occupe » d’eux. Personne ne s’en offusquait. Ni les parents, ni les voisins, ni le maire, ni le commissaire, ni l’inspecteur d’académie, ni le directeur d’établissement, ni le député, ni le ministre. Encore moins le président de la République !

Dans le discours officiel et au sein du petit peuple, je n’entendais parler ni d’islamistes, ni de fondamentalistes, ni d’intégristes, ni d’islam modéré, ni d’islam extrémiste. Cela est le problème des Occidentaux. Ces concepts sont exclusivement utilisés par les journalistes francophones de la génération qui a fréquenté l’école française. Ils sont plutôt laïques, du moins jamais pratiquants, complètements coupés de la population. Ces journalistes s’adressaient à leur propre microcosme et aux Kabyles alphabétisés.

Pourquoi l’islamisme monte-t-il en flèche dans le monde musulman ? C’est tout simplement parce que la population et le taux de scolarisation augmentent en flèche. Pratiquement tous mangent à leur faim dans les grandes villes. Il y de plus en plus de jeunes qui ont accès directement au Coran. Il y a de plus en plus de jeunes qui fréquentent les sites web islamistes et les réseaux sociaux. Avant, les gens, majoritairement analphabètes, étaient dépendants des imams pour recueillir des bribes de leur religion. Ces imams, peu nombreux étaient eux-mêmes quasiment analphabètes et sortaient des zaouyates traditionnelles. Maintenant, des universités forment des cohortes d’imams à n’en plus finir. On en exporte même en Europe.

De plus, autrefois, les gens passaient beaucoup de temps à gagner leur vie, le plus souvent dans des travaux agricoles très pénibles. L’analphabétisme, la pauvreté, l’absence de média, la difficulté de communication, la rareté des mosquées et des imams, faisaient que les gens ignoraient presque tout de leur religion.

Pour les pays d’Afrique du Nord, l’enseignement francophone a été abandonné au profit de la « langue nationale », l’arabe. Il y a donc de plus en plus de jeunes qui ont accès directement au texte coranique d’origine. Il y a de plus en plus de jeunes qui comprennent la langue arabe classique, langue de prêche, des hadiths, du Coran, des débats télévisés, de la propagande islamique etc. et cela sans aucun autre discours parasite, ni en arabe, ni dans une autre langue.

C’est peut-être paradoxal, mais c’est la modernité, la technologie, la démocratisation de l’éducation, l’abondance de la nourriture, la disponibilité des soins de santé, la généralisation des moyens de communication et de transport, l’amélioration des conditions de vie et l’ouverture sur le monde qui font exploser la religiosité en Afrique du Nord. Ces facteurs libèrent les individus et les rendent plus disponibles pour lire, écouter, réfléchir, partager, discuter, s’informer, agir… Bref, le « progrès » renvoie doucement le monde arabo-musulman au 7e siècle. Ce paradoxe est difficile à comprendre pour un Occidental.

Pourquoi je raconte tout cela à des Québécois qui s’en tapent royalement ? Parce que c’est de cette population urbaine et pseudo-moderne que sont extraits les immigrants qui arrivent en Occident. Ces gens ont tous les attributs extérieurs de la modernité, intelligents, rationnels, polyglottes, informés, mais rejettent consciemment les idées qui vont à l’encontre de leur culture, de leur religion, de leur civilisation. Ce ne sont pas de pauvres gens vulnérables, ignorants, crevant la dalle et qui sont à la merci des salafistes et des takfiristes, donc à accommoder. Ce ne sont pas des gens qui ont besoin de protection, de paternalisme et d’éducation.

Venant des grandes villes des pays arabo-musulmans, ils sont épanouis, connaissent assez la démocratie pour s’en servir, et sont capables d’évoluer à l’aise dans les grandes métropoles occidentales, avec une grande estime d’eux-mêmes. Vous verrez, lors des débats sur la charte de la laïcité au Québec, leurs élites présenteront des mémoires qui feront suer la plupart de leurs contradicteurs. Ils militent autant qu’ils peuvent pour diffuser et faire valoir partout dans le monde leur vision de l’univers. Ils œuvrent pour une mondialisation parallèle à la mondialisation néolibérale occidentale : la mondialisation de la vision islamique de l’Univers.

Les pauvres bougres musulmans qui vivent dans le désert, dans les steppes ou dans les montagnes de leurs pays n’ont aucune chance d’émigrer en Occident. Loin d’eux la prétention d’aller vivre dans une grande métropole occidentale. Cela ne leur vient même pas à l’idée. Ils n’ont peut-être jamais vu de passeport de leur vie. S’ils restent dans les zones rurales à vivre de la terre, c’est parce qu’ils ont peu d’instruction. Si vous en parachutez un à Montréal, il voudrait retourner chez lui au bout de 2 jours. Il n’y pourrait pas fonctionner comme ses coreligionnaires citadins.

Le dilemme est là : si le Québec favorise l’immigration issue des villes arabo-islamiques, il doit s’attendre à accueillir une majorité qui peut fonctionner, mais qui poserait des problèmes d’ordre religieux ou communautaires par le biais de leurs élites.

S’il veut par contre éviter ce genre de problèmes, il doit puiser dans les zones rurales des pays arabo-musulmans, mais il accueillera des gens qui ne pourront pas fonctionner et qui s’en retourneront vite chez eux.

Arilès

http://www.kabyles.net/Quebec-Actuellement-le-debat-sur,11127

LES LGBT ET LA CHARTE: UNE LAÏCITÉ OUVERTE… À LA DÉMAGOGIE?


Depuis le début du débat sur la Charte de la laïcité, certaines personnes et organisations favorables à la dite ‘laïcité ouverte’ sont intervenues pour prétendre que les limites proposées à la liberté de religion préfiguraient des reculs aux droits des autres minorités dont les minorités sexuelles. N’ayant aucun intérêt pour les enjeux qui préoccupent véritablement la communauté LGBT qui se soucie surtout du retour des intégrismes religieux, les défenseurs tous azimuts de la ‘liberté de religion menacée’ n’ont d’autre choix que d’avoir recours à la démagogie pour tenter de nous rallier à leur cause.


Depuis le début du débat sur la Charte de la laïcité, certaines personnes et organisations favorables à la dite ‘laïcité ouverte’ sont intervenues pour prétendre que les limites proposées à la liberté de religion préfiguraient des reculs aux droits des autres minorités dont les minorités sexuelles. N’ayant aucun intérêt pour les enjeux qui préoccupent véritablement la communauté LGBT qui se soucie surtout du retour des intégrismes religieux, les défenseurs tous azimuts de la ‘liberté de religion menacée’ n’ont d’autre choix que d’avoir recours à la démagogie pour tenter de nous rallier à leur cause.

Il y a d’abord eu le président de Québec ‘inclusif’ Rémi Bourget qui, après avoir omis de parler de cette dimension de la diversité dans son manifeste de fondation, a tenté d’utiliser la question en comparant de façon délirante homophobie et islamophobie. La semaine dernière, ce fut au tour d’une association inconnue dans la communauté LGBT, la soi-disant Association LGBT pour un Québec inclusif à revenir à la charge en prétendant  qu‘’’Il est légitime pour nous de craindre qu’un gouvernement qui attaque aussi facilement une minorité au nom de la majorité puisse éventuellement décider d’attaquer les droits de nos communautés, qui sont vues comme des minorités au sein de la société québécoise».  Plusieurs médias se sont empressés d’en faire la porte-parole de la communauté LGBT  parce que  le cinéaste Xavier Dolan, la candidate de Québec solidaire Manon Massé et Alexa Conradi, présidente de la FFQ et ex-présidente de Québec Solidaire  étaient associés à ce mémoire, alors qu’elle apparait bien davantage comme l’aile LGBT de Québec ‘inclusif’ et qu’elle soutient une position à cent lieues du sentiment majoritaire de la communauté LGBT.

Et puis finalement c’est au tour de la Commission Jeunesse du PLQ de tenter de manipuler la question LGBT pour prétendre que ‘’l’adoption de la Charte pave la voie à d’autres atteintes aux droits et libertés de toutes les minorités. L’adoption du projet de loi 60 pourrait même permettre à un futur gouvernement de s’attaquer aux droits de la communauté des lesbiennes, gais, bisexuels et transgenres (LGBT)’’.

Occulter l’homophobie religieuse

Ces différents intervenants ont en commun d’être en faveur du port de signes religieux et pour défendre ce point de vue, ils font de leur mieux pour minimiser la réalité de l’homophobie et la transphobie religieuses qui est pour eux une épine au pied. Car bien sûr en occultant l’homophobie et la transphobie religieuses, on peut continuer de prétendre que le port de signes religieux ne crée aucun malaise auprès des citoyens et citoyennes  LGBT. La réalité est toute autre et il est bien évident qu’en partant du point de vue des minorités sexuelles historiquement discriminées et persécutées  par à peu près toutes les religions, le port de signes religieux crée un obstacle de plus pour l’accès aux services gouvernementaux  pour des communautés  qui  y ont toujours eu difficilement accès.  À titre d’exemple, comment une adolescente qui découvre son orientation sexuelle pourrait se sentir à l’aise d’en parler à un psychologue portant une croix catholique si elle a appris dans son cours d’ÉCR que cette religion condamne l’homosexualité? Comment un immigrant gai provenant d’un pays musulman où sa vie était menacée,  pourrait se sentir à l’aise de consulter une médecin portant le voile islamique et lui parler de sa sexualité?

L’invention d’une menace laïque

Alors qu’ils refusent de considérer cet impact négatif et inacceptable de la rupture de la neutralité et d’apparence de neutralité religieuses que crée le port de signes religieux, ces différents intervenants sont en mal de trouver un autre argument pour tenter de convaincre nos communautés d’appuyer leur opposition à la Charte. C’est ainsi qu’ils se rabattent sur cet argument délirant que le gouvernement qui se propose d’affirmer et de baliser la laïcité de l’État, une laïcité qui a permis à nos droits d’avancer et qui en est la meilleure garantie en mettant l’État à l’abri des influences religieuses, pourrait aisément s’attaquer à nos droits.

Évidemment, cette accusation est sans substance puisque les limites proposées  à la liberté de religion ne sont pas une attaque aux droits de minorités, et sont pleinement justifiées compte tenu des multiples contradictions entre les dogmes des principales religions pratiquées au Québec et les droits maintenant reconnus aux citoyens et citoyennes, contradictions qui ne peuvent que créer des problèmes dans l’offre de services.

Elle est d’autant plus ridicule que le parti gouvernemental, le Parti Québécois, a été associé à toutes les avancées juridiques qui ont permis aux droits LGBT d’être reconnus, depuis l’ajout de l’orientation sexuelle comme motif interdit de discrimination à la Charte québécoise des droits et libertés en 1977 (le Québec était la 2e législature dans le monde à aller en ce sens) jusqu’à l’adoption de la loi sur l’union civile et les nouvelles règles de filiation en 2002 et le projet de loi 35 actuellement débattu par l’Assemblée nationale, en passant par la reconnaissance des couples de même sexe à la fin des années 1990.

De la part du Parti libéral, c’est d’autant plus ridicule puisqu’après avoir refusé d’inclure l’orientation sexuelle comme interdit de discrimination en 1975, ses contributions se sont limitées à donner suite à l’œuvre entreprise par les gouvernements péquistes : audiences publiques de la Commission des droits de la personne en 1993 (dont les principales recommandations furent mises en application par le gouvernement suivant du Parti québécois) et un groupe mixte de travail sur l’homophobie dont les travaux ont débuté en 2004 et les premiers résultats, un plan d’action contre l’homophobie, ne furent obtenus qu’en 2011 en fin de 3e mandat et qui ne répondait qu’à 20% des besoins minimaux identifiés par les organismes LGBT de l’aveu même du ministre Fournier (alors que le maigre financement des organismes LGBT avait été coupé lors du 1er mandat du gouvernement Charest).

La réalité de la vie

Ce genre d’accusation sans fondement me rappelle immanquablement les propos d’un activiste gai de l’Université Concordia qui avait justifié son opposition à l’accession du Québec à la souveraineté en 1995 en prétendant qu’un Québec indépendant serait un État ‘homophobe’, ‘fasciste’ et ‘raciste’. Or, la réalité de la vie depuis, c’est que tous les votes qui ont été pris à la Chambre des communes à Ottawa en faveur des droits LGBT n’ont pu être gagnés qu’avec l’appui massif des députés provenant du Québec (dont une large majorité de députés du Bloc Québécois) autour de 80-90% en faveur de nos droits, contre toujours moins de 50% dans le reste du Canada. C’est bien simple : sans les députés québécois, les LGBT au Canada n’auraient aucun droit et le gouvernement Harper aurait pu aisément revenir à la définition hétérosexiste du mariage, son premier engagement électoral en 2006.

Rien n’est plus éloigné de la vérité que de prétendre que c’est l’affirmation de la laïcité qui est une menace pour les minorités sexuelles. Nos communautés savent trop bien qu’ ‘’Étant donné la prégnance de la morale religieuse, les personnes homosexuelles sont demeurées longtemps dans l’ombre. La doctrine religieuse servait alors de caution à leur stigmatisation.’’ Comme le rappelait dès les premières lignes le rapport du Groupe mixte de travail sur l’homophobie en 2007. Et elles comprennent très bien que ce sont ceux et celles qui s’acharnent à défendre les multiples privilèges religieux, qui multiplient les concessions aux intégristes religieux, qui s’alignent objectivement sur l’agenda du gouvernement conservateur de Stephen Harper en attaquant la laïcité, qui constituent la véritable menace à nos droits.

André Gagnon

http://www.etremag.com/2014/01/les-lgbt-et-la-charte-une-laicite-ouverte-a-la-demagogie-12913


Pourquoi j'ai refusé la ségrégation homme-femme à York


La semaine dernière, l'Université de York a fait l'objet de nombreuses critiques pour laréponse qu'elle a apportée à la requête d'un étudiant, qui voulait qu'en vertu de sa religion, on l'autorise à ne pas se rendre en classe avec des femmes. J'ai rejeté sa demande, car elle allait à l'encontre du droit des femmes à être traitées avec respect et équité. Au final, l'étudiant a accepté ma décision et travaillé avec ses camarades, dont des femmes.

Pourtant, l'Université a continué à insister pour que la demande spéciale soit satisfaite. Conséquence: l'administration a essuyé une volée de critiques acerbes et justifiées. Une partie de ces critiques est passée par les médias télévisés et des centaines de courriels qui m'étaient adressés, dont certains envoyés par des parents qui me remerciaient pour la position que j'avais prise et juraient de ne jamais envoyer leurs filles à York.

Je comprends leur émoi. Cependant, je doute que d'autres universités auraient géré la situation autrement. Les parents auraient tort d'éviter d'envoyer leurs enfants à York en pensant que leurs filles seraient mieux loties dans d'autres institutions.

En Ontario, toutes les universités basent leurs décisions sur la volonté d'accommoder toutes les religions en vertu du Code des droits de l'homme en vigueur dans la province. Ainsi, même si les politiciens de tous bords ont exprimé leur désaccord sur le sujet, il n'est pas surprenant de voir que l'ancien chef de la Commission ontarienne des droits de l'homme ait déclaré au Globe and Mail que York avait eu raison de vouloir répondre favorablement à la demande de son étudiant. Si York prenait la bonne décision, d'autres institutions se seraient senties dans l'obligation de suivre le même chemin.

Mais si les bureaucrates des droits de l'homme peuvent penser que York a eu raison, nombreux sont les Canadiens à m'écrire que les retombées du Code des droits de l'homme ne sont pas acceptables. Si des situations comme celle-ci permettent aux droits religieux d'aller à l'encontre de l'égalité des sexes, alors le code s'éloigne beaucoup des valeurs des Canadiens de toutes confessions. Ce qui fait qu'il manque de crédibilité pour une large partie de la population.

Les gens dont je parle ne sont pas des «rednecks» qui pensent que le Canada appartient aux natifs blancs et chrétiens. Il s'agit de Canadiens, natifs ou pas, de toutes confessions, qui favorisent les droits de l'homme laïques pour tout le monde plutôt que les droits religieux. Beaucoup m'ont parlé de leurs vies sous des régimes qui, comme celui de l'Iran, imposent des codes religieux stricts. C'est de ces gens que j'ai reçu le soutien le plus fort. Ils avaient vécu l'intrusion de la sphère religieuse dans tous les aspects de la vie.

En lisant ces messages, on peut aussi voir que la confusion morale qui caractérisait la position de York ne se résume pas aux universités. Beaucoup ont souligné le fait que dans les écoles primaires et secondaires d'Ontario, financées par les pouvoirs publics, on peut trouver des exemples de situations dans lesquelles les rassemblements de prières, en vertu du code, séparent garçons et filles. Par ailleurs, les parents peuvent exiger que leurs enfants n'aient pas à travailler ou à s'asseoir près d'un enfant du sexe opposé. Dans certaines piscines publiques, les garçons sont séparés des filles pour des raisons religieuses.

De tels ajustements sont à même d'engendrer un sentiment d'infériorité chez les filles. À l'inverse, les garçons peuvent être amenés à penser qu'ils sont supérieurs aux filles. Cela donne aussi un mauvais exemple aux autres étudiants. En voyant ou en entendant parler de ségrégation homme-femme, un garçon de douze ans, influençable, peut en venir à penser que la séparation des sexes est acceptable. Si certains de ses amis méprisent les filles de la salle de prière, il peut penser la même chose. Il ne serait pas surprenant qu'une fois à l'université, ces étudiants trouvent légitime de demander à ne pas travailler avec des femmes. Ils ont appris que lorsqu'on demande un ajustement religieux, on l'obtient.

Les courriels que j'ai reçus montrent bien qu'en Ontario les droits des femmes étudiantes souffrent du compromis religieux à tous les niveaux d'éducation. Malheureusement, on ne connaît pas la vraie dimension de ce compromis, ou ses effets à long terme sur les étudiantes, sur leurs camarades hommes, et au final, sur la structure de valeurs de notre société.

Pour ces raisons, nous avons besoin d'une enquête impartiale de la province sur le sujet. Sur la base de ses découvertes, il serait peut-être possible de remettre le code des droits de l'homme sur le bon chemin, un chemin correspondant plus aux besoins des Ontariens de toutes confessions se souciant de l'éducation et du futur de leurs filles.

Cet article a été publié à l'origine dans le Globe and Mail.

http://quebec.huffingtonpost.ca/paul-grayson/pourquoi-jai-refuse-la-segregation-homme-femme-a-york_b_4618716.html

jeudi 16 janvier 2014

L’islamophilie, cela ne peut pas exister

L’islamophilie n’existe pas, c’est un mirage dans le désert de la manipulation et de la désinformation que l’on nous impose, pour nous inciter à la sympathie envers un mouvement politico-religieux à caractère totalitaire.
Nous ne nous laisserons pas conditionner pour finir avec le cerveau mouliné par notre studipigentsia de gauche,  résidu des idéologies marxo-lénino-stalino-oulipopo!
Il existe en fait de l’islamo-lâcheté et de l’islamo-ignorance.
L’islamo-ignorance se fonde sur de l’ignorance tout court. Les musulmans prétendent qu’il faut être musulman et parler arabe, tout en étant éclairé par un de leurs impayables savantasses, pour comprendre l’Islam. Donc, exit du champ de la connaissance de l’Islam  celui qui ne parlerait pas l’arabe.
Etant  pauvre d’esprit, j’ai simplement retenu dans la bouillabaisse des sourates « pour et contre », médinoises, mecquoises ou sournoises, que l’on était vivement incité à tuer du juif, du chrétien, de l’infidèle et de l’incroyant, à labourer les femelles et à se servir des récalcitrants comme d’un réservoir à esclaves.
Après, on peut tenter de noyer le poisson dans ladite bouillabaisse de toutes les manières possibles, le poisson a décidé qu’il irait se faire cuire ailleurs.
L’islamo-ignorance est le mal qui ronge notre début de millénaire. Pour maintenir cet indispensable état d’ignorance, les lobbies islamiques se battent comme des diables, afin de faire avaliser la condamnation pour blasphème et autres joyeuses atteintes à la liberté de penser, et ceci à l’échelle mondiale.
Sachez-le, si vous laissez faire, il n’y aura un jour nulle part où aller, à moins de se résigner à aller vivre chez POUTINE ou HU JIN TAO. Et encore.
Celui qui sait, librement et en conscience, ce que représente l’Islam (non épuré et modernisé), ne peut plus jamais devenir musulman.
Il existe aussi l’islamo-indifférence, que certains essaient de récupérer comme une marque d’islamophilie. L’islamo-indifférence reste pour le moment le meilleur atout  des islamistes. Un islamo-indifférent, c’est un bovin qui sirote sa propre médiocrité, en considérant que rien de tout cela ne le concerne, à part ce qui tourne autour de son  petit confort quotidien. Nous en connaissons encore trop.
Une étroite connexion existe entre islamo indifférence et islamo ignorance. C’est pourquoi certains s’échinent à maintenir religieusement les masses dans l’ignorance, car cela nourrira forcément l’indifférence ! Et vice-versa!
A l’opposé, on trouve aux marges des intellectuels, une islamo-curiosité : pour comprendre de quoi il retourne en réalité, concernant les fondements de la religion de tolérance et de paix, que l’on suit pourtant facilement grâce aux traces de sang de ses innombrables victimes. Mais de l’intérêt ne peut être interprété comme de la sympathie ou un éventuel désir de conversion. L’indépendance intellectuelle de l’esprit conduit au rejet de l’Islam !
Les esprits curieux  ont  remarqué depuis longtemps que l’Islam ne s’est même pas donné la peine de reprendre la notion d’amour… qui devrait pourtant rayonner au coeur de toute religion
Il existe de l’islamo comique, que certains utilisent à contre-sens, croyant désamorcer par le rire, ce qui n’a rien de risible.  Cela révéle au moins le manque d’humour des tenants de la religion de tolérance et de paix.
Cet islamo-comique sert surtout à dissimuler une islamo-peur. Faisons croire que l’on peut en rire, et qu’ils sont assez forts dans leur foi pour ne pas se formaliser d’une caricature ou d’une blague. Cette posture s’est vite heurtée à la dure réalité des fatwahs et parfois des lames de poignards!
On trouve aussi de l’islamo-condescendance, une posture prétendument ouverte et, multiculturelle qui clopine depuis la gauche jusqu’au catholicisme, et se traduit par : « Soyons ouverts à l’autre, qu’il vienne vivre dans notre aura »…, sous-entendu, « ces arriérés ont beaucoup de chance de venir croître à l’ombre de notre supériorité mondialiste et multiethnique, mais surtout que ma fille n’épouse pas une chance pour la France, et retirons vite le petit dernier du collège de quartier ; le multiculturalisme, c’est pour les autres! ».
Il y a enfin l’islamo opportunisme dont bien des élus et des hommes d’affaires croient tenir les rênes. Ils comprendront toujours trop tard que l’on ne pactise pas avec le diable, même s’il envoie de la femelle plus maquillée que les comptes bancaires de la finance internationale!
J’ai beau chercher de tous côtés, rien à faire, il n’existe aucune trace d’une islamophilie réelle et cohérente.
Les thuriféraires  d’un GUENON, d’un BEJART (ou d’un GARAUDY, si ça existe !), qui s’appuient sur leur conversion, pour proclamer  les prétendues vertus de l’islamisation, oublient un peu vite qu’ils se convertirent aux dimensions mystiques  de l’ISLAM. Et à des époques ou l’Islam montrait un visage bien plus modéré  et propre à satisfaire des intellectuels en mal de nouveauté. Les intellectuels et chercheurs qui se sont convertis seraient incapables d’actes de violence, ils ont juste rêvé l’Islam. Nous évoquerons donc des islamo rêveurs.
Il suffit de voir combien  l’Islam traditionnel, salafiste, wahabite et tous les’ ites’ et ‘ismes’ que l’on voudra, ont pourchassé et tué les soufis, pour comprendre qu’en Islam aussi, mysticisme et orthodoxie font rarement bon ménage.
Les jihadistes  actuels détruisent avec ardeur les sanctuaires et les tombeaux soufis, qui sont pourtant leurs ‘frères’ en Islam.
En toute lucidité et en souriant  :
Un islamophile est quelqu’un qui n’a pas lu le Coran
Un islamiste est quelqu’un qui n’a pas lu le Coran mais à qui un autre islamiste a dit ce qu’il fallait en comprendre
Un musulman modéré est quelqu’un qui a lu le Coran sans essayer de comprendre et donc n’y a rien compris
Malek Chebel est quelqu’un qui a lu le Coran et essayé de le comprendre, sans y arriver, tout en prétendant l’avoir compris
Caroline Fourest est quelqu’un qui croit que le Coran est un manuel subversif pour la promotion du mariage pour tous et des droits des Lesbiennes Gays Bi Trans
Un terroriste est quelqu’un qui s’est contenté de lire quelques versets antisémites et/ou christianophobes qui lui ont été conseillés par un islamiste, les a parfaitement compris et a alors arrêté de lire pour se mettre à « tuer tous ces cochons de juifs et de chrétiens »
Claude Askolovitch est quelqu’un qui pense que les terroristes sont excusables parce que le Coran est le mal aimé des livres
Un islamophobe est quelqu’un qui a lu le Coran en entier et l’a compris
in : http://horreurislamique.wordpress.com/
Il est grand temps que les parents, et les associations de parents d’élèves protestent contre toute tentative d’endoctrinement de leurs enfants. En effet, les tentatives d’abus moral des esprits innocents, par le biais de visites de mosquées, assorties de loukoums et de thé à la menthe, doivent être combattues avec fermeté. En parents, en citoyens et en êtres humains responsables ! Stop à la construction d’une islamophilie artificielle dans la grille de lecture du monde des enfants.
Que la vérité dérange! Tant mieux, elle est là pour ça.
La vérité crue, sale et dure est là, elle explose dans le sang de tous les innocents (tes) battus, violés, égorgés, brûlés, passés à l’acide, torturés au nom de l’Islam !
Et tant que les musulmans qui se prétendent modérés ne diront pas ouvertement : « non », à toutes ces horreurs, ils n’ont aucune qualification pour nous faire la morale en quoi que ce soit, et ne peuvent se présenter comme les dépositaires d’une religion de tolérance et de paix !
Nous n’avons pas à nous incliner au nom d’une prétendue islamophobie qui noyauterait la démocratie. Au contraire, c’est aux musulmans à gagner notre confiance, à faire leurs preuves. L’Occident a fait les siennes depuis longtemps en matière de Lumières,  philosophie, sciences et  spiritualité.
Que les musulmans s’affirmant modérés démontrent concrètement leur projet d’intégration dans la société française, et leur volonté de rénover  radicalement leur religion ! Il leur appartient désormais de  recadrer leurs jihadistes, leurs bourreaux et leurs imams en folie !
C’est leur travail qui  permettra un jour de dire de bon cœur : «Suite à la remise en question fondamentale de votre religion, vous avez avancé, nous pouvons enfin parler d’islamophilie ».
Que les musulmans gardent et pratiquent leurs 5 piliers et affirment l’unicité de Dieu, où est le problème? Ils peuvent s’épanouir sur cela, qui suffira largement à leur faire gagner un éventuel paradis!
Mais à ce jour, comment se déclarer intellectuellement ou  moralement islamophile ?
http://www.al-islam.org/greater-sins-volume-1-ayatullah-sayyid-abd-al-husayn-dastghayb-shirazi/fifth-greater-sin-murder (anglais)
http://sitasecure.wordpress.com/verset-abrogeant-nasikh-verset-abroge-mansukh/
http://www.dreuz.info/2013/01/lappel-au-secours-dune-habitante-de-villiers-le-bel-harcelee-par-des-musulmans-et-refoulee-par-la-police/


http://www.barenakedislam.com/2012/05/17/russia-muslim-chechnya-embraces-sharia-and-honor-killings/  les douceurs de la Tchétchénie version Chariah !
Iraq
http://pamelageller.com/atlas_shrugs/2009/03/honor-killing-islams-gruesome-gallery.html/#
Les crimes d’honneur contre les femmes se multiplient en Occident ! Toutes ces jeunes femmes pleines de vie que vous verrez sur le site, sont mortes d’une overdose d’Islam dans des cerveaux de barbares! Les femmes vont-elles finir comme les femmes irakiennes dans la photo ci-dessus?
Des millénaires d’évolution et d’Histoire, pour en arriver à ça?
NON MERCI!
A bon électeur, salut !
Lucie Clavijo
vu ici

Non à la burqa comme uniforme à l’école




Image de la femme vertueuse dans la société islamo-occidentale du futur. Une armée de femmes, sans visage, de femmes esclaves, de femmes grillagées. Cette société nouvelle, vaste théâtre lugubre, peuplé d’ombres noires, se prépare déjà dans les écoles islamiques, non pas en Afghanistan ou au Pakistan, mais en Occident

J’aimerais ici rappeler la belle chanson de Pierre Perret, que je dédie aux femmes afghanes, esclaves des talibans, les « pieux et purs » Musulmans :

« Quand la femme est grillagée, toutes les femmes … », notamment en Grande Bretagne.

  
 Chanson ostracisée par les médias, car politiquement incorrecte.


Femmes afghanes dans les années 1970

Mais, nous dirons les partisans de ce déguisement macabre, le voile, le hijab, la burqa ne sont ni l’expression d’une soumission à une autorité masculine, car en islam, le législateur c’est Allah et non les hommes, ni une humiliation, ni une atteinte à la liberté de la femme, mais les parures de la modestie, de la pudeur, pour plaire à Allah… Ou l’art d’enrober le machisme musulman dans du loukoum à la rose.

La Grande Bretagne est en train de récolter les fruits amers de sa politique multiculturelle décennale débridée, de sa tolérance maladive et de sa soumission servile à l’islam, à ses adeptes et à ses défenseurs.

Celui qui doute encore de la nature suprémaciste de l’idéologie islamique, qu’il s’informe sur ce qui se passe dans les écoles islamiques anglaises, un sujet qui fait la une des journaux britanniques depuis quelques mois.

Allégations évidemment niées par l’école Al-Madinah, créée en 2012. Toutefois, quelques jours avant ces plaintes, des enseignantes furent priées de signer de nouveaux contrats, les obligeant à porter le hijab et leur interdisant le moindre bijou, peu importe leur religion.

Elles exprimèrent également leur inquiétude quant à d’autres pratiques, instaurées par l’école, notamment l’interdiction de toute nourriture non halal et l’obligation pour les filles, même les petites de 4 ans, de s’asseoir dans le fond de la classe, derrière les garçons. Ou comment inculquer aux garçons musulmans, dès leur plus jeune âge, leur « supériorité innée » sur les filles.

Et d’aucuns prétendent, le sourire aux lèvres, que l’islam garantit l’égalité des droits aux femmes. Ils nous prennent pour des buses, ces apologistes de l’idéologie de toutes les injustices, de toutes les intolérances, de toutes les inégalités.

Même les enseignantes chrétiennes furent priées de porter l’habit islamique, et ce en conformité avec la grande « tolérance » coranique, mais ces dernières refusèrent et quittèrent l’école.

Tandis que dans nos écoles laïques et libres, nous sommes gentiment forcés de nous plier aux exigences des Musulmans, au nom de la tolérance et du vivre ensemble, dans leurs écoles musulmanes, aucune dérogation à la loi islamique n’est tolérée, les non Musulmans sont obligés de se soumettre à leurs exigences, au nom du respect de leur « religion » et ce dans nos propres pays..

Où toute l’absurdité d’une situation, qui reflète parfaitement bien le cynisme de la pratique musulmane, qui consiste à faire payer par les « kouffars » leur jihad de conquête de l’Occident et ce avec l’assentiment et la collaboration des « élites » politiques.

A. Choudary, le prêcheur radical islamiste britannique, d’origine pakistanaise, mène une campagne pour créer des émirats islamiques indépendants, au sein même du territoire anglais. Douze villes sont concernées par ce délire, y compris ce qu’il appelle le « Londonistan ». Ces « émirats islamiques » fonctionneraient comme des enclaves indépendantes, uniquement régies par la loi de la charia.

Des extraits de son discours, publiés par « The Sun » le 17 février 2013 attirèrent à nouveau l’attention sur ce problème grave et croissant de l’exploitation de nos systèmes de protection sociale par les Musulmans, que ce soit en Grande Bretagne ou ailleurs en Occident.

Dans la vidéo, Choudary affirme que les Musulmans ont le droit de prendre l’argent des non Musulmans et se moque ouvertement de ceux qui travaillent. « Vous avez des gens qui travaillent toute leur vie. Ils se lèvent à 7h00 du matin, travaillent huit à neuf heures par jour, rentrent à la maison à 19h00 et ce pendant 40 ans de leur pauvre existence. Nous appelons cela de l’esclavage… Quel genre de vie mènent donc ces gens ? Tout simplement, la vie du “kouffar”… »

Choudary exhorte ses frères en Allah à suivre l’exemple de figures très révérées de l’histoire islamique, qui ne travaillaient qu’un jour ou deux par an. Le reste du temps, ils étaient occupés à mener le jihad pour la gloire d’Allah. Et si les gens vous reprochent de ne pas travailler, répondez : c’est normal pour nous les Musulmans de prendre l’argent des « infidèles », ce sont des contributions pour le jihad, financées par les « kouffars ».

Le Premier Ministre David Cameron, déclara, lors d’une interview à la BBC, que le gouvernement devait soutenir les institutions, qui prônaient l’interdiction du voile intégral musulman dans les écoles du pays.

Ses commentaires faisaient écho à la polémique sur les écoles islamiques en Grande Bretagne, qui imposent des vêtements religieux – la burqa et le hijab – comme uniformes aux élèves.

C’est par la force du nombre que les Musulmans en Occident font plier nos Autorités : en un clin d’œil, ils se rassemblent par milliers, comme des nuées de sauterelles, et imposent leurs revendications par la crainte que ces foules compactes et furieuses inspirent.

Le voile islamique intégral suscite de plus en plus de rejet en Occident et son interdiction devrait être généralisée. Laisser cet accoutrement humiliant pour la femme proliférer dans nos pays c’est paver le chemin de l’islamisation, car le voile islamique, qu’il se décline en simple foulard, en hijab, en niqab ou en burqa, est l’un des symboles politiques de l’islam conquérant.

L’inquiétude française est, par ailleurs, amplement justifiée. N’importe quel terroriste peut se déguiser en « vertueuse musulmane » et se faire exploser au milieu d’une foule, comme les veuves noires en Russie, jeter de l’acide sur les passants, ou braquer des banques, des magasins, etc. En juin dernier, six hommes en burqas ont pillé le grand magasin Selfridges de Londres. Ils ont brisé les vitrines et emporté toutes les montres de luxe.

Alors que le débat sur la tenue vestimentaire de la femme musulmane a fait la une des journaux britanniques au cours des dernières semaines, une étudiante du Bromley College de South London, a qui on avait demandé d’enlever sa casquette pour identification, refusa d’obtempérer, à moins que les élèves musulmanes n’enlèvent également leur voile, se plaignant à juste titre d’une politique de deux poids, deux mesures.


Porter ce joli béret est interdit par l’école pour raison de sécurité, même si l’élève est parfaitement identifiable.

S’annihiler sous ce voile intégral islamique est autorisé, pour éviter les émeutes musulmanes, peu importe si ce déguisement porte atteinte à la sécurité, car il ne permet pas l’identification de l’élève.

Personnellement, ce qui me dégoûte au plus haut point, c'est cette réaction typique de tout bon musulman en Occident, à qui tout est dû, mais qui n’éprouve aucune compassion pour les massacres des non Musulmans, que ce soit en terre d’islam ou en Occident.
 
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mercredi 15 janvier 2014

La « World Hijab Day » aura lieu le 1er février 2014

On devrait tous les appuyer en portant notre hidjab cette journée-là.
Essayons de nous démarquer autrement en portant des hidjabs fuchsias avec lunettes à gogo.
Si vous avez d’autres idées, n’ayez pas peur de les écrire dans les commentaires de ce blog.
Merci
Lorraine


Pour la deuxième année consécutive, la journée internationale du port du hijab est prévue le 1er février 2014.

Tolérance et respect : maitres-mots de ce jour

Pour beaucoup, voile islamique rime avec soumission à l’homme, renoncement aux libertés individuelles, rabaissement de la femme et tout autre qualificatif péjoratif. Le regard sur ces femmes voilées devient inconsciemment - voire consciemment – méprisant et intolérant et cela semble s’être accentué depuis les attentats du 11 septembre. C’est pourquoi Nazma Khan lance ce concept et propose à l’ensemble des personnes à travers le monde de se vêtir d’un hijab le temps d’une journée afin de prendre conscience du regard d’autrui ainsi que de montrer son soutien aux musulmanes voilées. Nazma déclare :

« En grandissant dans le Bronx, à New-York, j’ai subi une grande discrimination à cause de mon hijab. Au collège, j’étais ‘Batman’ ou ‘ninja’. (…) A mon entrée à l’université après le 11 septembre, j’étais surnommée Oussama Ben Laden ou terroriste. C’était horrible. Je me suis dis que le seul moyen d’en finir avec cette discrimination était de demander à nos consœurs d’expérimenter elles-mêmes le hijab. »

Une affiche proposée en 40 langues

Pour qu’un grand nombre de personnes soit informé de l’événement, une affiche a été mise à disposition sur le site internet traduite en 40 langues, de l’anglais au chinois en passant par l’hindi. Aussi, nous pouvons retrouver les ambassadrices du concept dans 20 pays dont Schéhérazade El Ansari, l’ambassadrice française basée à Paris.


La démarche est à saluer car c’est bien avec la permission d’Allah, le temps et l’action que les mentalités évolueront.
vu ici

Les accommodements religieux représentent un élément irrationnel majeur qui menace l’avenir des sociétés

par Andréa Richard, auteure de "Au-delà de la religion"
M. le Président, mesdames et messieurs les ministres et député-es, je vous remercie de l’attention que vous voudrez bien m’accorder au cours de mon exposé.

Ayant été religieuse de la religion catholique pendant 18 ans, je possède une connaissance approfondie du système des religions qui soutient la spiritualité à travers le monde.

Actuellement âgée de 79 ans, mariée et redevenue laïque, je pense pouvoir me considérer au nombre des personnes avisées en cette matière depuis plus de quarante ans.

Ma présence dans cette enceinte aujourd’hui tient au fait que j’ai toujours eu à cœur de rechercher la vérité à l’intérieur de ces institutions religieuses, et en particulier à faire une distinction rigoureuse entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas dans ce qu’elles prétendent et affirment. Les réflexions que je suis venue vous apporter avec sincérité sont donc le fruit de toute une vie.

Ce mémoire est aussi en quelque sorte un testament citoyen à l’adresse d’une société qui, nous avons pu le constater tout au long de la commission Charbonneau, veut fermement retrouver la transparence, l’honnêteté et la vérité de la part de votre honorable assemblée. Si cela est vrai pour la dimension politique et celle des affaires, il devrait en être de même pour ce qui concerne les religions qui se pratiquent dans notre pays. C’est pourquoi je me permets d’affirmer que la pratique d’une religion dans laquelle on s’est fidèlement engagé relève malheureusement le plus souvent d’une foi naïve ou ignorante, fréquemment basée sur la déviation ou la dérive volontaire des textes sacrés sur lesquels cette foi se fondait, dans l’intention manifeste de faire peser sur les peuples le poids d’un pouvoir sans limites.

***

J’approuve totalement la charte faisant l’objet du projet de loi 60, méticuleusement, rigoureusement et consciencieusement élaboré, ce dont nous tenons à féliciter et à remercier monsieur le ministre Bernard Drainville et le Parti québécois. Il serait cependant souhaitable que cette charte s’avance encore plus loin dans ses exigences, malgré la prudence dont monsieur Drainville a sans doute voulu témoigner. Personnellement, je recommanderais que tous les accommodements religieux accordés jusqu’ici soient abolis ; c’est pourquoi j’ai concentré mon mémoire sur ces accommodements dits raisonnables, parce que je persiste à considérer qu’ils ne le sont en aucune façon.

Selon la formulation actuelle de la charte, des accommodements de nature religieuse continueront à être accordés, parce que demandés sinon exigés, alors que pour soutenir un progrès de société allant vers la maturité du monde, on devrait, tout au contraire, les abolir. Auparavant, les accommodements n’existaient que pour les handicapés temporaires ou permanents et ils se justifiaient pleinement. Ceux et celles qui demandent aujourd’hui des accommodements de nature religieuse sont considéré-es par leurs communautés respectives elles-mêmes comme des fanatiques. En leur accordant ce qu’ils demandent, nous ne servons pas le progrès de notre société, mais favorisons tout au contraire un fondamentalisme religieux qui freine son évolution.

***

Soyons conséquents avec nous-mêmes. Nous ne pouvons parler de « neutralité », puisque l’accommodement demandé a précisément pour but d’obtenir une exception au droit de tous, une faveur par rapport au reste de la société. Au chapitre V de la charte, n° 15, 4* il est écrit : « ... que l’accommodement demandé ne compromette pas la séparation des religions et de l’État ainsi que la neutralité religieuse et le caractère laïc de celui-ci. » Or, tout accommodement religieux crée nécessairement une parenthèse indue au sein même de l’État et de sa neutralité.

Aucune religion n’est neutre puisqu’elle postule des vérités non établies, sans aucun fondement justifié. Accommoder la pratique d’une religion, c’est lui attribuer un privilège, donc enfreindre l’égalité des autres citoyens et citoyennes, et par conséquent aussi les disqualifier en créant des lois d’exception. Loin de chercher à unir les citoyens et les citoyennes, c’est en définitive multiplier leurs divisions.

Pour un fonctionnement juste et efficace de la société, il est essentiel de garder toujours présent à l’esprit qu’une Charte des droits et libertés a pour essentiel objectif d’instaurer et de respecter une absolue égalité entre les citoyens et citoyennes. Créer des différences entre eux, c’est créer des inégalités, et donc aller à l’encontre des principes égalitaires de la démocratie.

Cette charte vise la protection des individus et non la protection des croyances. Accorder des accommodements religieux favorise le développement d’un communautarisme qui dissimulerait des visées intégristes et fondamentalistes. C’est là que se situe le danger à éviter, car c’est par cela que la survie de la société est menacée.

Notre devoir essentiel de citoyens et de citoyennes nous dicte donc de ne jamais accommoder les religions. Celles-ci veulent nous imposer leurs dogmes et leurs doctrines au nom d’un Dieu illusoire. Parler au nom de Dieu, c’est usurper le pouvoir qui n’appartient qu’au peuple. L’accepter, c’est se rendre complice d’une erreur magistrale.

Une prise de conscience s’impose. L’écart est énorme entre ce que nous faisons maintenant, c’est-à-dire abandonner naïvement le pouvoir qui appartient au peuple entre les mains d’usurpateurs, alors qu’on devrait au contraire en dénoncer la pratique.

J’ai fait ma théologie et puis aujourd’hui affirmer que 80 % des enseignements de théologie ne sont que des hypothèses sans aucune vérité. Ses dogmes sont de pures inventions.

Un exemple parmi beaucoup d’autres : au IIIe siècle, Arius, prêtre d’Alexandrie, niait que le Christ soit Dieu. Aux IVe et Ve siècles, sous le règne de Julien Byzantin, des désaccords profonds existaient en matière dogmatique, christologique, théologique et doctrinale entre les évêques.

C’était déjà là une preuve évidente de « l’incertitude des certitudes », car la divergence entre les croyances suffit à prouver leur inanité et leur vacuité ! Leur accorder une quelconque préséance constitue de la part des pouvoirs publics plus qu’une erreur, mais une infamie et une trahison du peuple dont ils ont la garde et la responsabilité, dans le domaine de la santé physique comme celui de la santé mentale.

C’est pourquoi je trouve particulièrement éhonté que l’Université, dont on s’attend qu’elle apporte la science et la vérité d’un savoir certain, enseigne encore la théologie et offre en ses murs des lieux de prières, alors que, de toute évidence, elle se devrait d’être neutre en cette matière. Si l’Université qui se doit de former des savant-es, ne donne pas l’exemple du savoir vrai, qui va le dispenser ?

Dans la charte, au chapitre 1V n° 11, chapitre 2, il est pourtant indiqué que des personnes chargées de dispenser un enseignement de nature religieuse dans un établissement d’enseignement de niveau universitaire pourront se soustraire aux règles d’application du chapitre 8. Nous avons donc un long chemin à faire !

Aujourd’hui, nous ne pouvons ignorer ce que nous savons de par les découvertes scientifiques, historiques, archéologiques et exégétiques. Autre découverte : au terme de cinq années d’études et de recherches, Jérôme Prieur et Gérard Mordillat (Jésus contre Jésus – Éditions du SEUIL – Point P800 – 1999 ), historiens et auteurs français, sont arrivés à la conclusion que la Bible, y compris les Évangiles, quoique comprenant quelques éléments historiques, relève de la plus pure « fabrication ». On peut d’ailleurs en dire autant des livres saints des autres religions. Autant continuer à enseigner le géocentrisme comme une vérité !

Malheureusement, le préambule de la Constitution canadienne commence lui-même par l’affirmation d’une parfaite stupidité, dans laquelle le religieux évince le citoyen et la citoyenne :

« Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit … »

Reconnaissons d’emblée que la combinaison « suprématie de Dieu » avec « primauté du droit » rend juridiquement contradictoires les autres articles de la Constitution, comme l’article 2 donnant « la liberté de conscience et de religion ». Quelle incohérence sémantique qui profite tant aux demandeurs d’accommodements ! De ce fait, la charte garantissant aussi la liberté de conscience et de religion se voit souvent mal interprétée en cour. Dans un procès opposant la religion et le principe de laïcité, la justice ne peut évoquer un dieu hypothétique. Soyons sérieux ! La Province du Québec n’ayant pas endossé la Constitution canadienne, il me semble que légalement elle n’a pas à s’y conformer.

De facto, les accommodements religieux représentent un élément irrationnel majeur qui menace l’avenir des sociétés canadienne et québécoise et entraîneraient à terme la disparition de nos valeurs. Il est donc impératif pour nos pays de combattre l’obscurantisme, le fondamentalisme et l’intégrisme. Il en va de la responsabilité de nos dirigeant-es. L’erreur en politique et en religion est de s’imaginer que les lois sont coulées dans le ciment. Or l’esprit devrait passer avant la loi.

Le fondement de toutes les religions repose sur un endoctrinement d’origine strictement humaine dont les préceptes sont erronés et forcément mensongers. Lorsque nous consentons des accommodements aux sectes religieuses ou à leurs membres et que nous les cautionnons d’une manière ou d’une autre, nous nous rendons complices des erreurs et des mensonges. C’est pourquoi je suis hostile à l’article de la charte qui encadre les accommodements. Je refuse d’en être complice.

Les institutions scolaires et gouvernementales prescrivent une éthique de tenue vestimentaire. Elle est légitime pour éviter toute dérive possible. Elle correspond à une valeur peu évoquée, c’est celle de l’équilibre, celle du juste milieu, souhaitable mais peu mise en pratique. Les extrêmes sont rarement positifs. Une petite fille qui arriverait à l’école en bikini, serait-ce acceptable ? Pourquoi l’autre extrême, le voile sur la tête, serait-il davantage acceptable ? Au nom d’une religion parmi d’autres aussi fausses ? Alors qu’aucune autre religion ne l’impose. Si les garçons arrivaient à l’école portant une casquette, vous diriez quoi ? Il me semble que tous les élèves se doivent d’être égaux dans leur tenue vestimentaire à l’école comme citoyens et citoyennes laïcs, au sein d’une institution dont la neutralité va de soi.

Au chapitre V, l’article n° 16 n’a pas sa raison d’être, car il est peu logique qu’un employeur doive accommoder son employé-e. Quand on est employé-e, c’est pour travailler, ce n’est pas pour prier. Pour cela, il existe des lieux de prières, des synagogues, des mosquées, des églises, des temples, etc. La tolérance peut s’avérer de la mollesse de la part de l’employeur, ce qui n’échappera pas à l’employé-e. L’employeur devrait être en mesure de gérer son entreprise et son personnel sans rencontrer d’entrave aux intérêts de l’entreprise et des droits collectifs des employé-es.

Prétendre qu’une employée qui travaille pour l’État et qui ne veut pas enlever son signe religieux ostentatoire est renvoyée est tout à fait incongru, car c’est elle-même qui s’exclut en choisissant sa religion plutôt que son travail. Si quelqu’un considère qu’il ne peut obéir à des règlements établis, il lui revient de faire un choix entre ses convictions religieuses et ses obligations professionnelles.

Notre identité repose avant tout sur notre citoyenneté, dans le partage des mêmes droits et des mêmes devoirs. L’appartenance à une religion se situe en deçà de notre identité citoyenne et n’autorise donc pas à réclamer des privilèges au nom de cette religion. Cette prise de position ne peut que restaurer une paix aujourd’hui menacée par la montée fondamentaliste et intégriste des religions, constatée dans les pays occidentaux à laquelle le Québec n’échappe pas. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire en des dieux, mais la laïcité unit et devrait primer dans le monde entier. Les religions divisent et engendrent des guerres. Nous en avons les preuves historiques.

Malheureusement, les législateurs ne semblent pas conscients du nouveau danger qu’ils font peser sur les têtes par leur attitude de tolérance inappropriée. Si la tolérance bien placée est louable, trop de tolérance institutionnelle peut facilement s’apparenter à une lâcheté politique.

***

La société de demain sera soit théocratique, soit laïque. Pour le bien des générations futures, il nous faut prendre nos responsabilités sans quoi elles nous taxeront d’être retournés au Moyen Âge et elles auront raison.

Pour ceux qui s’inquiètent de l’absence de religion, l’enseignement des valeurs, de l’éthique, de la morale, d’une spiritualité laïque sera plus bénéfique que toute religion. Il est faux de prétendre que la religion est une valeur, elle est une institution dogmatique et doctrinale fondée par des hommes avides de pouvoir.

Selon moi, la règle la plus raisonnable à laquelle je puisse penser se situe dans la laïcisation du domaine public, dans les domaines des États comme dans toute aire publique, et par conséquent dans l’abolition des accommodements religieux actuellement en fonction.

Andréa Richard est l’auteure de Au-delà de la religion (Septentrion, 2005).

Mis en ligne sur Sisyphe, le 15 janvier 2014
vu ici

Le procès de la charte aux Coulisses du pouvoir


La mission de la chaîne fédérale
Claude G. Charron
Dans un de ses récents textes, Richard Le Hir nous rappelle qu’en vertu de sa loi constitutive, la Société Radio-Canada a l’obligation de promouvoir l’unité canadienne, « et par conséquent le multiculturalisme qui est inscrit dans la Constitution en tant que valeur garante de cette unité ». On comprend dès lors, ajoute-t-il, que « l’information y émanant risque d’être fortement colorée par cette obligation à un moment où un gouvernement provincial remet en question cette valeur. »
Un simple visionnement de l’émission Les coulisses du pouvoir du 15 décembre dernier donne raison à Le Hir tant on y fait un procès sans appel de la charte des valeurs du gouvernement Marois.
(http://www.radio-canada.ca/emission...)
Totale unanimité contre la charte
On s’attendait à ce que les trois chroniqueurs de l’émission s’accordent sur le fait qu’en 2013, le scandale du Sénat aie été l’évènement marquant au Canada. Et qu’au Québec, la charte le soit tout autant. On pouvait également prédire qu’Alec Castonguay, Chantal Hébert et Michel C. Auger allaient tous trois prévoir une importante décote des conservateurs en 2014.
Mais comment comprendre qu’à propos de la charte, nos trois « sages » allaient s’entendre comme larrons en foire ? Celle-ci divisant les Québécois, n’aurait-il pas fallu que pour cette émission spéciale de fin d’année, aux trois commentateurs réguliers, on en ajoute un autre moins hostile à la charte ? Hélas ! Unité canadienne oblige !
Bref survol du procès de la charte
Alec Castonguay a été le premier à monter au prétoire. Il entonne tout de go un air bien connu à la CAQ. (La charte) a fait qu’à l’Assemblée nationale, la période des questions a trop souvent dévié sur le terrain identitaire alors que la situation économique est catastrophique.
Au tour ensuite de Michel C. Auger d’ouvrir le feu. Selon lui, le véritable débat n’a pas eu lieu, « celui de savoir si l’État a le droit de décider comment les gens vont s’habiller ». Auger accuse donc Drainville de vouloir fouiner dans nos garde-robes.
L’animateur du 15-18 a peut-être une propension naturelle à caricaturer. Il reste que, même si on se refuse à interpréter son discours au premier degré, il trompe quand même les téléspectateurs en déclarant que n’a pas encore eu lieu le débat sur les signes ostentatoires dans la fonction publique. Cela fait pourtant depuis des lunes que l’on ne discoure que de cela, en fait, depuis une rumeur de fin d’été voulant que le gouvernement aille de l’avant avec une laïcité plus ferme.
Ce débat avait rejoint plus d’un million de citoyens et de citoyennes quand la pro-charte Benhabib a croisé le fer avec la très voilée et très fardée Awada au Tout le monde en parle du dimanche 29 septembre. http://www.youtube.com/watch?v=OnSC...
Combien depuis de lignes ouvertes à la radio sur ce sujet ? Combien de chroniqueurs, semaine après semaine, ont constamment ferraillé sur la question ? Pour ne pas parler de tout ce qui a pu être lu à ce propos sur les blogues ainsi que sur Facebook et Twitter. Du moins du côté du Québec français, le débat s’est fait avec fréquents tournements et retournements de médaille. Wake Up Auger !
C’est ensuite au tour de Chantal Hébert de nous laisser entendre que l’on fera bientôt face à un fait inusité : « celui d’un État qui tente d’enlever des droits ». Curieux argument que celui-ci. Il me semble qu’il n’y a pas si longtemps, bien des États ont enlevé des droits à une catégorie bien spécifique de citoyens : les fumeurs. En leur interdisant au surplus de pratiquer leur « vice » dans des espaces on ne peut plus privés : les bars et les restaurants. Sans que cela ne fasse de chichi.
Michel C. Auger en ajoute encore. Il accuse le gouvernement Marois d’être responsable « d’un anti-islamisme » qui était déjà trop présent au Québec. Quant à Castonguay, il ne semble pas apprécier les résultats des plus récents sondages donnant une majorité de Francos en faveur de la charte. Heureusement, ajoute-t-il, que des voix plus sérieuses se feront entendre lors de la commission parlementaire et que les arguments des minorités seront enfin entendus. Comme s’ils n’étaient pas à journée longue partout entendues. Spécialement dans à la Gazette et à la radio anglaise.
À Chantal Hébert ensuite de prophétiser : « si la 63 loi passe, les tribunaux agiront pour restaurer l’État de droit au Québec ». Ajournement de procès. Ouf !
Et si nos trois sages étaient à côté de la plaque
Chantal Hébert a sûrement depuis été mise au courant de l’entrevue que, Me Roger Tassé a accordée à son collègue, Guy Gendron, entrevue qui a été diffusée au Désautels - le dimanche du 29 décembre. Si elle en a entendu parler, comment peut-elle continuer à prétendre que, dans le cas spécifique de la charte, les tribunaux canadiens feront un ixième bras d’honneur au Québec ?
Et qu’a dit à Gendron « celui qui tenait la plume », (dixit GG) lors de l’écriture de la Charte canadienne des droits et libertés ? Qu’il trouve tout-à-fait normal que cette charte des valeurs vise à affirmer le caractère laïc des institutions publiques québécoises. Et qu’il y voit un avantage à ce qu’on le dise clairement. « On ne le dit pas clairement dans la Charte canadienne des droits et dans la Charte québécoise des droits. Donc, il peut y avoir un intérêt à ce que le législateur dise clairement que l’Etat québécois est laïc. »
Et Gendron ensuite de lui demander : « L’interdiction du voile pour une infirmière dans un hôpital, si un jour c’est adopté, est-ce que ça va se rendre devant les tribunaux et qu’est-ce que dirait la Charte canadienne, à votre avis ? » Réponse de RT : « D’après moi et contrairement à ce que certains ont dit, dont la Commission des droits de la personne du Québec pour qui, c’est entendu, c’était illégal, je ne suis pas convaincu de cela. Je pense qu’un argument pourrait être développé. Il faudrait qu’une analyse soit faite. Que le débat ait lieu au plan politique. Puis que le législateur décide de ce qu’il y aura dans la charte. »
De quoi décoiffer Chantal. Et quelle opinion a Auger de Me RogerTassé ? Le considère-t-il comme un dangereux anti-islamiste ? Les positions de cet ex-grand-commis de l’État fédéral rejoignent pourtant celles qu’avait exprimées Henri Brun lors de son passage au 24/60 du 19 septembre. Chantal Hébert a sûrement eu vent de l’entrevue que cet éminent constitutionnaliste a accordée à Anne-Marie Dussault. Motus et bouche cousu à propos de ce « quidam » ayant eu le tort de conseiller Pauline Marois dans la rédaction de sa charte des valeurs.
Pas plus que n’a de poids aux yeux de nos trois sages les avis du sociologue Guy Rocher entendus le 16 septembre, encore à l’émission d’Anne-Marie Dussault. « Le Québec travaille sur le long terme » y a répété celui qui a largement collaboré à la rédaction d’une autre charte, celle de la langue française du regretté docteur Laurin.
Et si le Québec était à l’aube d’un Jour Nouveau
Si je ne trouve aucune difficulté à critiquer l’émission spéciale des Coulisses du pouvoir du 15 décembre, une telle déconstruction m’est malaisée vis-à-vis du 24/60. Jusqu’à date, il est ardu de faire un quelconque reproche à Anne-Marie Dussault dans le choix des intervenants invités à débattre des sujets chauds du jour.
À propos de la charte, on n’a pu qu’être charmé par les débats ayant eu cour entre Liza Frula et Louise Beaudoin. Tout en cordialité. Et que dire de la confrontation entre Maria Mourani et Bernard Landry à l’émission du 19 décembre ?
Étant diffusé sur RDI, il est dommage que le 24/60 ne puisse être vu que dans les chaumières non -câblées, et « non-soucoupées ». De toute façon, qu’ils soient câblés, satellisés ou pas du tout, bien des gens préfèrent suivre les péripéties des personnages de Trente vies à 19 heures plutôt que d’entendre des spécialistes décortiquer les problèmes de la planète.
Par contre, branché ou non, tout le monde avait la capacité de regarder Les Coulisses du pouvoir en ce dimanche matin 15 décembre. Imaginez : tout de suite après Le jour du Seigneur, une émission qui prêche l’amour et la tolérance. Bonne occasion de rejoindre ceux et celles qui ne se sont pas encore branchés à propos de la charte. Que Dieu est bon ! Qu’Allah est grand !
Trêve de plaisanteries sur un sujet aussi sérieux. Le monde a changé depuis les années soixante où Radio-Canada a été un grand accompagnateur, et même un grand acteur, des changements qui se sont alors produits au Québec Accorder un temps d’antenne aux Cyniques faisant rire les gens quant à l’emprise trop déraisonnable du clergé sur les âmes, fallait le faire. Cela a débouché sur des changements radicaux de mentalité. Dorénavant, le premier ministre n’aura plus à baiser la bague d’un évêque. Tout cardinal qu’il fut.
Cet accompagnement de la Révolution tranquille par Radio-Canada a cessé dès 1968. Le « Finies les folies » de Pierre Elliott, c’était du sérieux. Pendant 45 ans et deux référendum, une entente secrète entre Radio-Canada et les journaux de Paul Desmarais a grandement permis aux fédéralistes inconditionnels de museler le discours nationaliste et progressiste au Québec. Mais maintenant que nous sommes entrés dans l’ère numérique, tout semble basculer pour un retour, une libération de la parole. Du moins en partie.
La parole en partie libérée
Le monde a changé parce qu’avec la révolution numérique, comme partout ailleurs, le Québec bascule à l’ère des opinions. Le changement s’est surtout fait sentir dans les journaux et à la télé privée. Au temps du père Péladeau, par exemple, Le Journal de Montréal ne publiait aucun éditorial. Et n’avait aucune page consacrée aux opinions de chroniqueurs, ou de lettres des lecteurs à l’éditeur. À une exception près : la colonne de René Lévesque pendant ses années de vaches maigres.
Tout a changé depuis l’arrivée d’internet, des téléphones intelligeants, des blogues et de Twitter. Or, sur toutes ces nouvelles plateformes de communication, les opinions ont tendance à prendre le dessus sur les faits. On peut en déplorer les effets pervers , mais il faut faire avec.
Pierre-Karl Péladeau a vite saisi l’intérêt qu’il avait à s’adapter à ces changements. C’est ainsi qu’à la version papier ainsi que sur le site numérique de ses quotidiens, il a multiplié par dix le nombre de ses chroniqueurs, avec des intellos qui sont carrément contre la charte, et d’autres qui sont fortement pour.
Tout le contraire de ce Coulisses du pouvoir du 15 décembre où notre trio journalistique n’avait que de gros mots contre la charte. Un trio pourtant reconnu pour sa rigueur professionnelle, mais dont les opinions bien tranchées de ce matin-là semblaient correspondre exactement à ce que leurs patrons bytowniens s’attendaient d’eux.
Les temps ont bien changé. Poussées par la concurrence du privé, nos stations de radio et télé publiques ont suivi le courant. Journalistes et animateurs ont l’obligation d’inviter le public à communiquer avec eux. Par l’entremise de Facebook et Twitter surtout. Ajouter à cette effervescence d’opinions, les cinq matins de la semaine à « C’est pas trop tôt » où Marie –France Bazzo invitent deux intellos à débattre sur le sujet chaud du jour. Souvent de la charte par les temps qui courent.
Au Québec, la parole est à nouveau libérée. Du moins en partie car il ne semble pas que ce sera demain la veille que Pierre-Karl Péladeau accordera autant d’espace papier aux nationalistes progressistes qu’à leurs semblables plus conservateurs. Ceux-ci ayant ainsi le haut du pavé dans les médias, cela se reflète dans les positions de droite que prend actuellement le gouvernement Marois, spécialement quand à notre approvisionnement en pétrole d’Alberta.
Mais il ne faut surtout pas désespérer. Comme on a souvent l’occasion de le constater, bien des colonnes du temple sont aujourd’hui ébranlées. Bien des empires commencent à se fissurer. Au 16e siècle, l’invention de l’imprimerie a peut-être provoqué les Guerres de religions, mais elle a finalement débouché sur le siècle des Lumières. Et sur la démocratie. Il faut avoir foi en l’homme. À sa résilience. Parlant de résilience, faisons un peu d’histoire.
Un prochain rendez-vous avec l’Histoire
Entre 1755 et 1763, le Québec a été au centre de l’Histoire. Il semble bien appelé à le redevenir dans les années à venir.
Ce n’est point pour rien que les étasuniens, appellent la Guerre de Sept-ans The French and Indians War. Pour eux, ce conflit devait briser l’alliance entre Canadiens et Autochtones. À New-York et Boston, on en avait assez de voir que la Nouvelle-France puisse ainsi contrôler plus des trois quarts de l’espace en Amérique du Nord. On ne sait que trop le triste sort qui, par la suite, attendait les Autochtones.
De 1763 jusqu’à nos jours, il en ait quand même ressorti un peuple largement ouvert au monde, tellement qu’un de ses plus brillants fils a su lancer ce message à tous ceux qui aimeraient un jour venir partager nos joies et nos peines.
De mon grand pays solitaire/ Je crie avant que de taire À tous les hommes de la terre/ Ma maison c’est votre maison Entre mes quatre murs de glace/ Je mets mon temps et mon espace À préparer le feu, la place/Pour les humains de l’horizon Et les humains sont de ma race.
Comment un peuple peut-il être xénophobe quand il est capable d’engendrer un Vigneault ? Ou le Lévesque de « Quand les hommes vivront d’amour » ?
Tout au long du temps que va se dérouler la Commission parlementaire sur le projet de loi 60, nous, progressistes, devrions être hyperactifs. Y lancer sur Facebook et Twitter des messages à la façon Vigneault/Lévesque. Des messages surtout à nos amis maghrébins de souche. Car parmi tous les nouveaux arrivés, parce qu’elles et ils seront de plus en plus nombreux, c’est avec eux que nous feront le Québec du vingt et unième siècle.
Ceux qui en ont le talent doivent se mettre devant leur clavier. Écrire pour être publiés. Et s’il arrive que leurs textes ne soient pas acceptés dans nos grands médias, profiter de la chance qu’offre la révolution numérique. Vigile et L’aut’journal vous attendent. Il y a urgence.
Il y a urgence à faire connaître à nos amis algéro-québécois que, par son émission Point de mire à notre télé naissante, un autre Lévesque nous a jadis fort bien expliqué leur conflit avec la France. Que nous avions alors appris à mieux les connaître. Et qu’ils nous ont fortement inspirés dans notre désir d’émancipation collective. Pendant cette période préparatoire à un scrutin général, les progressistes se doivent de signaler à tous nos amis arabo-québécois que c’est à Montréal qu’en mars 2003, s’est tenue la plus grande manif au Canada contre la guerre en Irak. http://www.youtube.com/watch?v=OAWK...
Il faut également leur signaler que n’est pas du tout anodin ce nom de « printemps érable » donné à la grève étudiante de 2012. Il faut leur signaler qu’avec l’effacement des frontières, notre unique statut de province et les menaces d’anglicisation définitive de Montréal, font que, plus qu’à bien d’autres endroits dans le monde, la démocratie québécoise se doit d’être vigilante. Elle doit à tout prix se vacciner contre les avancées de l’extrémisme religieux.
À nos nouveaux amis, il faudra surtout révéler ce pourquoi nous sommes si carrément contre le multiculturalisme. Leur dire que Pierre Elliott Trudeau a figé ce malfaisant principe dans une constitution qu’aucun gouvernement du Québec n’a voulu entériner. Il faut leur dire que, si le multiculturalisme commence à être dénoncé tant en Allemagne qu’en Angleterre, il est doublement pernicieux au Québec puisqu’il a été expressément fait pour entraver notre volonté de nous épanouir en tant que société distincte dans une Amérique du Nord à forte majorité anglo-saxonne.
Il faut également leur signaler tout le paradoxe qu’il y a de voir les élites médiatiques anglo-québécoises monter unanimement aux créneaux contre le projet de loi 60, alors qu’elles applaudissent maintenant une loi 101 qui a rendu leurs enfants bilingues, loi que pourtant elles ont si longtemps dans le passé houspillée.
Faudrait-il repenser Les coulisses ?
J’ai longtemps hésité avant de placer ce présent texte sur la toile. Après tout, me suis-je dit, qu’est-ce que ce petit écart de la part des trois journalistes dont, par ailleurs, leur haut degré de compétence ne peut être remis en doute ?
Grande tentation à le garder sous le boisseau quand j’ai senti avec quel brio Michel C. Auger a tassé dans le coin la vice-présidente de la Commission scolaire English-Montréal venue dire au 15-18 du 9 janvier que son organisme était prêt à pratiquer la désobéissance civile plutôt que d’appliquer les règlements d’une loi 60 très légalement adoptée par l’Assemblée nationale.
Le lendemain, à Pas de midi sans info, Joseph Facal déclare que la couverture médiatique des travaux de la commission parlementaire risque fort de nuire au gouvernement car, même si les sondages démontrent que la majorité des parlants français sont pro-charte, la grande discrétion de ceux-ci a fait que le nombre de mémoires déposés par cette majorité est moins grand que ceux venant des citoyens et organismes se présentant contre la charte.
Voilà un fait dont, se félicitait Alec Castonguay le 15 décembre dernier : la bienfaisante opportunité pour les minorités à pouvoir se faire entendre à la commission parlementaire du projet de loi 60.
Castonguay, et surtout Chantal Hébert, ont donc bien assimilé ce que le multiculturalisme de Pierre-Elliott avait comme principal objectif, celui d’enlever toute possibilité à une Assemblée nationale du Québec, pourtant bastion de la démocratie, à faire des lois à l’encontre « des droits fondamentaux » des minorités. (lire : de la minorité anglaise)
Et ce 15 décembre, tant Castonguay, que Chantal Hébert et Michel C. Auger, semblaient se réjouir que ce soit le gouvernement de juges, tous nommés unilatéralement par Ottawa, qui puisse déterminer jusqu’où peut-on encore parler de « droits fondamentaux » au Québec.
Et on est maintenant rendu à ce qu’une vice-présidente de la commission scolaire English-Montréal vienne nous dire que son organisme est prêt à promouvoir la désobéissance civile contre une loi 60 qu’elle-même, cette dame Lo-Bianco, considère comme tout-à-fait illégitime.
Il est peut-être temps de revoir la façon d’analyser le travail de nos parlementaires avec cette émission appelée : Les Coulisses du pouvoir. Elle est peut-être trop conçue et préparée dans les coulisses d’un seul pouvoir, celui qui nous est de plus en plus étranger. De plus en plus hostile à notre émancipation collective.
vu ici

La malédiction islamiste au Moyen-Orient, par Hélios d'Alexandrie


Califat-carte
Nombreuses sont les personnes qui s'interrogent sur le sens des évènements qui ont cours dans le monde islamique en général et dans les pays arabes en particulier: la guerre civile en Syrie, les changements politiques en Égypte, le retour en force des jihadistes sunnites en Irak, l'autonomie politique acquise par les kurdes, la crise politique en Turquie, la désintégration de la Libye, l'impasse politique et l'avenir plus qu'incertain en Tunisie, les conflits internes au Yémen, le réalignement de la politique américaine au Moyen-Orient à la lueur du conflit multiséculaire entre sunnites et chiites, l'accès de l'Iran au statut de puissance nucléaire... De toute évidence les affaires vont mal en terre d'islam, mais ce qui est encore plus frappant c'est qu'elles ne cessent de s'aggraver avec le passage du temps.
 
Avec le retroscope il nous est possible d'affirmer que la situation actuelle était prévisible mais qu'elle n'a pas été prévue. Les nuages ont commencé à s'accumuler dès la première crise pétrolière en 1973, en même temps que la guerre du Yom Kippur, déclenchée par l'Égypte et la Syrie contre Israël le 6 octobre de la même année. L'embargo pétrolier mis en place à cette occasion à l'encontre de l'Occident, a eu pour effet de tripler du jour au lendemain les prix du pétrole, entraînant un transfert massif de richesses, et par le fait même de leviers politiques, en faveur des pays arabes producteurs de pétrole.
 
À bien y penser, la Malédiction qui sévit sur le Moyen-Orient, repose sur deux piliers: l'islamisme et l'argent du pétrole.
Les monarchies pétrolières et à leur tête l'Arabie Saoudite avaient le choix entre le développement humain des peuples arabo-musulmans et l'islamisation, elles ont sans hésiter choisi la deuxième option, motivées par la peur de l'occidentalisation, et par le désir de faire triompher l'islam. Stratégie défensive par excellence, dont le but était de faire échec aux idées de liberté, de progrès et de démocratie, jugées dangereuses pour les régimes monarchiques en place. Des sommes colossales ont été consacrées pour atteindre ces objectifs, la propagande et l'endoctrinement islamiques ont atteint toutes les couches de la société, à travers l'enseignement scolaire, les médias, les mosquées et les centres culturels islamiques. Le "succès" a dépassé les attentes des plus optimistes. Deux résultats majeurs ont été atteints, voire dépassés: le premier, sur le chapitre de la haine de tout ce qui n'est pas musulman, le second sur celui de l'enfermement et du rejet de l'occident. Il a fallu à peu près vingt ans d'efforts soutenus pour atteindre une masse critique d'individus dûment islamisés, suite à quoi l'islamisation s'est poursuivie naturellement par le fait du mimétisme et de la pression sociale environnante.
 
L'absence de développement humain a eu paradoxalement l'effet d'ancrer davantage l'islamisation et de la consolider. Du moment que l'objet de la haine est bien identifié, il est aisé de le charger de tous les maux: sous-développement, pauvreté, maladie, chômage, échecs, défaites, oppression et humiliations de toutes sortes. Seule échappatoire possible: l'islam... Davantage d'islam et rien que l'islam... L'islam est la solution à tous les maux... Si ça va mal, c'est parce que les musulmans ne sont plus musulmans ou pas assez, ils se sont détournés d'Allah, du coran et de la charia. Pour s'en sortir, pour vaincre leurs ennemis, pour dominer l'humanité comme ils l'ont déjà fait il y a quatorze siècles, ils doivent retourner à l'islam des origines dans toute sa pureté et sa rigueur, c'est de cette façon qu'ils connaitront le succès et qu'ils obtiendront justice sur cette terre et dans l'au-delà. Du coup est désigné comme ennemi, tout ce qui n'est pas musulman ou tout ce qui détourne le musulman du vrai islam, tout ce qui entrave l'enfermement.
 

La stagnation et l'immobilisme ont pour longtemps accompagné l'enfermement et la haine. À l'intérieur des sociétés islamiques, l'augmentation lente mais continue de la tension est demeurée imperceptible, elle a été longtemps contenue par les régimes oppressifs en place. Ces mêmes régimes s'étaient d'ailleurs accommodés de l'islamisation qu'ils ont encouragée et instrumentalisée, récoltant au passage de généreux subsides que les monarchies pétrolières leur versaient régulièrement. Alliés indéfectibles de l'occident ils se sont quand même permis de le charger de la responsabilité de leur échec en maniant avec virtuosité le double discours. 
 
Mais l'occident n'était pas en reste, faisant fi de l'histoire et de la réalité, il favorisa volontairement l'islamisation par tous les moyens, en commençant par ceux qui exigent le moins d'effort: se fermer les yeux, se boucher les oreilles et faire mea culpa. Mais il ne s'est pas contenté de ne rien voir et de ne rien entendre, il a réduit au silence tous ceux qui voyaient venir le danger et qui osaient sonner l'alarme. Pour plaire aux monarchies du pétrole et récolter de juteux contrats, il a déroulé le tapis rouge à l'islam et à l'islamisation. Du coup le virus qui se répandait en terre d'islam ne s'est pas fait prier pour débarquer et élire domicile en occident. Profitant de l'État de droit et des libertés, il a réussi à se répandre rapidement, au point que les islamistes les plus virulents, menacés d'arrestation dans leurs pays d'origine, ont préféré collectivement s'installer, ou pour être plus précis conquérir "pacifiquement" l'objet de leur haine.
 
Ceux qui ont nourri le monstre et qui lui ont permis de faire des petits, ont cru longtemps pouvoir le maintenir sagement enfermé dans sa cage. Il ne leur est pas venu à l'esprit qu'un jour il échappera à leur contrôle, semant la destruction et répandant le sang partout où il se trouvera. Jusqu'à présent potentats arabes et dirigeants occidentaux croient pouvoir utiliser ou manipuler le monstre à leur profit, on voit ce que cela donne comme résultats en Syrie, en Irak, en Égypte, en Libye, en Somalie et au Mali.
 
Les peuples musulmans ont ingurgité des doses toxiques d'islam. L'argent que versent les occidentaux en échange du pétrole, a servi à ancrer les peuples musulmans dans la haine et l'obscurantisme. Ils étaient sous-développés et faibles il y a quarante ans, ils le sont davantage aujourd'hui mais avec considérablement plus de ressentiment et de violence. Ils avaient un peu d'espoir de pouvoir s'en sortir il y a quarante ans, mais aujourd'hui ils ne savent même pas s'ils réussiront à survivre. Ils ont tout perdu y compris la possibilité de rebrousser chemin, la coupe de l'islam ils devront la boire jusqu'à la lie, jusqu'à ce que l'islam s'autodétruise.
 
Rien ne permet d'entrevoir aujourd'hui la fin de la guerre civile en Syrie. Au contraire, son expansion en direction de l'Irak et du Liban est bien engagée, elle prend de plus en plus la forme d'une guerre de religion entre d'un bord l'Iran chiite et de l'autre l'Arabie saoudite et les principautés du Golfe sunnites. Une guerre par procuration où des populations entières sont forcées de fuir et où les morts se comptent par centaines de milliers. L'islam est retourné à ses vieux démons, sunnites et chiites rejouent la Grande Fitna d'il y a 1400 ans. La guerre Iran-Irak qui s'est terminée il y a 25 ans, n'était à bien y penser qu'un prélude à la guerre actuelle. Les combattants sont recrutés dans le monde entier, mais la guerre finira par impliquer les commanditaires eux mêmes, soit les arabes et les perses; le choc entre les deux principaux foyers de la haine islamique, l'Iran et l'Arabie, semble inévitable.
L'Arabie est minée de l'intérieur, la décomposition est cachée sous le vernis de la richesse pétrolière. Chômage et inégalités sociales criantes, aliénation et même persécution de la minorité chiite, tensions extrêmes entre une majorité islamiste et une minorité qui rejette l'islam, non sans violence. Avec le décès prochain du monarque actuel une crise de succession est à prévoir, elle rendra plus visibles les tensions et les lignes de fracture dans la société.
 
Mais l'Iran ne s'en porte pas mieux, on y rencontre les mêmes lignes de fracture. Comme en Arabie, le calme apparent est dû à la répression qui prend bien souvent la forme d'exécutions publiques. Les opposants cependant ne désarment pas, comme en Arabie les apostats de l'islam sont de plus en plus nombreux et ils ne rêvent qu'à une seule chose, se débarrasser des mollahs et de leurs sbires.   
 
L'Égypte pourra-t-elle échapper au conflit? Cela semble de moins en moins probable, d'ores et déjà les troupes égyptiennes combattent les jihadistes dans le Sinaï et à moindre degré dans le désert non loin des frontières avec la Libye. Mais l'Égypte est à la fois dépendante et en quelque sorte garante de l'Arabie. L'économie de l'Égypte est en lambeaux, le peuple égyptien survit grâce aux dons octroyés par l'Arabie et les émirats du Golfe, l'Égypte est sunnite et observe avec angoisse les progrès de l'Iran chiite tant en Irak qu'en Syrie, elle ne restera pas neutre en cas de conflit ouvert entre l'Iran et les monarchies du pétrole, l'armée égyptienne ne pourra faire autrement que prêter main-forte aux forces armées saoudiennes et émiraties.
 
L'Égypte n'en a pas fini avec les Frères musulmans et de leur côté les salafistes semblent attendre leur heure. Les attentats commandités par les islamistes se poursuivent entretenant ainsi le climat d'insécurité. Mais le peuple égyptien, en mettant les Frères musulmans à la porte, ou plus précisément dans les prisons, ne s'est pas pour autant débarrassé du démon islamique, il s'est simplement affranchi de ses créatures terrestres. Le démon islamique n'abandonne pas facilement sa proie et nul ne sait comment l'exorciser. L'avenir est des plus incertain, les islamistes de l'intérieur n'ont pas dit leur dernier mot, et les impacts d'une guerre ouverte entre l'Iran et l'Arabie sont à craindre, les Égyptiens n'ont pas fini de souffrir.
 
L’administration américaine a changé d’avis au sujet de la Syrie et de l’Iran. Sa priorité à présent est de faire échec aux jihadistes sunnites qui se battent en Syrie et en Irak et que l’Arabie Saoudite et le Qatar financent généreusement. Le danger qu’ils représentent semble actuellement plus grand que celui d’une éventuelle arme nucléaire iranienne. Il s’agit d’un renversement d’alliance dicté par les nouvelles réalités sur le terrain, et dont l’Arabie Saoudite et le Qatar font les frais. La nouvelle politique américaine constitue un encouragement à l’Iran dont l’intrusion en Irak, en Syrie et au Liban ne fera qu’augmenter.
 
À mesure que les conflits se développent et se ramifient, les peuples musulmans se divisent et se morcèlent. Les appartenances nationales de naguère cèdent la place aux multiples appartenances d'ordre confessionnel, ethnique et tribal. Les kurdes ont déjà entrepris de créer leur propre état aux dépens de l'Irak et de la Syrie, les alaouites syriens possèdent déjà leur territoire, les libanais sont divisés plus que jamais, les tribus irakiennes sunnites n'accepteront jamais l'hégémonie des chiites. Pris entre plusieurs feux les chrétiens fuient par milliers.
 
L'effondrement du monde islamique se poursuit sous nos yeux. En accéléré comme en Syrie, en Irak et en Libye, ou au ralenti comme en Égypte et en Tunisie. Il y a quarante ans les musulmans, forts de leur richesse nouvelle, ont tout misé sur l'islam, les occidentaux par lâcheté, cupidité et bêtise leur ont facilité la tâche. Les musulmans auraient pu miser sur le développement humain, sur les lumières et sur le progrès, les trillions de dollars auraient servi à tirer les peuples islamiques de l'ignorance et du sous-développement, mais il aurait fallu pour cela que les musulmans, tant chiites que sunnites reconnaissent, et la vacuité et les dangers de l'islamisation. Il est à présent trop tard, les toxines de l'islam ont sérieusement détraqué l'esprit des musulmans, le mal est sans remède et nul n'est en mesure d'interrompre son cours.
 
Peut-on entrevoir une lueur d'espoir? Pas tant que l'argent du pétrole coulera à flot et que l'occident y trouvera son profit immédiat. L'islamisme se nourrit d'argent et ne semble pas devoir en manquer. À bien y penser, la Malédiction qui sévit sur le Moyen-Orient, repose sur deux piliers: l'islamisme et l'argent du pétrole.
Lire aussi :
La chute du monde islamique (entretien avec Hamed Abd el Samad) (Partie 1)
La chute du monde islamique (entretien avec Hamed Abd el Samad) (Partie 2)