mercredi 27 avril 2016

Port du voile en hausse parmi les musulmanes au Canada

http://www.sympatico.ca/actualites/nouvelles
ICI Radio-Canada 7h42

Quelque 48 % des musulmanes canadiennes se couvrent la tête avec un voile en public, selon un sondage Environics, comparativement à 38 % en 2006. Par ailleurs, 6 % des répondantes portaient le tchador ou le niqab.

Le sondage a été mené auprès de 600 répondants de novembre 2015 à février 2016, alors que le débat sur le niqab dominait la dernière campagne électorale fédérale.

Les musulmanes moins éduquées et récemment arrivées au Canada demeurent celles qui ont le plus tendance à porter le voile. Toutefois, le port du hijab est en plus forte augmentation parmi les jeunes femmes ayant un diplôme postsecondaire.

Nombre de ces femmes ressentent davantage le besoin d'afficher leur religion, à la suite des attentats en France et Belgique, notamment.

Sadaf Khan, une autre musulmane de Mississauga, en banlieue de Toronto, raconte qu'un inconnu a même arraché le niqab que portait son ancienne collègue au centre commercial local.

Fierté canadienne
Par ailleurs, 83 % des musulmans disent être « très fiers » d'être Canadiens, une augmentation de 10 points de pourcentage depuis 2006. Ce niveau de fierté est partagé par 73 % des répondants non musulmans.

Parmi les répondants disant que leur religion et leur nationalité sont très importantes pour eux, la moitié affirme que l'islam est plus important, comparativement à 28 % pour les non musulmans.

Ce sentiment d'appartenance religieuse était encore plus fort chez les jeunes musulmans (61 %).

Le tiers victime de discrimination
Pas moins de 35 % des répondants disent avoir été victimes de discrimination à cause de leur religion et de leur culture au cours des cinq dernières années.

Il s'agit de l'enjeu principal auquel la communauté fait face, selon le sondage : 62 % des musulmans se préoccupent beaucoup ou moyennement de la discrimination. Ce chiffre passe à 72 % parmi les jeunes et à 83 %, pour les musulmans nés au Canada.

mardi 26 avril 2016

Le pape et ses réfugiés musulmans : l’étrange complaisance des catholiques

http://www.bvoltaire.fr
La décision du Pape d’accueillir trois familles de Syriens uniquement de religion musulmane est un acte politique fortement symbolique.
Guillaume Bernard
Politologue et maître de conférences (HDR) à l’ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures).

La récente décision du pape d’accueillir, dans la capitale du catholicisme, trois familles de Syriens uniquement de religion musulmane est un acte politique fortement symbolique. Or, quand certains, en particulier des chrétiens d’Orient, ont osé dire leur incompréhension et penser devoir dénoncer le silence complaisant du plus grand nombre des catholiques, ils se sont vus opposer une réaction offusquée. Il serait indigne de critiquer la conduite du souverain de la cité du Vatican : ne pas lui faire entièrement confiance manifesterait une prétention à lui donner des leçons.

Bien des catholiques prennent cependant des libertés dans tout ou presque de ce qui regarde leur religion : dans la célébration des sacrements ou dans l’enseignement de la doctrine de la foi, là où devrait régner une stricte discipline. Mais, à propos d’un acte éminemment politique, celui qui entend le discuter se voit, sinon voué aux gémonies, du moins sommé d’abdiquer sa raison et sa conscience. Voilà le principe d’obéissance profondément déréglé et l’infaillibilité pontificale assurément hypertrophiée, tous deux étant portés au-delà de leurs limites traditionnelles.

Les thuriféraires d’une autorité ecclésiastique toute-puissante, y compris dans le domaine politique, semblent tout de même quelque peu gênés puisqu’ils instrumentalisent deux discours, parfaitement contradictoires, pour justifier l’acte du vicaire de Jésus-Christ. L’un prétend qu’il aurait été piégé par des bureaucrates car les familles chrétiennes qu’il devait aussi emmener n’avaient pas leurs papiers en règle ; il aurait donc dû se résigner à ne convier que des musulmans. L’autre affirme qu’accueillir, cette fois, exclusivement des disciples de Mahomet serait un geste prophétique traduisant une géniale stratégie diplomatico-théologique.

Pourtant, ces argumentaires sont l’un comme l’autre contestables. Avec le premier, les musulmans sont mis sur un pied d’égalité avec les chrétiens. Des catholiques, et le premier d’entre eux, peuvent-ils sérieusement considérer l’idéologie musulmane qui nie la divinité de Jésus-Christ comme aussi légitime que leur foi ? D’aucuns en viennent à craindre que le Saint-Père accorde à ses protégés un lieu de prière à deux pas du tombeau de saint Pierre. Et pourquoi pas même une église d’où serait retirée la présence réelle pour ne pas les indisposer ? Dans le traitement des réfugiés, l’indifférenciation des victimes directes (celles qui risquent leur liberté et leur peau) et indirectes (celles qui vivent dans de mauvaises conditions mais ne craignent pas les représailles islamistes) pourrait être interprété comme un paroxysme d’iniquité.

Dans le cadre du second, il est assez péremptoirement affirmé que le Pontife de l’Église universelle donnerait une cinglante et efficace leçon de morale au monde musulman. Comme si celui-ci fonctionnait à l’aune des mêmes critères que la chrétienté. Les catholiques peuvent-ils vraiment s’imaginer que l’acte du serviteur des serviteurs de Dieu (mais pas n’importe lequel) imposera une telle admiration et reconnaissance aux foules musulmanes, les frappera d’une telle stupeur que les persécutions subies par les chrétiens cesseront, que la liberté de pratiquer publiquement leur culte leur sera reconnue partout où l’islam domine et que des musulmans se convertiront en masse ? Ils semblent incapables d’envisager que cet acte puisse être pris par les tenants de l’islamisme d’une manière exactement inverse : pour une manifestation de faiblesse, un comportement de dhimmitude, une permission de redoubler le martyre des chrétiens et une acceptation implicite, voire une collaboration active à la conquête musulmane.

Si la charité aime aussi et malgré tout les ennemis et œuvre pour leur conversion, d’aucuns pourraient considérer qu’une pratique qui préfère l’ennemi à l’ami, qui vient en aide au lointain au détriment du prochain traduit une vertu dénaturée. Il n’y a qu’un discours catholique de vérité à tenir à l’islam : ce n’est pas la religion des musulmans qui doit changer, pour en éradiquer par exemple les excès, ce sont les musulmans qui doivent changer de religion.

Aimez-vous Barbs ?



La journée où nous verrons des clips arabes un peu rigolos avec quelques femmes voilées ou non voilées qui seront en nomination au MTV Video Music Awards vous me le ferez savoir.
Lorraine
 

http://www.bvoltaire.fr/


Qui a dit que les pays arabes n’avaient rien inventé de fulgurant ? Voici le Barbs – qui, en dialecte saoudien, signifie « se lâcher » -, mis en scène dans un clip aux vingt millions de vues par son chanteur Majed-el-Esa. Vous êtes prêts ?

On tourne un pied, on tourne l’autre, on bascule la tête en arrière et, un pied toujours devant l’autre, en avant pour onduler suggestivement : ça vous colle un air bête, bien dans l’air du temps ! Depuis quelques mois, le phénomène ne cesse d’ailleurs de prendre de l’ampleur, au point d’irriter profondément les instances d’Arabie saoudite. On a beau siéger au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, faut tout de même pas charrier, dans la péninsule Arabique, on ne badine pas avec la charia. À Abou Dabi, par exemple, deux troufions, dont l’un hilare, s’exerçant à l’exercice dans une vidéo postée sur Internet, en ont fait les frais : et hop ! case prison.

Bon, mais qu’est-ce qu’il lui a pris, à ce grand brun aux chaussures rouges, pour défier ainsi son pieux pays ? Selon Rym Ghazzal, éditorialiste au quotidien émirati anglophone The National, c’est à cause « des conflits et des crises ». Mouais, pas migratoires, en tout cas… Parce que « les gens cherchent des moyens d’échapper aux dures réalités de la vie en faisant ce que beaucoup d’entre nous aiment faire : danser ». Mais les affronter, ce ne serait pas mieux, plutôt, l’un n’empêchant pas l’autre, d’ailleurs ? Dénoncer la pauvreté d’un tiers des Saoudiens, un exemple. Ou œuvrer pour la libération de son compatriote Raef Badaoui, emprisonné pour dissidences multiples, autre exemple. En cherchant bien, on devrait même en trouver d’autres. Cependant, il faut bien l’admettre, ce serait beaucoup moins amusant et, somme toute, bien plus dangereux.

Bon, au début, madame Ghazzal admet qu’elle trouvait cela « un peu idiot », et puis, à force de « barbasser » (c’est elle qui le dit), elle a fini par être transportée… Vous me direz, on s’habitue à tout, il paraît. Sauf les médias saoudiens. Certains d’entre eux voient la vidéo comme une preuve que les influences occidentales abîment leur société et appellent publiquement au boycottage de cette danse. À observer nos pauvres valeurs occidentales d’aujourd’hui, ce n’est pas faux.

Les jeunes Saoudiens, qui subissent malheureusement une théocratie totalitaire, devraient-ils pour autant ressembler à ces « enfants du rock débile », « nourris de soupe infra-idéologique cuite au show-biz » et ayant reçu « une imprégnation morale leur faisant prendre le bas pour le haut », ainsi que l’écrivait le journaliste Louis Pauwels, en une du Fig Mag, en 1986, propos rappelés récemment par l’écrivain Jean Raspail ? Où en sommes-nous, trente ans plus tard ? À voir un tube débilitant devenir planétaire – le gangnam-syle – récompensé d’une statue au centre de Séoul, et un autre en train de prendre le même chemin. Que vaudra un Barbs, bête comme ses pieds, cette fois, hors son propre pays ?

Finalement, si c’est ça, vouloir ressembler à l’Occident : se lâcher au lieu de se fâcher…

Espagne : bientôt la trempette-apartheid

http://www.bvoltaire.
La dernière trouvaille en date au pays des corridas et d’Isabelle la Catholique : réserver des plages privées pour les femmes musulmanes.

Yannik Chauvin
Docteur en droit, écrivain, compositeur
Podemos en Espagne, comme SYRIZA en Grèce ou Macron en France 1, c’est le chouchou de la presse à sensation. Alors, pour « être dans le journal », la bande à Iglésias – pas Julio, mais l’autre, Pablo l’Ibère, un barbichu de 38 ans, plus jeune que Macron et bien plus jeune que Valls – invente à jet continu des trucs nouveaux et rigolos. La dernière trouvaille en date va vous faire rire : il s’agit, au pays des corridas et d’Isabelle la Catholique, de réserver des plages privées pour les femmes musulmanes.

Je vous le dis carrément : c’est une idée formidable. Mais il faut quand même rendre justice à la vérité : l’inventeur de la formule, ce n’est pas Podemos mais Hollande qui, cet été, a privatisé une plage de Vallauris au profit d’un musulman, et on ne va pas chipoter sur le sexe des bénéficiaires.

Formidable, vous dis-je, car cette idée crée les conditions idéales d’un retour vers le passé telles que n’en rêvent pas les plus farouches archéo-conservateurs. Après tout, l’Espagne a été arabo-musulmane pendant 800 ans et l’était encore il y a 520 ans. Qu’elle le redevienne sous la poussée d’acné de jeunes gens pressés, indifférents à l’Histoire, n’étonnera que ceux qui imaginent encore que la conduite sérieuse des affaires est réservée à une « caste » que se plaît à dénoncer Podemos.

Formidable, car des gens ont fait couler des milliers de litres de sang pour que soient enfin arrachés du sol de leur pays des panneaux indiquant « White Only » et, aujourd’hui, là où il n’y a aucune ségrégation, ces bambins rêvent de voir fleurir des écriteaux « Muzz Only ».

Formidable, car ils s’abritent derrière l’existence de plages réservées aux nudistes pour pousser leur idée. L’assimilation musulman/nudiste est osée ! Mais, mes chéris, pensez-vous qu’il y ait outrage public à la pudeur justifiant la trempette-apartheid du simple fait qu’une musulmane se baigne à côté d’une non-musulmane ou de son compagnon ?

Formidable, car on sent se lever un vent chaud et fraternel de douce réciprocité. On rapporte que l’extrême gauche française, un peu jalouse du bruyant voisin du sud et sous la bannière de Mélenchon, s’apprête à demander au roi d’Arabie Salmane ben Abdelaziz Al Saoud d’autoriser les jolies touristes occidentales à bronzer seins nus sur les plages de Yanbu, d’al-Khobar ou de Djeddah. Demandé si gentiment et à condition de brandir l’exemple Podemos, le monarque va accepter, c’est sûr.

Formidable, car l’idée de Podemos est aussi éloignée d’un clientélisme criard et racoleur que peut l’être le timbre de son enveloppe ou la bernique de son rocher. En ce domaine, les vieilles méthodes éculées, usées jusqu’à la corde par les partis traditionnels honnis, ont fait leurs preuves et Podemos les garde, caramba !

Le Monde diplomatique, journal austérissime, dans un article sur Podemos datant de janvier 2015, titrait : « Et si la gauche se montrait simple, sympathique, voire… drôle ? » Pari gagné. ¡Dios salve Podemos!

Notes:Macron, acronyme d’un mouvement politique nouveau dont le nom développé est : « Mer… À Ces Ramollos Obsolètes, Nom-d’un-chien ! »